27 avril 2011

UBU président !



Cette pestidentielle devient insupportable. Je n’arrive plus à m’y intéresser tellement nos zoommes politiques se travestissent en roi UBU à l’aide de leurs accroc-saintes communications. Comment ne pas être dépité avec un Strauss-Khan qui nous dévoile ses fascinantes techniques de pressing, et qui s’il est élu, va bien la défroisser la France avec de la vapeur néolibérale en continuant le travail de l’UMP ? Martine Aubry en fan de Hip-Hop, mais attention de première génération, en classe puriste qu’elle est, nous avouant qu’elle adore Laisse pas crier ton fils de Kool Shen. François Hollande au printemps des Bourges qui déclame son admiration pour la bouche à pipe Zaz, tout en continuant à fondre sa graisse, mais aussi à s’ankyloser dans sa connerie, et qui finira par rater son concert parce qu’il était encore à table.



Mélenchon et sa vilaine posture pseudo-populiste, son ridicule carnaval anti-oligarchiste, qui vient à la rescousse de l’oligarque médiatique Pierre Bellanger sur Sky-rape, qui déclare trouver ça narcissique de se faire photographier en se forçant à sourire, mais qu’ensuite implore qu’on lui envoie les clichés qu’il a lui-même trié. Rama Yade, qui suite à son éviction par Sarkozy, s’est offert un gras grec-frite sauce blanche et qui s’est vite empressé de l’offrir à Roselyne Bachelot. Notre pénible président qui en grand spécialiste du cinéma intellectuel confond Voyage en Italie de Roberto Rossellini avec le nanar Voyage à Rome de l’inexistant Gérard Jugnot. L’immaculée Ségolène Royal en pourfendrice des petites élites autoproclamées médiatico-politique et sondagières, marchant ainsi sur les plate-bandes de Mélenchon.
Avec tout ce spectacle insignifiant, Le petit journal de Yann Barthès ne pouvait que marcher, dans un semblant de dénonciation du pouvoir, alors qu’il est le nouveau pouvoir. D’ailleurs, petit aparté, Yann Barthès vient de recevoir les compliments de Marine Le Pen qui essaie de ne jamais rater la quotidienne et qui oublie surement que parfois elle en fait les frais. Quand une Bopo de droite admire un Bobo de gauche.
Désormais la politique ne se résume plus qu’à ça, une communication si grossière, si peu crédible qu’un animateur de Canal + n’a même pas besoin de déployer un peu de talent pour la caricaturer. La caricature de la caricature, la communication pastichant la communication, une notion typiquement baudrillardienne, bien plus efficace pour tuer le réel que la société du spectacle. La représentation symbolique tronquée de la représentation symbolique tronquée de la réalité du système qu’était la société du spectacle. Bienvenue dans le virtuel symbolique, société du spectacle 2.0 !

4 commentaires:

  1. V'là le scoop. Mais ça fait au moins dix ans que c'est comme ça mon pauvre ami ! Tes intimes ne te surnommeraient pas Hibernatus par hasard ?

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  2. En même temps, faut être parfaitement con pour regarder le documentaire sur DSK ou pour prêter une oreille aux déclarations - non-politiques - d'Aubry ou de Hollande.

    Cordialement.

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  3. François Valdorci28 avril 2011 à 00:21

    Ce qu'il faut comprendre à tout ça c'est simplement que les jeunes qui écoutaient ce rap-là à l'époque sont devenus de bons pères de familles et qu'ils sont donc susceptibles de voter dans le sens du poil.

    C'est ce qui a fait le succès télévisuel du poupin Besancenot à l'époque : ce coté gendre idéal (un gars avec un boulot stable par les temps qui courent, ça ne se refuse pas, même si c'est "un petit con gauchiste").

    C'est ce qui fera le succès politique des socialos s'ils continuent à marier le tribun de Carmaux avec un enfant de la ville ou sont enterrés les rois de France. Quand je dis marier c'est une image. Je dis ça parce qu'ici il y en a qui démarrent au quart de tour dès qu'ils croient reconnaître l'ombre d'un pédé.

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  4. @ Pingouin

    Dans ce cas-là, le moindre article d'un Desouche, d' E&R, voire la plupart des articles d'internet et des médias sont critiquables à l'identique.

    @ Le Dulampi

    Quand on s'intéresse à la politique, on tombe inévitablement sur ce genre d'images.

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