14 août 2009

TVA comment ?


« Je ne veux pas que la baisse de la TVA dans la restauration se résume à la baisse des prix. » Message reçu cinq sur cinq par les restaurateurs, qui n’avaient pas besoin qu’on leur fasse la leçon sur ce point. Toujours à chouiner et couiner sur les difficultés de leur travail, qui la fréquentation de leurs établissements, qui le prix des surgelés, on n’allait tout de même pas attendre d’eux qu’ils répercutent cette économie considérable sur nos additions ! L’un d’eux se fendait même dans les pages du canard Aujourd’hui de ne pas avoir baissé ses prix car il prévoyait une pandémie de grippe A pour l’automne et donc une baisse substantielle de sa clientèle… A l’avenir, vérifiez bien qu’on ne vous facture pas le marc de café ; pour l’eau du robinet, ça a déjà commencé… Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat chargé de l’Emploi, n’a donc pas à s’inquiéter : la traite des vaches à lait ne connaîtra ni répit, ni relâche.
Le jeunot du gouvernement a donc apparemment pour mission de nous faire croire que cette baisse de TVA dans l’hôtellerie restauration a surtout vocation à catalyser le recrutement dans ce secteur d’activité. Subséquemment, nous devrions en déduire qu’on y aurait bien émis plus d’offres d’emploi mais qu’on pouvait point jusqu’alors à cause de cette TVA de droit commun qu’était trop chère… L’hôtellerie restauration avait besoin d’un petit coup de pouce ? 20 000 emplois à créer négociés contre ce passage à la TVA à 5 %. Une escroquerie de petite, très petite envergure, surtout qu’on y recrute structurellement à l’extra et au black...


Conseil des ministres


Laurent Wauquiez ne « baisse pas la garde pendant les vacances »… Et c’était effectivement édifiant lors de cette véritable opération commando du 12 août dernier, aux alentours de Berck-sur-Mer (en attendant sa venue à Dégueulis-sur-Oise). Au programme, notamment une table ronde avec les saisonniers d’un parc d’attractions… Quand on a Bachelot ou MAM pour collègue, c’est sûr, on s’y connaît en femme à barbe... Quand on a Borloo ou Kouchner pour collègue, c’est sûr, on s’y connaît en clowns… Pour le reste, les questions ont fusé : « Qu’est-ce que vous faites le reste de l’année ? Vous arrivez à enclencher après ? Ça recrute dans le domaine de la restauration ? Comme ça se passe en termes de logement ? » Au CGB, nous pensons simplement que le « petit secrétaire » a compris qu’être au gouvernement n’était ni plus ni moins qu’un travail saisonnier... Bienvenue dans la vraie vie !

Jean-Marc, héros libéral

Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes et porte parole du parti socialiste à l’Assemblée nationale a signé récemment un chèque bonus à plusieurs zéros à la directrice du CHU de Nantes, alors même qu’il y a quelques semaines, l’on mettait la pression sur ses personnels soignants en les « invitant » à démissionner, pour juguler un déficit de quelques 35 millions d’euros. Nous nous devons de préciser que non, malgré cette opération licenciement, le CHU de Nantes n’échappe pas au marasme du service public de la Santé en termes de manque de personnel. Mais qu’est-ce qu’un patient, non allocataire de la Couverture médicale universelle (vivement les statistiques ethniques) face à un budget ?


"A ma Santé..."


Manque de main d’œuvre, fermeture de services au profit des polycliniques, formations nivelées par le bas, mise en place de « pôles de remplacement », véritables technologies RH propres à optimiser la rentabilité de chaque employé, c'est-à-dire propres à en faire du Pulco citron, rappel de personnels soignants en retraite pour des missions courtes, embauche de personnels soignants étrangers payés au rabais, l’hôpital public, c’est comme tout le reste en France : ça sent la précarisation et le sapin beaucoup. Erreur de diagnostic et faute médicale…


Le chir...



Dites 33

L’Institut de veille sanitaire a recensé cette semaine 1058 cas probables et confirmés de grippe A en France métropolitaine. Combien de morts jusqu’à présent ? Un. Si la grippe mexicaine n’a pas l’instinct de mort qu’on nous vante si bien aux infos depuis des mois (un malade atteint dernièrement en aurait même guéri à coup d’aspirine), quel rôle joue-t-elle ? Celui du méchant qui meurt à la fin devant la toute puissance pharmaceutique occidentale ?
La grippe A vaut test in vivo des procédures prophylactiques de l’OMS et des différents Etats. On a de quoi redouter la création en laboratoire d’un virus virulent véritablement mortel, ou la réapparition de maladies dont on nous avait dit qu’elles étaient apparemment vaincues pour toujours… Et coqueluche, tuberculose, jusqu’à la galle sont bien de retour en France. On attend plus que le retour de la peste… Bienvenue en Archaïsme !

Paroles de cyclistes

« Un PV à 90 euros parce que j’ai grillé un feu rouge qui ne servait à rien ! Vous vous rendez compte ?! »
« J’avais pris un tout petit sens interdit. Bon, malheureusement, les flics étaient là… »
Kiki Lambert, porte parole d’une association de cyclistes à Paris : « Brûler un feu rouge, ça n’est pas dangereux forcément. »


Kiki vous prête son vélo


Pour la sécurité de tous, une cage à hamster par cycliste !

4 commentaires:

  1. Tu sais bien comment le restaurateur/bistrotier est perçu par les politiques (enfin par le communicant qui leur sert de cerveau).
    Rien n'est trop beau pour se le foutre dans la poche.
    Derrière son comptoir, c'est un être supérieur, un démiurge: UN LEADER d'OPINION!
    Il a charge d'âmes... Tout un troupeau de poivrots et de clients qu'il "influence" à coup de bières gratuites...
    Toi-même tu ne le sais pas, mais déjà ton cafetier préféré a planté la graine fatale... Tu voteras UMP. Ita missa est.

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  2. Bon, petit rappel technique :
    La TVA, en principe, c'est une taxe payée par le consommateur final.
    Autrement dit, qu'elle soit à 5.5, 19.6 ou 33 %, du point de vue du commerçant quel qu'il soit, c'est kif-kif bourricot, vu que lui il bosse en HT.
    Donc admirez la virtuosité dans la sodomie du public : on a effectivement baissé le taux de TVA dans la restauration, ce qui, à prix inchangés, constituait un putain de ballon d'oxygène dans des professions en voie d'extinction rapide de toutes façons. Sauf que... En faisant donner à plein les grandes orgues journalistiques sur les méchants restaurateurs qui s'en mettent plein les fouilles aux frais du contribuable, on les empêche de profiter dudit ballon. Et en prime, les syndicats professionnels, menés par beaucoup de naïfs et un peu de vrais cyniques, se sont imprudemment engagés sur des contreparties assez irréalistes. Des embauches ? Il faudrait déjà commencer par rester en activité, d'autant plus qu'on attend toujours les foules de clients non-fumeurs que l'interdiction de fumer devait faire venir en masse. De la formation ? Les CAP de la profession sont traités par l'Ed'Nat' comme dépotoir. Dernière mode : envoyer en CAP cuisine des gamins à casier judiciaire. Dans des jobs où on fait l'essentiel avec des couteaux et du feu, c'est tout simplement un trait de génie.

    Donc au final, on se retrouve avec des commerçants qui continueront gaiement à mettre la clé sous la porte, avec juste un tout petit peu plus mal au cul, des clients dont l'horizon culinaire est intégralement balisé entre kébab, pizza livrée ou barquette surgelée, qui trouveront que c'est bien fait pour leur gueule, et un gouvernement qui finalement n'aura pas trop perdu de plumes dans l'affaire, et tout content d'avoir trouvé un moyen de faire taire un corps de métier trop grande gueule.

    Panda Bourré, 22 ans dans le métier dont 14 ans à son compte : plus jamais ça, ou alors très loin d'ici !!!

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  3. P.S. : Concernant le potentiel d'influence politique des Dieux derrière les comptoirs : si seulement !!!!

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