4 novembre 2014

L'arroseur arrosé

Une bonne caméra cachée devrait toujours s’achever par un coup de poing.

Qu’elle soit drôle ou pas, réussie ou pas, la caméra cachée repose sur un principe qui est l’humiliation du « pauvre » par la masse hilare. En gros : on te crache à la gueule, mais on s’empresse aussitôt de t’annoncer que c’est « ok » parce que c’est « pour rire ». C’est pour rire mon gars ! Soumets-toi à l’empire télévisuel de la dérision et ferme-la. Tout va bien. C’est pour rire. Essuie-toi la face et passe ton chemin…

Toute caméra cachée devrait s’achever par un coup de poing et c'est l'un des attraits de cette vidéo, mais ce n’est pas le seul :


L’histoire : un type à caméra veut vérifier si les Canadiens de la rue sont islamophobes suite à l’attentat d’Ottawa. Il fait une caméra cachée où il alpague un musulman habillé en djellaba (qui est son complice) en pleine journée, afin de tester la réaction des passants.

On imagine aisément son espoir vis-à-vis « l’expérience » : qu’un ou plusieurs badauds se rallient à sa cause et commencent à bousculer le musulman en le traitant de terroriste... Mais le monde est plein de surprises et au lieu de ça... c’est un jeune qui, irrité par ses allusions racistes, vient lui claquer un coup de poing dans la face.

Le plus merveilleux est sans doute dans la conclusion que tire l'étudiant en SVR 2ème cycle (Sciences et Vie Réelle) de l'expérience : il repart, nez en sang, mais malgré tout heureux et rassuré de constater que « les Canadiens sont tolérants » ! En effet : ils n’ont pas pris à parti la victime qu’il leur désignait du doigt.

7 commentaires:

  1. Il a voulu tester l'islophobie de ses con-citoyens/temporains/tribuables.
    Il a réussi à tester leur islamophilie et leur con-nerie.
    Je lui mets un pain sur chaque oeil, un coup de boule en plein front ainsi qu'un bon coup de genou dans les parties velues.
    Ça lui apprendra à douter de la gentillesse et de la tolérance des cons-tout-court.

    RépondreSupprimer
  2. Et en fwônze, fort heureusement, il serait mis en examen, avec toutes les assoces anti-racistes aux fesses.
    Ah mais !
    Avant de se faire traiter le fondement par le visiteur de prison mac carti, lequel aura briefé ses petits copains au préalable.
    Ah il s' en souviendrait l'apprenti surpriseur @

    RépondreSupprimer
  3. Et moi je trouve que ma voisine est sympathique parce qu'elle est bien élevée. Alors qu'elle pourrait chier sur mon paillasson, et tout.

    Sans intérêt.

    RépondreSupprimer
  4. Cette expérience n'est pas le reflet de réactions de tolérances, elle est la validation des techniques de contrôles des foules. L'illustration absolue de l'effet psychologique de la dissuasion ou de la confiance qu'elle insuffle dans les esprits.
    Le type se prends une patate car le puncheur sait qu'il ne risque rien.
    Il sait, le boxeur qui frappe par derrière, après avoir bien évalué physiquement sa victime, qu'il est du bon coté. Tout comme la foule à l'arrêt de bus.
    Protégé. Pas seulement par le nombre, la supériorité physique ou la jeunesse. Par la Loi.
    L'absence de risques, immédiats ou futurs, c'est ce qui déclenche réellement et ultimement leurs réactions. Leurs réactions réelles j'entends.
    Certainement pas leurs bontés d'âmes.

    Les mêmes qui crachent sur le blanc qui fait une évaluation sommes toute logique d'une menace l'enverront se faire tuer à leurs place quand un monsieur en tunique égorgera des gens dans la rue.
    Ou remplieront les fosses communes avec, je vais mettre des musulmans mais on peut mettre ce que vous voulez, çà n'a pas d'importance, si le génocide est toléré et que la cible est désignée pendant des années de matraquage.
    A.g.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je me permets de surligner ce passage :

      "Le type se prends une patate car le puncheur sait qu'il ne risque rien.
      Il sait, le boxeur qui frappe par derrière, après avoir bien évalué physiquement sa victime, qu'il est du bon coté. (...)
      Protégé. Pas seulement par le nombre, la supériorité physique ou la jeunesse. Par la Loi."

      C'est exactement ça.

      Supprimer
  5. Qu'on prenne ça par n'importe quel bout, c'est un mindfuck total.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas si l'on considère que :

      1) les gens répugnent à la violence en grande partie parce qu'ils n'y ont aucun intérêt dans une société policée (exemple : ma voisine, si elle chiait sur mon paillasson, serait une folle : il y aurait dans ce cas en réalité plus de souci à se faire pour elle que pour moi)...
      2) mais que cela pour autant n'interdit pas d'espérer que puisse surgir un jour au milieu de ces gens un héroïsme vrai (notamment en cas de chute de cette société policée).

      En quoi un héroïsme vrai consisterait-il en cas de chute de la société policée ? Eh bien en gros il est de deux sortes (non forcément incompatibles) :
      1) continuer à défendre les règles du civisme coûte de coûte, si nécessaire avec une barre de fer dans une main, pour que les rues restent sûres,
      2) s'en prendre frontalement aux fauteurs de trouble - à ceux qui notamment veulent la mort de notre société et de sa police propre, pour lui en substituer une autre, par exemple la société islamique et sa police de la charia, qui contrairement à la nôtre autorise et même utilise le lynchage (sous la forme notamment de la lapidation, mais aussi de la bastonnade).
      _Or, de quoi est-il question dans la vidéo postée plus haut, sinon de défendre cette idée précisément non-musulmane que le lynchage est une abomination ?
      _ En somme, s'il faut envisager qu'on ait un jour à "terroriser les terroristes" dans la rue, on doit le faire uniquement parce qu'il faut empêcher que la terreur se retrouve toujours du seul côté des plus inhibés, des plus gênés, des gens qui doutent et des plus doux... On doit le faire parce que celui qui pense qu'il faut pratiquer la Hagra envers les faibles doit souffrir aussi, et si possible davantage que les faibles ... tout cela en vue à terme, bien sûr, de rétablir l'ordre (le nôtre).
      _ Dernier point : il est possible de prouver par a+b que notre façon occidentale d'envisager l'ordre social est la seule possible. En effet, à quoi servent par définition les société humaines, sinon à protéger les hommes de la loi naturelle, qui écrase le faible et donne toujours raison au fort ? [Or la raison du plus fort n'est pas une raison - puisqu'elle se passe bien de la raison.] Et qu'est-ce que la Hagra des musulmans, sinon l'idée (qui va à l'encontre de la nature-même de ce qu'est par définition une loi) qu'une juridiction puisse autoriser le fort à user de son droit naturel "aristocratique" sur le faible, en le persécutant et en l'humiliant ?


      Un grand écrivain français a écrit ceci : "Il y a deux créatures ontologiquement aristocratiques : Dieu qui a créé les hommes laids ou beaux, intelligents ou stupides, et le chien, qui aboie après la blouse*."

      *ancien vêtement du pauvre, du paysan.

      Supprimer