9 juillet 2010

Affaire Bettencourt : un nouvel épisode de la saga de l'été en exclusivité sur le CGB



En exclusivité, le CGB publie, avant même Mediapart et Edwige Pleine, la toute dernière saga téléphonique entre Lilianne Bettencourt et Patrice de Maistre.

Maistre : Madame Bettencourt, c’est Patrice de Maistre.
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Patrice de Maistre, votre gestionnaire de fortune.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Madame, je vous appelle pour.. c’est un peu délicat… euh… ça vous intéresse toujours de me faire un petit cadeau ?
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Ben à moi, Patrice de Maistre.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Voilà, comme vous me l’avez si gentiment proposé, j’ai réfléchi et je vous voudrez offrir une voiture de sport à mon fils, mais trois fois rien, ça ne coutera pas cher.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Bien sûr, je pourrai m’en passer, du moins mon fils, mais comme vous aviez insisté, je me suis permis de vous le rappeler. C’est un peu gênant, mais c’est pour mon fils.
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Ben… euh, mon fils !
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Il me faudrait juste… euh… cinq cents millions d’euros.
Bettencourt : Ah… d’accord… je reviens.
Maistre : Allo, madame Bettencourt ?
Bettencourt : Qui ça ?


Maistre : Ah… vous êtes encore là… Allo ?
Bettencourt : Qui ça ? (Liliane Bettencourt répond à Patrice de Maistre, mais avec une voix lointaine et étouffée à plusieurs mètres du combiné téléphonique, puis elle revient.)
Bettencourt : J’ai été chercher mon porte-monnaie… monsieur… qui ça ?
Maistre : Patrice de Maistre, madame.
Bettencourt : Ah… d’accord… vous m’aviez demandé combien ?
Maistre : Cinq cents millions d’euros, madame, mais si ça fait trop…
Bettencourt : Cinq cents millions d’euros, ça fait combien de petites pièces jaunes ? (on entend un bruit métallique et aigu, surement le fermoir du porte-monnaie).
Maistre : Euh… non, madame. Je m’occupe de tout, ne vous inquiétez pas. Je passerai en fin de journée avec un document à signer pour unique formalité, ne vous tracassez pas.
Bettencourt : Ah… d’accord… OOOHHH, le mignon petit mouton des alpages ! Qu’il est tout rikiki… bonjour, mon petit mouton, fait HIHAN et tu auras une banane.
Maistre : Pardon ?
Une troisième voix, que nous avons identifiée comme étant celle du majordome, intervient plus loin dans la pièce.
Majordome : Non, madame, c’est votre caniche royal « Rupin III ».
Bettencourt : Ah… d’accord… ben, donnez-lui des cacahuètes et allez le promener dans le jardin, mais attention qu’il ne broute pas le gazon et qu’il ne ponde pas partout.
Majordome : Euh… bien, madame.
Maistre : Madame Bettencourt ?
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Patrice de Maistre, votre gestionnaire de fortune.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Je vous remercie pour votre sollicitude, madame. Je vous appelais aussi pour d’autres affaires. En vue de votre protection fiscale, il serait opportun d’« assoir » vos sympathies envers nos amis pour leurs bons offices inestimables.
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Nos amis, madame. J’en ai parlé à monsieur François-Marie Banier, votre grand ami, et il m’a conseillé de vous en toucher un mot.
Bettencourt : Dieu, vous connaissez Dieu ?
Maistre : Oui, madame, je connais personnellement François… euh, Dieu.
Bettencourt : Donnez-moi ses ordres et je les exécuterai !
Maistre : Bien, madame. Vous savez certainement que monsieur Sarkozy sera le prochain président de la République…
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Nicolas Sarkozy, le candidat de l’UMP.
Bettencourt : Connais pas.
Maistre : Mais si, je vous l’ai déjà présenté. Mais ça n’a aucune importance. Au sujet de vos finances, Monsieur Sarkozy peut nous offrir une sécurité et une discrétion appréciable, une fois élu. Cependant, il aimerait bénéficier de vos largesses en vue de sa réussite. Monsieur Woerth, dont son épouse travaille pour moi, s’occupera de tout.
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Éric Woerth, le trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Ensuite, vous pourrez jouir d’une complaisance fiscale en toute quiétude. En clair, les inspecteurs des impôts n’auront pas à ausculter votre patrimoine, madame.
Bettencourt : Ausculter ? Ce sont des médecins ?
Maistre : Euh… oui, si on veut. Des médecins des impôts, en quelque sorte.
Bettencourt : Ah… d’accord. Font-ils des frottis ?
Maistre : Pardon ?
Bettencourt : Vos médecins des impôts, font-ils des frottis ? Parce que je n’en ai pas fait depuis l’élection de Mitterand.
Maistre : Euh… non, madame. Ça ne fait pas partie de leurs attributions. Je m’occupe de vous trouver un gynécologue, madame.
Bettencourt : Qui ça ?
Maistre : Un gynécologue, un spécialiste des frottis.
Bettencourt : Ah… d’accord.
Maistre : Concernant nos affaires, ne vous inquiétez pas, je m’occupe de tout. Je vous reconfirme que je passerai en fin de journée pour valider tout ça. En attendant, je vous souhaite une agréable après-midi, madame.
Bettencourt : Qui ça ?


3 commentaires:

  1. j'ai bien rigolé
    on a un peu de peine pour de maistre
    à regretter de n'avoir achetté le bouquin de son aieul qu'en poche !
    si je m'étais fendu d'un exemplaire en papier vélin relié pages non coupées et tout le toutim il aurait pu ( avec les droits reversés du moins on espère qau'il touche encore ) éviter de se prostiputer auprès des vioques

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  2. Hahaha, Rupin sansei, tres bien vu.

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  3. Elle est folle la vieille.

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