En cette fin d'année 2007, le CGBi observe avec attention l'émergence d'un phénomène fort intéressant: le fast think.

Oui, la pensée sous cellophane semble avoir investi le net, ce repère de réacs et de nationaux-républicains, avec des excroissances du fast-thinking papier et bavard.

Premier cas: La vie des idées, appendice de la collection la République des idées, dirigée par Pierre Rosanvallon. On y professe un social-démocratisme (libéralisme) mou très strauss-kahnien principalement issu des rangs de l'Ecole des hautes études des sciences sociales (EHESS).

Fort de son carnet d'adresses impressionnant, Rosanvallon a associé une belle brochettes de "scientifiques" en vue à commencer par Emmanuel Todd, Louis Chauvel, Dominique Méda, Elie Cohen (aka gros jetons de présence à la Société générale, Pages jaunes et Vigéo), Jean-Paul Fitoussi, François Dubet, Robert Castel, Olivier Roy...

Beaucoup d'experts "associés" pour nous livrer une pensée insipide souvent écrite par les soutiers du Monde (Toineau Colombani, Thierry Pech...), professant un euro- libéralisme bon teint, et s'interrogeant naïvement sur la "crise de la démocratie".

Deuxième cas: nonfiction.fr. A vrai dire, ce n'est pas un "deuxième cas" d'école puisque ce dernier procède du premier (où l'inverse).

Lancé en octobre par le ségoléniste, Frédéric Martel... Le site nonfiction semble aller plus loin dans le mauvais goût avec son pôle "Gender studies" et "Discrimination positive" assumés. Il n'est pas compliqué de constater qu'outre les médiacrates habituels (déjà présents dans la viedesidées) , on y retrouve les vieilles gloires bien rances de la deuxième gauche (Julliard, Laïdi, Notat) ou des alters défroqués (Tony Judt, Susan George).

Troisième cas: la Revue internationale des livres et des idées (RILI). Pour le coup, on est sur un site à moitié gratuit d'une revue du style Le Débat, en beaucoup plus gauchiste. La RILI fleure bon le bourdivisme et le négrisme mal assimilés. Il n'en demeure pas moins qu'on y trouve des réflexions intéressantes malgré un anti-patriotisme primaire.

Bref, on est loin de sites ouverts à "toutes les idées"... le pluralisme étant à géométrie variable comme chacun sait.