23 février 2011

Le dernier Luchini (quedouille). Bourgeois, barbon et barbant.

Le petit cadavre du cinéma français bouge encore. Je l'ai constaté hier soir... D'ailleurs, quand je dis "cinéma", c'est encore trop optimiste. Recommençons, oxymorons : "Le secteur de niche du téléfilm sur grand écran pour croulants bande encore".

Toujours la même histoire d'un grand bourgeois qui s'émancipe au contact d'une pauvresse zissue de la diversité et qui a dans le cul la richesse qu'il a dans les fouilles. Pas d'intrigue, pas de dialogues, pas de maîtrise technique... c'est la communion de l'ennui.


Un suppo et au lit papy !

Ce coup-là (en tout respect citoyen), il s'agit pour un agent de change ringard de se taper une bonne espagnole du temps de mongénéral. 
Notre bourgeois est un vieux bonhomme (Luchini) qui a réussi à faire des enfants (idiots et encombrants) à Kiberlain.
Chassé par sa légitime pour un motif obscur, pépère obéit et s'en va vivre au sixième, auprès des bonniches, une vie d'adolescent. Soit l'alpha et l'oméga des valeurs boboïdes de ce cinéma-là. Délaisser sa femme et ses enfants c'est super cool.  No soucis et no futur, on écoute de la zicmu en lisant Michel Strogoff dans une chambre sale. Yeah!
Hélas, la bonne - qui est une femme avant tout, voir l'affiche - s'en va après un p'tit coup vite fait (saloooope!), mais la morale est sauve : il divorcera pour la retrouver dans son village, au volant de sa décapotable rouge de vieux barbon et il lui lancera fièrement, en espagnol, sur l'air de Carmen... "Dis, tu veux voir ma bite"(1)?

Le meilleurs pour la fin : cette purge est signée par le beauf de Villepin : Philippe Le Guay [sic], baron de son état et fils d'agent de change... Faut bien rentabiliser sa psychanalyse.

(1) je ne garantis pas l'authenticité de cette réplique, mais tout le reste est rigoureusement exact.

Musique!

2 commentaires:

  1. Ok.
    Bon ça nous change à l'avance de la vague de critiques positives de true grit le dernier cohen, qui vont fleurir sur les blogs réacs.

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  2. C'était pas déjà lui qui lisait du Muray aux rombières de la capitale ?

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