5 octobre 2006

"Choke" by Chuck.


Les Gangbangiens sont fans de Chuck Palahniuk et ils vous le font savoir. Enjoy la notice et Fight Club !




soap opera



« Avec le monde dans son entier envahi de propriétés privées, limité en vitesse, parcellé et délimité, taxé et régulé, avec tout un chacun testé et enregistré, adressé et archivé. Plus personne n’avait de place à vrai dire pour l’aventure, excepté peut-être celle qui pouvait s’acheter. Sur un manège de montagnes russes. Au cinéma. Malgré tout, ce ne serait toujours que cette variante-là de fausse excitation. Vous savez pertinemment que les dinosaures ne vont pas dévorer les gamins. Les publics-témoins ont mis en minorité tout risque de désastre majeur même quand c’est du faux. Et parce qu’il n’existe aucune possibilité de réel désastre, de réel risque, il ne nous reste aucune chance de réelle rédemption. De réelle exultation. De réelle excitation. De joie. De découverte.D’invention.
Les lois qui nous maintiennent en toute sécurité, ces mêmes lois nous condamnent à l’ennui.
Sans accès possible au véritable chaos, nous n’aurons jamais de véritable paix.
A moins que tout ne puisse empirer, ça ne va pas s’améliorer.
C’est ça, tous les trucs que la Man-man lui racontait tout le temps.
Elle disait toujours : « la seule frontière qui te reste, c’est le monde des intangibles. Tout le reste est cousu trop serré ».
Encagé à l’intérieur d’un trop grand nombre de lois. Par intangibles, elle sous-entendait l’Internet, les films, la musique, les histoires, l’art, les rumeurs, les programmes d’ordinateur, tout ce qui n’était pas réel. Des réalités virtuelles, des trucs à faux-semblants. La culture.
L’irréel est plus puissant que le réel.
Parce que rien n’est aussi parfait que ce que vous pouvez en imaginer.
Parce que c’est seulement les intangibles, idées, concepts, croyances fantasmes, qui durent. La pierre s’effrite. Le bois pourrit. Les gens, eh bien, meurent.
Mais des choses aussi fragiles qu’une pensée, un rêve, une légende, elles peuvent continuer sans jamais s’arrêter.
Si tu peux changer la manière de penser des gens, disait-elle. La manière dont ils se voient. La manière dont ils voient le monde. Si tu fais ça, tu pourras changer la manière dont les gens vivent leur vie. Et c’est la seule chose durable que tu puisses créer.
En outre, à un moment donné, la Man-man disait toujours, tes souvenirs, tes histoires et tes aventures seront les seules choses qui te resteront.
Au cours de son dernier procès, avant son dernier séjour derrière les barreaux, la Man-man s’était levée à côté du juge et elle avait dit : « Mon objectif est d’être un moteur d’excitation dans la vie des gens ».
Elle avait fixé le stupide petit garçon droit dans les yeux et dit : « Ma finalité est d’offrir aux gens des histoires glorieuses à raconter. »
Avant que les gardes l’emmènent dans l’arrière-salle, les menottes aux poignets, elle s’était écriée : « Me reconnaître coupable serait une redondance. Notre bureaucratie et nos lois ont transformé le monde en un camp de travail propre et sans danger. »
Elle a crié : « Nous sommes en train d’élever une génération d’esclaves. »
Et pour Ida Mancini, ç’avait été retour à la case prison.
« Incorrigible n’est pas vraiment le mot qui convienne, mais c’est le premier qui vient à l’esprit.
La femme non identifiée, celle qui avait couru dans l’allée centrale pendant le ballet, elle hurlait : « Nous enseignons à nos enfants à être incapables de s’en sortir. »
Courant dans l’allée pour ressortir par une porte de secours, elle avait hurlé : « Nous sommes tellement structurés et microgérés, que ce n’est plus un monde, c’est un foutu navire de croisière. »

Tyler "to be real" Durden



Ah cette humanité abandonnée par un Dieu mort et ne sachant plus à quel saint se vouer pour sa sécurité, sa satisfaction, son confort... Danger de déni d’vie ! Cette humanité et ses montons noirs insoumis, anarchistes... Do you want to be border line ? Off.
Interview

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