7 avril 2007

Moins belle la vie : ils refusent le Système !!! (épisode 2)

Deuxième volet de notre série sur les rebelles qui s'apprêtent à renouveler le personnel politique de la République. Après avoir étudié dans un précédent épisode, le cas de François Bayrou, mystique révolutionnaire, Grand Berger de la sédition, occupons-nous maintenant de sa coreligionnaire, Corinne Lepage, brebis communarde, égarée sur les barricades des parrainages et dont le plus grand fait d’armes jusqu’ici fut d’avoir été jupette.

Corinne Lepage est certes sympathique et en tant qu’avocate spécialisée dans le droit de l’environnement, elle défend des causes honorables. Simplement, François Bayrou ne se présente pas à la présidence de Greenpeace mais à la présidence de la République Française. Et ce n'est pas avec de bons sentiments qu'on fait une bonne politique et qu’on redresse un pays en faillite. Il est également important de faire deux rappels pour situer politiquement et socialement cette rebelle anti-système.

Politiquement. Elle fut ministre de l’Environnement sous le gouvernement d'Alain Juppé, de 1995 à 1997 et aux élections régionales de 2004, elle fut à la tête de la liste départementale de Paris sur la liste d'André Santini (UDF).

Socialement. Avant de rejoindre Bayrou, lorsqu’elle était candidate, elle était celle qui déclarait le plus gros patrimoine : 2 449 248 euros. Elle paye l'ISF depuis plus de 5 ans. Elle dirige un cabinet d'avocat de 43 collaborateurs. Elle est propriétaire d'un appartement dans le 8ème (évalué à 960 000 euros). Elle possède une villa à Cabourg (420 000 euros). Elle possède également des biens immobiliers à Paris : un appartement dans le 9ème et même un petit hôtel particulier (713 586 euros). Et pour arrondir les fins de mois : 587 461 euros d'assurance vie et d'actions.* Enfin, elle ne cache pas sa sympathie pour le CRIF en participant régulièrement aux meetings et autres conférences qu’il organise. Voilà donc pour le profil de la rebelle anti-système aux allures de secrétaire modèle et qui veut tout changer.


Pour reprendre une blague tirée d’un film de Woody Allen, je dirais que dans quelques millénaires, après force guerres et moult cataclysmes planétaires, si des êtres humains visionnent cette vidéo, la prenant donc comme une source d’information sur une civilisation très ancienne et dont ils ne savent rien, ils émettront probablement l’hypothèse qu’elle était destinée à être infligée à des citoyens ayant commis des délits très graves. Ils ne seront d’ailleurs pas très éloignés de la vérité tant son visionnage constitue dès à présent une punition sévère pour qui n’a commis aucune faute.
Au bout de 10 minutes les blagues de la Lepage ne me faisant toujours pas rire, j'ai donc décroché. Je relève cependant une de ses meilleures qui a failli m’arracher un sourire (noir) : "On va pouvoir sérieusement mettre par terre le système qui nous mine depuis 25 ans". Système auquel elle n’a évidemment jamais pris part.
Dans cette vidéo, il est également intéressant de relever sa vision totalement révolutionnaire et inédite de la "transversalité" du problème écologique. Merci maîtresse Lepage, on n’avait pas compris que la question écologique était liée à la question économique.
Et puis les formules qui ne mangent pas de pain : "On va mettre en place un plan de réduction des émissions de gaz à effet serre, une diminution de 15% est prévue". J’imagine la conversation avec un vrai journaliste :
Et comment donc madame ?
"En revoyant les politiques publiques."
Oui mais… comment ?
Et la Lepage en boucle : "Ben, je vous l’ai dit, en revoyant les politiques publiques et en faisant de l’écologie…euh…centriste".
Très bien mais c'est-à-dire ...Et zut ! Espérons juste qu'avec François, elle ne nous fasse pas un gosse !

Enfin, pour finir de démasquer la vilaine et notamment le fameux Développement Durable** auquel elle semble tant attachée, je ne résiste pas à l’envie de vous reproduire un passage d’un article de Robert de Herte (a.k.a Alain de Benoist) tiré de la revue Eléments et intitulé "L'ère du gaspillage" :

« Dans l'optique du développement durable, le milieu naturel de vie n'est qu'une variable contraignante, qui augmente le coût de fonctionnement d'un système voué à la croissance infinie des produits marchands. Ce mode de développement ne remet donc nullement en question le principe d'une croissance sans fin, dont il cherche à sauver la possibilité tout en affirmant rechercher les moyens qui ne la rendraient pas écologiquement catastrophique. Cette démarche s'apparente à la quadrature du cercle. Si l'on admet en effet que le développement est la cause principale de la dégradation du milieu naturel de vie, il est tout à fait illusoire de vouloir satisfaire " écologiquement " les besoins de la génération présente sans remettre en cause la nature de ces besoins. Comme l'a maintes fois montré Serge Latouche, la théorie du développement durable se contente, pour faire face aux problèmes, de développer des procédures ou des techniques de contrôle qui soignent les effets de ces maux sans agir sur les causes. Elle s'avère ainsi particulièrement trompeuse, puisqu'elle laisse croire qu'il est possible de remédier à la crise sans remettre en question la logique marchande, l'imaginaire économique, le système de l'argent et l'expansion illimitée du capital. En fait, elle se condamne à terme dans la mesure où elle continue de s'inscrire à l'intérieur d'un système de production et de consommation qui est la cause essentielle des dommages auxquels elle prétend remédier. »

* (source : Le Point 25 janvier 2007)
** elle en parlait, juste avant que je ne décroche, en affirmant « l’importance des éco-technologies
comme enjeu de développement économique ».



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