16 août 2006

Polyphrène (by Céji)

Alors celui-là j'ai beau le retourner dans tous les sens je l'ai toujours pas compris. Ca doit être ça que j'aime chez Céji. Au fait il serait temps que tu t'inscrives Céji. Non parce que recevoir des poèmes par pigeon voyageur ça va bien un temps.



Polyphrène.


La dualité me réduit, me diminue : « Minue ! ».
Tu dis que je ne serais que deux. Minute.
J’en doute.
La schizophrénie en postulat.
Hypothèse. Petite, toute petite. Peut-être. Seulement peut être.
Peut avoir été en fait.
Je vis vite tu vois.
Et si je suis deux, je suis déjà quatre.
Non, je suis des milliers : écoute moi.
Des milliers d’instants.
Tous les instants et tout dans chaque instant.
Tu n’éclaires que mes pôles.
C’est vrai : ils sont deux.
C’est vrai : j’y squatte souvent.
C’est vrai ça.
Mais mes nuances…
Mes nuances anonymes.
Me donne du mal pour ne pas être que double.
J’écartèle mes extrêmes
Et de plus en plus, de ce que tu me crois être m’éloigne.
Chaque état, chaque trait.
Un trait de chaque état.
Défoncé du tout, du rien.
Pour moi et pour un et pour une.
Suis pas gourmand.
Suis réaliste : on est pressé d’ se connaître.
On boit du jus des autres, sans pulpe. Sans pulpe le sang.
Connaissance light, sans matière grasse.
M’ulcère.
Dure industrie d’la relation.
Inhumaine.
Sentent le mythologique tous ces nous dans mon je.
Anachronique, ta logique me mythomane.
Vilain tour.
Passe-passe et « impair et passe », perds beaucoup.
Je joue le mouton noir.
A part ?
Peut être pas.
Typique.
Mégalo ?
C’est vrai ?
Je vis pour prendre si peu de place ?
Manie minante : basses pressions.
Nous suis des nuages lourds de pluie mais pères de couleurs en stries, en rayons.
Mes bouffées de kif percent aussi, mon blanc disséqué, vivisectionné et mon noir, difformes, spectraux, en vagues boréales.
Enfin vaguement.
Arque bouté sur mes arcs en ciel, dans ton ciel ma palette de lumières bouillies, bouillantes.
Toutes mes têtes ne sont pas sombres, mais les lourdes le sont tellement.
Me zappe et me mate.
J’ bug de partout.
Me squeeze tout le temps.
Court-circuité et -tant.
Les interférences m’étincellent.
Les ondes se répondent, se choquent, s’entrechoquent.
Dans ma tête : toc, toc.
Tic, tac dans mon cœur.
Quatre temps.
Incessamment mon incendie.
Vite le feu, qu’il me lave en cendres.
La lave érupte, m’éructe la queue.
A chaud, nettoyage à sac.
Vite !
Mes têtes se mangent entre elles.
Cannibales qui me font mal.
Imbécile heureux…
Pas heureux.
Vision de mouche qui me rend marteau, boule disco.
En quête des hydres.
En quête de rare.
Trop de mots.
Trop tard.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire