16 mai 2006

"L'embrayage" n'est plus.



Les rigolards en politique passent tous l'arme à gauche, le Sénateur-Maire de Pau, André Labarrère est décédé à l'âge de 78 ans ce matin des suites d'un cancer de la peau qu'il avait annoncé le 11 avril dernier.


Ancien ministre et vice président de l'Assemblée Nationale (dont il rapporte le vote truqué par Charasse) en 1981, celui qui s'était autosurnommé "l'embrayage" c'est à dire "la pédale de gauche" constituait un personnage atypique dans le petit monde socialo, un brin mégalo, mis en examen 8 fois (mais toujours relaxé), il affichait son "amitié" pour Jean-Marie Le Pen et bien qu'il fût le premier homme politique à parler de son homosexualité, il s'opposa fermement au mariage gay organisé par Nick Mamère: " Je trouve qu'il y a assez de cocus pour ne pas ajouter les homos." avait-il dit. On ne compte plus ses frasques et ses petites phrases assassines, de Jospin qu'il avait traité de "traître" après le 21 avril à Fabius "cette tête de piaf" sans compter son projet de tram pour la ville de Pau afin de "niquer les verts"....

Labarrère agaçait à peu près tout le monde, provocateur, il soutenait en apparence Royal et DSK tout en affichant une préférence nette pour l'autre béarnais François Bayrou. "Dédé" comme on l'appelait à Pau était un agitateur et affirmait que "la trahison est l'essence même de la politique", loin de la gôche morale, du Delanoë voulant rentrer dans le rang, loin de la foutue transparence toute protestanto-jospinienne.

3 commentaires:

  1. Bof... Être un provocateur dans un monde placé sous la chappe de plomb du politiquement correct ne fait pas forcément de vous un type sympa. Il y avait un côté Georges Frêche chez Labarrère qui ne me plaisait pas trop. Pour les amitiés (on serait tenté de dire "particulières" !) entre Labarrère et le FN, relire "La Main Droite de Dieu", de Emmanuel Faux et al.: comment Labarrère a contribué avec Mitrand à "fabriquer" Le Pen.

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  2. Merde pourquoi "Anonymous" ?! C'est moi Bougredane qui est posté le commentaire précédent

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  3. Oui, Labarrère et Le Pen étaient de vieux camarades (via le syndicalisme étudiant), on ne dira jamais assez la dette qu'à Le Pen envers le Mitterrandisme... c'était un jeu gagnant-gagnant...

    Oui, il y avait un côté Georges Frêche chez Labarrère mais comme lui on peut dire que la ville de Pau n'a pas été démolie comme celle de Tarbes... bien au contraire.

    Et puis c'était rigolo de le voir se jeter dans les piscines tout habillé les victoires de match de rugby...

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