22 janvier 2007

Putain de pingouins !


Grâce au site d’outre atlantique theonion.com, le CGB a pu interviewer le grand réalisateur Michael Bay (les deux Bad Boys, The Rock, Armaggedon, Pearl Harbor et bientôt Transformers) qui est très remonté contre le cinéma français en général et le film La Marche de l’Empereur en particulier. Pourquoi ? Parce que le documentaire sur les manchots a battu tous les records d’entrée l’été 2005 au pays de l’Oncle Sam aux dépends de The Island, le dernier film à gros budget de monsieur Bay, avec Ewan McGreggor et Scarlett Johansson.
Entretien au Café de Flore avec votre serviteur.




Atlantis : Monsieur Bay, cela fait un an et demi que la Marche de l’Empereur est sorti aux Etats-Unis pourtant, vous persistez à hurler votre haine sur le film de Luc Jacquet. Ne serait-il pas temps de tourner la page ?

M. Bay : Ecoutez, cela fait des années que je suis considéré comme l’un des plus grands réalisateurs d’Hollywood et je pensais vraiment avoir tout vu. Pourtant depuis août 2005 je me demande vraiment ce qui est arrivé à l’industrie du spectacle, comme à toute notre société d’ailleurs. Mais putain je parle de priorités culturelles là ! Comment voulez vous que j’accepte une seconde que la Marche de l’Empereur ait été ce gros succès de l’été dont tout le monde continue de parler ! Oh mais faut se réveiller là !

Atlantis : Mais en quoi cela est-il si extraordinaire ?

M. Bay : Attendez, chez vous peut être que c’est normal de se palucher sur des pingouins l’été, après tout vous payez bien pour voir du Godard, du Allen et du Rivette. Mais aux USA, l’été, c’est pour les bockbusters avec de la grosse violence, des femmes sexy, des scènes d’action à vous couper le souffle, des poursuites en bagnoles et, au minimum, quelques explosions. Mais s’asseoir sur son cul pour regarder des pingouins pendant deux heures ! J’en croyais pas mes yeux ! Et les décors ? Il y en avait même pas de décors !



L'objet de la discorde


Atlantis : Ben si, des décors naturels.

M. Bay : Attendez ! Vous y connaissez quelque chose en production cinématographique vous ? Non. La production c’est l’élément vital de l’industrie cinématographique et c’est sûrement pas en montrant des icebergs et en filmant ce qui se passe devant que l’on fait de la prod ou de la réalisation. En plus, franchement, pour des vrais icebergs mais on dirait des faux ! Ce film est une insulte à tous les gens géniaux qui passent un nombre incalculable d’heures devant des ordinateurs pour créer des icebergs numériques. Mais c’est à croire qu’à part moi, il n’y a plus personne pour s’en rendre compte ! Mais c’est quoi ce monde de merde où un super techno thriller futuriste avec Ewan McGreggor et Scarlett Johansson jouant merveilleusement des clones fugitifs qui s’échappe sur des motos volantes peut se faire torcher le cul au box office, dans mon pays en plus, par une espèce de remake de documentaire de National Geographic ? Putain mais vous savez combien de pognon je dépense pour mes films ? Combien de gens il a fallut embaucher pour mettre cette idée sur écran ? Vous savez combien d’heures de réécritures, d’affinement des dialogues il a fallu ? J’ai payé mes scénaristes des millions de dollars et c’étaient les meilleurs du biz ! Et votre Jacquet, vous savez qui lui a écrit son script ? Une poignée de volailles ! Vous l’avez vu vous cette merde ?

Atlantis : Oui enfin à la télé et pas en entier. Il faut dire que les voix off de papa, maman et bébé manchot m’ont vites gonflées.

M. Bay : Ah, vous voyez bien que c’est une merde ! Et ils étaient où les méchants ? On ne peut pas garder les gens, le cul sur leur siège durant deux heures, sans de supers méchants ! Et ce qu’on appelle le tournant du deuxième acte ? On s’en branle c’est ça ?

Atlantis : Le quoi ?

M. Bay : Mais vous savez bien, ce moment où le héros est accroché dans le vide au bout d’une corde et que tout le monde croit que le méchant, qui est sur le toit par exemple, va gagner ! Et l’histoire d’amour elle était où ? Pour faire un bon blockbuster de l’été il faut que les stars fassent passer amour et érotisme sur l’écran. Bon je vous accorde que dans le film de pingouins il y avait une période d’accouplement mais c’est pas ça de l’amour ! Moi j’appelle ça un film de boules pour poulaillers ! Y a que du cul et pas d’émotion. Et en parlant d’émotion vous serez d’accord avec moi quand j’affirme que dans ce film les pingouins jouent super mal. Dans pleins de scènes on n’arrive même pas à distinguer un pingouin d’un autre ! Ils se ressemblaient tous ! Encore s’il y avait des jeux de caméra mais il n’y a pas un seul putain de plan avec une grue dans tout le film !

Deux spectateurs sortis très déçus de Pearl Harbor



Atlantis : Et bien ! Il vous fait encore mal au cul ce documentaire !

M. Bay : C'est que tout cela me rend triste. Surtout lorsque je me souviens du temps ou le public aimait encore le bon cinéma. Durant cette période révolue, il était normal que mon excellent drame historique Pearl Harbor ait une chance de gagner un Oscar. Et maintenant le seul film de l’été qui peut prétendre à un Oscar c’est un putain de documentaire chiant avec des oiseaux qui savent pas voler et qui se battent jamais.

Atlantis : Tiens en parlant de Pearl Harbor, vous me devez dix euros.

M. Bay : A bon ! Pourquoi ?

Atlantis : Parce que celui là je l’ai vu au cinéma.

M. Bay : …..

Atlantis : Oui bon, laissez tomber. Vous me paierez mon demi ce sera déjà pas mal. Sinon, votre prochain projet c’est quoi ?

M. Bay : Et bien là je suis en pleine post-prod pour mon prochain film Transformers. Un super film de SF qui m’a coûté la peau de couilles et que personne n’ira voir parce qu’ils seront trop occupés à regarder un documentaire de dix heures sur des écureuils, des poules d'eau ou des rats d’égout.

Atlantis : Quoi ? Transformers ! Vous allez adapter ce dessin animé stupide ? Vous avez trouvé du pognon pour faire un film sur des camions qui se transforment en robots ?

M. Bay : Ben oui ! Vous croyez quoi ? Que c’était un film sur les travelos ? Les transsexuels ?




Atlantis : Putain vous êtes fort vous ! Vous trouveriez du fric sur le cadavre d’un Ethiopien ! Et sinon, pour finir, vous avez quelque chose à dire à vos spectateurs français ?

M. Bay : Oui. Je veux qu’ils aillent tous au zoo, qu’ils cherchent bien le bassin des manchots empereur, qu’ils choppent un de ces enculés et qu’ils lui foutent un bon coup de poing dans la gueule de ma part.




8 commentaires:

  1. Il est à combien le demi au Café de Flore ?

    RépondreSupprimer
  2. J'ai pas tenu plus de 5 min devant "la marche de l'empereur". Franchement inintéressant et quelle idée de mettre des doublages !

    RépondreSupprimer
  3. Oui c'est ce qu'on appelle une belle idée de merde qui pour ma part m'a complétement gâché le film. Enfin du moins le peu que j'en ai vu. Pour contre Pearl Harbor je suis resté jusqu'au bout vu que j'avais payé ma place et c'était un beau supplice.

    RépondreSupprimer
  4. Un peu de respect pour Pearl Harbor, avant de voir le film je croyais que c'était une victoire japonaise, et les 30 secondes sur Tokyo une opération stupide. Qu'est-ce que j'étais con!

    Il me semblais que Michael Bay n'était pas responsable de toutes ces conneries mais juste un employé zélé de Bruckheimer.

    RépondreSupprimer
  5. Bay ou emmerich même combat !

    Un plan, un drapeau amerlo.

    RépondreSupprimer
  6. Toi tu t'appelles bien Christ-Off, boloss !

    RépondreSupprimer
  7. Hey c'est pas moi qui t'es répondu mec !!

    Pour mon autre pseudo on en a parlé avec gabeuh !

    RépondreSupprimer