26 mars 2015

« Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation » : l’anthologie de la semaine

AirParif AirPériph
Plein soleil sur l'IDF
Je me lève.
Je suis bousculé.
Comme d’habitude.
Comment ça va chez vous ?
Moyen. Comme 42,86% des jours selon AirParif, l’institut qui chaque jour note l’empoisonnement de l’air à Paris comme à l’Ecole des fans. 
Indice de pollution du jour : entre 50 et 74.
Taux d’humidité dans l’air élevé. Ouf, il va pleuvoir selon Météofrance.
Rassuré.
Pas au point de ne pas illico refermer les fenêtres.
Comme tous les jours, j’ai eu l’intention de renouveler l’air de mon milieu confiné.
Dix secondes de bouffées de fournaise.
Dix secondes d’air décharge, raréfié.
Dix secondes d’absence.
Dix secondes d’apnée.
Dix secondes de fumées de l’infernale fonderie de notre petit Paradis qui n’est pas aux cieux.
Dix secondes de gaz d’échappement en mode hits from the bang.
_ Comment tu fais pour arrêter de fumer sans patch, sans vapoteuse ?
_ Je respire in Paris connard.

Pour arrêter de fumer sans stress : l'Air, by Paris
Remember Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris alterné !
Lundi, lundi… C’était pas grand chose, mais c’était déjà énorme lundi.
C’était les vacances.
Le répit.
La… respiration.
Y’a eu de l’air dans le courant.
Et le silence.
Et la rue qu’était à nous.

Lundi 23 mars, qui n’a pas vu la puissance de la nuisance bagnole s’avance que je l’accuse d’autodafé de Coran avant de l’exiler à Kaboul.
Son incroyable emprise écrasante sur le vivant dont nos vies ont besoin pour vivre.
La Terre est ronde. Le temps est cycle. Le serpent va se mordre la queue jusqu’à la tête.
Sans espoir, c’est pas pire.

Rewind. Vendredi 20 mars, c’était le Printemps.
Après les prévisions rassurantes et collabo d’AirPériph, tandis que Paris était en train d’éclater son propre record mondial de pollution de l’avant-veille, Ségolène Royal déclarait : « Je m'interdis de décider sur de l'émotionnel démagogique. (…) Une décision de restriction des libertés, ça se fait dans le respect de l'Etat de droit. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. »
Ce n’est pas un pic de pollution !
C’est un cap, une péninsule de connerie !
L’asphyxie est un droit de l’homme.
Le Périph est l’amphithéâtre des jeux du cirque de la sacro-sanctifiée liberté individuelle.
Les clowns tristes prêts à défendre la liberté offerte par qui les mène, les contraint, les asservit, les avilit. Les assassine.
_ Dis Tata Huma, pourquoi tu tousses tuf-tuf ? 
Tut-tuter tue.

Airpériph
Liberté de circulation
Effectivement, il ne faut jamais confondre vitesse et précipitation.
Surtout dans une situation d’urgence sanitaire absolument pas relative.
C’est la règle des trois secondes, bien connue de ceux qui savent.

Il ne faut pas non plus confondre inaction, passivité, complicité, avec prise de responsabilité.

Ni responsabilité avec culpabilité.

Segolène Royal l'écologie à l'économie
Particule pas fine
Lundi 23 mars, Ségolène Royal : « En raison d'une amélioration de la situation aujourd'hui et demain, la circulation alternée n'est pas reconduite (…). Je salue le comportement citoyen des automobilistes qui ont compris la nécessité de cette mesure. »

Moins les 2 803 délinquants selon les chiffres de la police ; les autres roulent toujours.
Moins l’ancien conseiller écologie de Marine Le Pen, interviewé par TF1, reconnu par le Petit Journal : « Je n’ai rencontré que des gens en colère contre cette mesure. » Oin-oin. A vous l’entropie, si vous voulez gaspiller de l’énergie à chercher son blaze. 
Le droit d’asphyxier est un fascisme comme un autre.

Naturellement, la situation ne s’est absolument pas améliorée.
Elle est juste moins grave qu’hier, c’est à dire beaucoup moins grave que demain.
Comment ça va chez vous ?
Comme 42,86% du temps, pas trop gravement.
Si tant est que grave ne signifie pas vivre 42,86% du temps avec un indice AirPériph entre 50 et 74.

Mais l’air qu’on respire vous laisse peut-être de marbre ?
Justement, c’est de ça que je parle : de marbre. De marbre mortuaire.
Donc de tout le reste.
Tout est géré strictement de la même manière.
Sûrement une question de… gravité.

Exemple 1. Le directeur de l’école du Mas de la Ras de Villefontaine.
2008, le professeur des écoles est jugé devant un tribunal de la République pour recel d’images à caractère pédopornographique.
Un juge le condamne à six mois de prison avec sursis et assortit la peine d’une injonction de soins.
L’injonction de soins, l’équivalent d’une bonne intention, de celles qui pavent les allées de l’Enfer.
L’injonction de soins, comme le contrôle judiciaire, une espèce de comique de répétition qui fait chanter Les Sardines dans les zonzons.
Récapitulons.
Un professeur des écoles se fait serrer pour possession d’images pédopornographiques.
Qualification juridique des faits : on a un mec qui se branle devant des enfants qui se font défoncer le cul ou qui sucent le sucre d’orge de tonton.
Le juge ne juge pas nécessaire d’assortir sa peine d’une interdiction d’exercer quelque profession que ce soit qui induise le contact avec des enfants. 
Le psychiatre en charge de l’expertise judiciaire du prédateur « sous-estime » le profil du prédateur.
Comme d’habituuuuudeu.
L’éternel recommencement du retour du refoulé.
La Terre est ronde. Le Temps est cycle. Sans espoir, c’est pas pire.
Re-capitulons.
« Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. »
Il ne sera pas nécessaire d’assortir la perpétuité – hum, la période de sûreté maximale de 22 ans – de quelque interdiction de travailler au contact d’enfants.
Effectivement, « Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. »

Bavoirs pour bavures judiciaires
Le dysfonctionnement est la règle de notre système judiciaire.
Le dysfonctionnement est le modus operandi de notre société.
On espère que les familles des gamins forcés, violés, ne se retrouveront pas un jour sur le mur des cons du syndicat de la magistrature.

Principe de précaution et risque zéro ? Il était une fois mon con. Il avait encore rêvé d’elle et sali les draps. 

Stop à la stigmatisation des pédophiles !
Les pédophiles sont les premières victimes des actes terroristes sexuels perpétrés contre les petits orifices d’enfants.
« Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. »

On espère que le petit juge et le petit psychiatre de merde en question dans cette affaire dorment bien depuis que les ateliers du goût de Monsieur le directeur ont éjaculé au visage des enfants de Villefontaine. 

On espère que leurs enfants se portent bien et goûtent la vie de fils de notables comme il se doit. 

Leur humanisme est une ode à la barbarie.
Leur humanisme est un échec permanent, la catastrophe pour tous, en boucle epsilon. Le minimum n’est plus de tourbillonner dans sa propre spirale, de se mettre en résonnance, de s’adapter. Lemminscate attacks.

Merde, un François Hollande de droite
Exemple 2. Hier, Grand Journal de Canal. Synthé : Juppé, Onfray / la rencontre.
Parce que Juppé et Onfray, c’est censé être une rencontre au sommet ?
Antoine De Caunes branche le duo sur les « menus de substitution à l’école » de Sarkozy, qui d’après nos éminents analystes politiques, constituent l’argument qui a fait basculer les élections départementales.
Michel Onfray fustige. Alain Juppé embraye et démarre à fond de première. Il va pouvoir faire du stockcar avec son principal adversaire à droite, fort de la caution du dernier des philosophes, et sur les ondes de Canal.
Un boulevard. Du velours. Un billard.
Le « meilleur d’entre nous » part naturellement cash dans les décors : « Je ne peux pas croire que l’Islam n’est pas compatible avec la République » ; il laisse choir ensuite un aveu qu’il pense alors anodin : « Non, je n’ai jamais lu le Coran. »

Scratch. « Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. »

Onfray : « C’est quand même inacceptable que vous vous prononciez sur la compatibilité de l’Islam avec la République sans avoir jamais lu le Coran. C’est comme si vous parliez d’un film que vous n’avez jamais vu, d’un livre que vous n’avez jamais lu. »

Le meilleur d’entre eux qui parle de tout et de rien, sans connaître rien à rien sur à peu près tout.
Et ça parle d’interprétation littérale du Coran… 
Tant qu’il y aura le Coran, leur Islam des Lumières restera une putain de lampe de chevet.
Momo G. Dantec, le métaprophète pour les siècles et les siècles, l’avait bien dit, évangélisant les paroles d’une philosophe musulmane : « Il n’y a pas d’Islam modéré, il n’y a que des musulmans modérés. »

Marie-Antoinette Reloaded : "Ils n'ont qu'à fumer des cigares ahahaha"
Exemple 3. Manuel Vals, alors que les résultats aux départementales ne sont encore que des estimations : « L’extrême droite, même si elle est trop haute, n’est pas la première formation de France. Je m’en félicite, car je me suis personnellement engagé. »
Les résultats tombent au fil de la soirée. Les graphiques s’affinent.
C’est camembert Manu.
Il n’y avait surtout pas de quoi se fumer un cigare…

« Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. »

Conclusion bombardement photonique, carambolage particules fines, brouillage synaptique, crash immunodéficience neuronale, double contorsion hélicoïdale, nœud gordien.

« Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. »

A l’ère du principe de précaution, la précaution est l’exception au principe.

A l’ère du risque zéro, le danger est total.

« Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. »

L’errance ne se changera jamais en évasion.

Ceux qui savent, connaissent bien la règle des trois secondes.
1.
2.
3.

1 commentaire:

  1. Villefontaine : le directeur d’école pédophile a-t-il été couvert car militant socialiste ? (Màj : seize autres petites victimes)

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