5 avril 2009

Dernier inventaire avant liquidation



Pour faire plaisir à notre Clarence national, voici une vidéo du philosophe Dany-Robert Dufour (DRD), auteur de l'ouvrage "Le Divin Marché" (Denoël, 2007) prise lors d' un Café Philo en février 2009 au bar-restaurant My Boat (Paris- Parc de La Villette).


DRD y parle des fondements "moraux" du libéralisme et esquisse une ébauche de réflexion sur les éventuels dégâts d'une crise dont nos gouvernants n'ont pas encore tiré toutes les conséquences (cf la pantomime du G20), comme il l' écrit lui-même dans sa tribune du Monde d' octobre dernier:

"Durant cette intense panique boursière dont nul augure économiste ne saurait,à ce jour, prévoir l'issue, on voit se répéter un curieux spectacle : ceux qui étaient,hier encore, les plus ardents défenseurs du libéralisme financier dérégulé, ne cessent de faire acte de contrition et de promettre l'entrée d'un cycle vertueux. Mieux vaut tard que jamais, certes.

Mais la question qui se pose est de savoir si l'on peut vraiment s'en remettre, pour sortir de cette crise, à ceux qui ont conduit notre civilisation, avec tant d'efficacité, de cynisme et de suffisance, droit dans le mur....

...Pour éviter la répétition d'un tel drame, il faut prendre conscience de l'ampleur des dégâts et des diverses tâches de reconstruction qui s'imposent. Car le libéralisme financier dérégulé n'a pas fait que saper les bases de la finance et de l'économie marchande mondiale. Loin s'en faut : ce sont toutes les grandes économies humaines qui sont atteintes.
"

Suite du diagnostic, ce mardi 7 avril à 18h30 à la faculté de droit de Toulon

8 commentaires:

  1. Qui c'est qu'a dit: «Il y a une frustration que les Français ressentent aujourd’hui c’est la différence, la distinction entre les discours qui paraissent vertueux, moraux on nous annonce que le capitalisme va être moral, il y a beaucoup de Français qui pensent comme moi que le capitalisme sera moral le jour où les poules auront des dents. Il y a quelque chose d'"annonce perpétuelles" jamais suivies d’action et d’acte (...) Moi je ne crois pas une seconde que le capitalisme sera moral… Parce que ce n’est pas sa nature, la nature du capitalisme c’est de favoriser le capital, c'est-à-dire la loi du profit, c'est-à-dire le cours de bourse, et donc imaginer que le capitalisme puisse être moral, à mon avis, c’est une vue de l’esprit. » ?

    RépondreSupprimer
  2. Pas mal ton "Mythe du XXIème siècle" surtout on a bien aimé la fin. Et un poste de Ministre du Reich pour les Territoires occupés de l'Etat ça te dit?

    RépondreSupprimer
  3. " Qui c'est qu'a dit: «Il y a une frustration que les Français ressentent aujourd’hui c’est la différence, la distinction entre les discours qui paraissent vertueux, moraux on nous annonce que le capitalisme va être moral, il y a beaucoup de Français qui pensent comme moi que le capitalisme sera moral le jour où les poules auront des dents. Il y a quelque chose d'"annonce perpétuelles" jamais suivies d’action et d’acte (...) Moi je ne crois pas une seconde que le capitalisme sera moral… Parce que ce n’est pas sa nature, la nature du capitalisme c’est de favoriser le capital, c'est-à-dire la loi du profit, c'est-à-dire le cours de bourse, et donc imaginer que le capitalisme puisse être moral, à mon avis, c’est une vue de l’esprit. » ? "

    Bayrou

    RépondreSupprimer
  4. Il suffit de s'intéresser un peu au sujet pour se rendre compte que des institutions "régulatrices" publiques comme les banques centrales, en particulier la FED, ont une grande responsabilité dans l'apparition de la crise. Ce n'est pas de dérégulation que souffre notre monde. Les choses sont un peu plus compliquées que ce que ce bon monsieur qui se dit philosophe veut bien le dire. Son discours est à gerber. C'est le discours politiquement correct du moment qu'on entend partout en allumant son poste de TV.

    Et puis si "ça pète" comme ce philosophe de comptoir le veut, c'est lui et ses confréres penseurs qui ne produisent rien de concret qui se retrouveront bien seuls, la queue et leurs discours gauchistes entre les jambes quand les temps du véritable ultralibéralisme et du "chacun sa merde" de la guerre civile et des temps difficiles viendront.

    Bien le bonsoir, camarades du CGB.

    RépondreSupprimer
  5. Gauchistes = égoïstes ! Veulent garder les bijoux de familles bien au chaud dans la culotte. C'est petit !

    Camarades anti-système, pour en finir avec les "Tous ensemble" sans lendemain; un seul mot d'ordre: Entre copains, on se tient la main !

    RépondreSupprimer
  6. " Gauchistes = égoïstes ! Veulent garder les bijoux de familles bien au chaud dans la culotte. C'est petit !

    Camarades anti-système, pour en finir avec les "Tous ensemble" sans lendemain; un seul mot d'ordre: Entre copains, on se tient la main ! "

    C'est aussi con !

    RépondreSupprimer
  7. Je vous le fais pas dire !

    RépondreSupprimer
  8. L'obligation d'engagement

    Comme l'affirmait Adam Smith dans sa Théorie des sentiments moraux, l'individu doit donc tourner ses idées, ses préoccupations et ses émotions de façon à les rendre aussi appropriées que possible à un engagement convenable de la part d'autrui ; et cette obligation primordiale de l'individu en tant qu'interactant est équilibrée par le droit dont il jouit d'attendre des autres qu'ils fassent quelque effort pour réveiller leur sympathie et la lui accorder. Ces deux tendances, le locuteur qui atténue d'un cran ses expressions et l'auditeur qui augmente d'un degré son intérêt, chacun à la lumière de la qualité et des exigences de l'autre, forment le pont que les individus jettent entre eux et sur lequel ils s'engagent momentanément dans une communion mutuellement soutenue. Cette étincelle, et non l'amour sous ses formes les plus visibles, est ce qui illumine le monde.


    Erving Goffman (1967, fr 1974). Les rites d'interactions (p. 104). Les éditions de Minuit, collection "Le sens commun".



    Sur ce, je prends un peu de vacances...

    à+ les mecs !

    RépondreSupprimer