31 décembre 2013

Un dimanche comme les autres.


L’année 2013 se termine. Elle mérite plus sûrement qu’une autre le qualificatif d’année de merde. D’ailleurs, elle se termine sur une note particulièrement nauséabonde : la dérogation permanente provisoire ( !) accordée aux grandes surfaces de bricolage pour ouvrir le dimanche. Un décret du gouvernement le permet jusqu’en juillet 2015, en attendant « une loi plus stable »… Comme chaque fois qu’on veut faire une entourloupe, le gouvernement avait mandaté Jean-Paul Bailly, ancien fossoyeur du service public de La poste, pour pondre un rapport sur quoi il se base aujourd’hui pour nous entuber le dimanche. Évidemment, le rapport et les ministres jurent que le dimanche restera un jour « pas comme les autres », et qu’il n’est pas question de ceci ou de cela. Ceci ne les empêche nullement d’augmenter le nombre de dérogations que les maires pourront octroyer, d’augmenter le nombre d’ouvertures dominicales que les grandes surfaces pourront faire en dehors de l’autorisation préfectorale. Si quelqu’un doutait encore de la guerre sociale menée par la gauche PS, et de la guerre engagée contre les mots et leur sens, il va avoir de quoi être édifié.


On ne trouverait pas de moules amatrices de plateau de fruits de mer. On ne trouverait pas de vaches pro corrida, pas si bêtes. Mais on trouvera toujours des salariés réclamant qu’on autorise leur patron à les faire travailler le dimanche. Certains sont prêts à travailler douze heures par jour, quinze s’il le faut, et ne pas s’arrêter sous prétexte que la nation commémore un événement ou participe à une fête multi millénaire. Quand on a annihilé toute capacité critique dans l’esprit des gens, quand on a miné les fondements de l’autonomie intellectuelle et ratiboisé le simple instinct, la simple compréhension de son propre intérêt (au-delà du seul chiffre en bas à droite de la feuille de paie), on obtient cela : des salariés qui luttent pour leur asservissement. Le fait qu’ils soient de pauvres cons ne les exonère pas de leur responsabilité dans le crime qui se joue. Ils n’en sont pas le bras armé, n’exagérons pas, mais ils en sont l’anus ravi…

Pour que la traitrise fonctionne, il faut qu'il y ait des amateurs. Il faut que des gens y trouvent leur compte. La famille Mulliez (Leroy Merlin), par exemple, mais aussi notre voisin de pallier et les centaines de milliers d'enflés qui n'hésiteront pas un instant à utiliser le dimanche des autres pour aller pousser le caddie dans un camp d'achat. Au début, ces débiles profiteront sans complexe du fait qu'eux-mêmes ne travaillent pas dans le secteur touché, qu'ils ne sont pas manutentionnaire chez Bricorama ni caissière chez Casto. Mais comme leur kollaboration creuse la tombe du repos dominical dont ils peuvent encore jouir en commun, ils devront eux aussi, quand leur tour sera venu, faire une croix sur le repas de famille, la glandouille entre amis, le tour à la campagne, pour aller exercer leur CDI sous-payé un dimanche.

Pour le détail du décret "socialiste", chacun ira se renseigner. Notons simplement que comme dans d’autres domaines, tout procède par étapes. On commence toujours par céder du terrain sous certains prétextes, puis on s’appuie sur ces exceptions, les esprits ayant été rendus plus mous, on bricole un rapport, on change la valeur des mots, et on fait « avancer le progrès ». On se souvient que le Pacs fut voté en jurant que jamais il n’y aurait de mariage pour les gens de même sexe. Puis le mariage fut voté en jurant que jamais on n’autoriserait les mères porteuses, ni l’adoption. Et je parie publiquement que nous y aurons bientôt droit… Pour l’ouverture dominicale des grandes enseignes, on a commencé par un cadre ubuesque. En langage administratif, on appelle ça les PUCE : périmètres d’usage de consommation exceptionnelle. Certains mollassons ont admis que des zones pouvaient être exonérées de la règle commune, parce qu’il y a des touristes, parce qu’il y a d’autres commerces autour, parce qu’on y vend de l’ameublement ou de la merde en barres, parce qu’il y a un centre ville qui aurait telle ou telle particularité, parce qu’il y a mes couilles : au final, partant de cette exception faite à la règle, des intérêts surpuissants se sont engouffrés dans la brèche, ont exposé leur soi-disant particularité, ont hurlé à la concurrence déloyale ou à la fin du monde, et remportent aujourd’hui une victoire. Il faudrait être non seulement aveugle et sourd mais aussi complètement débile pour ne pas comprendre qu’ils auront la victoire finale, du moins si aucun miracle ne vient nous débarrasser des Jean-Paul Bailly et des gouvernements socialisto-libéraux de toutes espèces.

Je ne souhaite une bonne année à personne, je n’ai pas ce cynisme.

Le son du jour qui passe un grand coup de ballet avant 2014

29 décembre 2013

Quenelle inversée

Alerte rouge : depuis son récent contrôle fiscal le CGB traque sans relâche tout acte antisémite ou raciste sur le net.

Sus aux crypto-dieudonnistes et aux quenelles inversées !


27 décembre 2013

Le changement, c'est nazi !



A la faveur d’un retentissant procès, nous apprenions il y a quelque temps, que la quenelle dieudonienne n’a rien de commun avec le salut nazi. Les nazis se féliciteront sans doute de n’avoir pas été plagiés par un demi Camerounais. On respire du côté du Berghof.

Cette semaine, rebondissement : le salut nazi serait bien de retour en France, mais cette fois, il n’est pas porté par une obscure officine burlesque ayant pignon sur ruelle du côté de la Bastille, non : par le parti socialiste !

On le sait, soucieux de préserver le corps qui l’héberge, l’esprit humain use de feintes pour gommer les plus fortes souffrances endurées. A l’aide d’artifices chimiques, il efface les grands traumatismes pour que la vie puisse continuer et que le corps ne se remémore pas trop les douleurs du passé. Ainsi, la plupart des Français ont oublié le signe de ralliement des socialistes français durant la dernière campagne présidentielle, diffusé dans un clip incroyable dont nous tirons les images ci-dessous. Ce geste, nous devons le leur rappeler, bien qu’il rappelle lui-même les heures les plus vert-de-gris de notre histoire.



24 décembre 2013

La colline aux cervidés - une enquête de Jack Ellroy






Il entra.

Les cheveux fous, lunettes à monture d'écailles, chemisette sans cravate, un intellectuel. Madone! Un intellectuel joufflu.

Il s'assit d'autorité, joignit ses mains, et me fixa d'un air constipé. Silence épais comme le smog fumant d'ici à la Saint Fernand Vallée.

- « L'espèce d'onction de la maréchaussée donne l'impression que le détective privé est un peu le monarque qui se serait oint de la Sainte Huile du crâne de Kojak et autres Columbo. Et c'est pourquoi je m'adresse à vous. Déclara-t'il en préambule. »

Mon nom est Jack Ellroy et toute ma vie j'ai combattu le crime, le vice, et les pires déchets crasseux homicides de cité U, mais jamais on ne m'avait parlé comme ça. Mes maxillaires se durcirent, et cette petite artère temporale se mit à battre le rythme martial de sanguinaires expéditions Simba. Mon téton gauche palpita au contact des 900 grammes du Mac 50 reposant dans son holster de poitrine. J'écrasai mon mégot sur la planche de contreplaqué qui me sert de bureau et tendit un index vigoureux en sa direction...

Peine perdue, l'animal était plus rapide que moi.

- « Le Lapin de Pâques et Bill du Bigdil n'existent que parce que la mort impose aux hommes d'inventer des parades, voire à désamorcer et dévitaliser son originalité qui se réduit à la somme de malentendus et à son corrélat : l'évitement du déplaisir... Lâââchez-moi, gens d'arme, on attaque Miguel von Ffray, on attaque la philosophie! »

J'ai fait le tour du bureau, attrapé ce morpion par le colback, ouvert la porte pour la lui coller dans la gueule. Schboïnk, le philosophe! Il s'écroule, le Miguel, tandis que la crosse de mon pistolet s'abat avec une régularité suisse entre ses mèches folasses. Ça chamboule la tectonique de sa boîte crânienne, au sorbonnard, ça fera plus jamais mai 68, putain de gauchiste. Vingt ans de police française. Vingt de philo à coups d'annuaire, de Château-Rouge à Riom. De la Françafrique au grand Clermont. On est toujours trahi par l'arrière, comme disait le colonel Steevy.

Le petit tas sanguinolent fût expulsé sur le trottoir sordide de la cité de Lézangelets, ville perdue, abandonnée au syndicalisme marxiste et à la marijuana.

Il était temps d'aller s'en jeter un.


23 heures, au bar de la Marine...

J'attrape ce petit cul rebondi et colle le reste contre le mur des chiottes. Trachida, elle s'appelle Trachida. Je tangue sur ce vaisseau du désert comme un soir de beaujolais nouveau.

Flashback. Jeune et moustachu, au service du SAC et du Général, dès que je l'ai vue, j'ai su qu'elle irait loin. Trachida, avec son seau et sa serpillière. La petite Trachida et le gros Charly. Que de chemin parcouru! Un PMU aux Lilas rien qu'à elle, un peu à moi, même si son enfant n'est pas le mien. Même si...

Ses ongles mutins déchirent mes fesses offertes en y dessinant des croix de Lorraine, mon anus s'ouvre et se referme, lançant un appel muet alors que le petit général micro se tend, turgescent, gorgé des promesses d'un plaisir pompidolien à venir.

Puis, nous sombrons sur la cuvette...

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Mardi matin, onze heures...

La sonnerie du téléphone détonne comme un vietnamien armé d'un bangalore. Réveil brusque en cette position fœtale dont je n'ai jamais pu me débarrasser depuis le camp 113, allongé sur mon bureau. Le contreplaqué tremble et les flaques de vomissures sont prises de convulsions, telles les bajoues de Roselyne Bachelot quand elle pouffe. Roselyne. Elle s'appelle Roselyne...

Droooooong...

Je décroche le combiné d'un coup de mon nez Bourbon et contemple cette horreur...

« -Mmmmnuuprf?

-Ellroy, Jack Ellroy?

-Hhhong!

-Ici le procureur, mais dites-moi, vous n'êtes pas bien, mon petit vieux? Savez-vous que vous avez couvert de horions un des fleurons de notre pensée française, le tout gratuitement, alors qu'il s'adressait à vos services pour une affaire de la plus haute importance? Miguel von Ffray, le philosophe athéiste, mon vieux, vous ne lisez donc jamais? Errez-vous donc en ces temps ténébreux où le peuple moquait l'inculture du gardien de la paix, rétrograde?

-Mmhhnon, oh!

-Un lapin.

-Hein?

-On dit « comment ».

-Quoi? Quel lapin? Il était tout seul.

-Un lapin, Miguel a déterré un lapin de toute splendeur.

-A Noël, il aurait mieux fait de se farcir une dinde...

-N'aggravez pas votre cas, éthylique histrion! Un lapin, si vous préférez, il a levé un lièvre. Voici, je cite : l'athée, avant de qualifier le négateur de Dieu, sert à poursuivre et à condamner la pensée de l'affranchi, même de la façon la plus infime, de l'autorité et de la tutelle sociale en matière de pensée et de réflexion. En d'autres termes, cette histoire de Père Noël est parfaitement irrationnelle et ne servirait qu'à couvrir un réseau d'agresseurs pédophiles sexagénaires et antédiluviens par effraction.

-Bon sang! La cheminée, les enfants...

-Ne sont qu'une métaphore sordide. Agent Jacques Ellroy, La République et la Laïcité ont besoin de vous. »

Le proc raccrocha. Sonné, j'étais sonné. Les immondes dégueulasses! La décision inébranlable s'imposa à moi, plus jamais nos chères têtes blondes n'auraient le cul marron.


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Quatorze heures, en route pour les Galeries Lafayotte...

Le bus de l'horreur s'ébranlait péniblement parmi la circulation cancérigène, autour de moi, les passagers arboraient tous des paquets cadeaux. Complices ou victimes? Ils étaient tous suspects, ma propre mère était également sur la liste. La votre aussi. La petite roue dentée de la réflexion policière en enclencha une autre, si le Père Noël est pédophile, quid des prêtres qui le couvrent? Mon Dieu, sommes-nous tous aveugles? Pourquoi personne n'a jamais pensé aux prêtres?

La sueur s'épaissit sur mon front et coula le long des ailes de mon nez que je porte français. Le petit Jésus dans une masure abandonnée en pleine campagne péri-urbaine en compagnie d'immigrés inconnus qui, comme par hasard, sont barbus et portent robes. Des Rois Mages au Père Noël, deux millénaires de criminalité sans domicile connu. Les elfes, graciles et asexués, sans âge. Les rennes. Non, les rennes sont les dupes de l'histoire, ils portent le chapeau pour les autres, les grands, les puissants. Si seulement j'avais le temps d'aller faire un tour au Louvre...

Foule oppressante de silhouettes hostiles s'engouffrant dans l'édifice immense aux colonnes de granit, m'entraînant au sein du temple de la perdition.

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D'un pas décidé, la justice aveugle et moi nous dirigeâmes vers les lieux d'aisance. J'ai fait don de ma vie à la carrière de flic, vivant chaque jour comme une victoire arrachée au hasard. Mais si j'ai un grand cœur, sous mes dehors de fauve gaulois, se cache une vessie exigeante.

Clignoti! Clignota! Ces signaux alternatifs accrochent ma vision périphérique. Un nouveau-né hurle et se débat sur l'autel de faïence. Penchée au-dessus du corps sacrificiel, une vilaine coiffée du ridicule bonnet rouge de l'ennemi s'apprête à se livrer à de publics outrages. En un éclair, le Mac 50 apparaît comme par magie au bout de mon bras. La cartouche de 9mm détonne dans un orage de cordite, de bruit et de lumière. L'odeur âcre de la poudre m'envahit tandis que le visage de cette délinquante explose en débris sanguinolents.

L'avalanche d'une chasse d'eau, une balle. Une porte claque, une balle supplémentaire. Fureur légitime que rien ne saurait épancher. Les couches remplies d'impacts volètent dans l'atmosphère enfin silencieuse.

Mon nom est Jack Ellroy, et c'est les bonnets rouges ou moi.

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Des sables du Jardin de l'Observatoire jusqu'à l'accordéon de Giscard, j'ai été de tous les coups tordus, baignant dans des fleuves de sang. Mais jamais n'avais-je dû aller jusqu'au bout de moi-même, lâché par les plus hautes autorités de l'État, avec pour tout compagnon un pistolet automatique, l'intuition d'un philosophe hospitalisé et certainement socialiste, et le rayon alcool perdu quelque part dans ce labyrinthe. Le dé fatidique roula, alors que je courais déjà.

Je courais vers le sapin titanesque du rez-de-chaussée, l'arme au poing. Centenaire sequoia que j'escaladais comme un bonobo furtif de cent kilos de barbouzerie déchaînée. Mon astuce était simple, créer le maximum de bordel et flinguer la tête de l'hydre. Les cinq mètres de l'arbre colossal flageolèrent bientôt, jusqu'à la chute irrémédiable. Rétabli d'un backflip multiple, je scrutais l'espace angoissant depuis le sommet tandis que les cinq tonnes de sapin de Noël s'écrasait sur la foule complice.

Parmi les cris et les larmes des usagers pris aux piège, je traversais la verrière, roulant-boulant le long du trottoir. Instants douloureux, cotonneux, dont les images reviendront me hanter sans cesse. L'incendie se répand, les conduites de gaz implosent, le sang coule et la peau craquèle, se rompt, sous l'effet napalm de la graisse liquéfiée du foie gras à très haute température.

Ombres chinoises, en toile de fond de cette horreur, le Père Noël se dresse sur son trône, lève ses bras racornis vers un ciel qui le maudit, les petits innocents chutant de ses genoux, morts avant le déshonneur, morts bénis., petits anges.

Enfin, le Bourreau Rouge pousse son dernier soupir. En volutes, la noire horreur s'échappe de lui par miasmes aériens, mais peut-être étaient-ce des personnes âgées fuyant par ce qui restait d'escaliers. On n'y voyait plus très bien, et j'étais fatigué. C'est l'effet que m'a toujours fait la philosophie. On commence à philosopher, et on perd l'Indochine. Ou les Galeries Lafayotte.

Ou Pompidou, mais pour d'autres raisons indépendantes de notre volonté, à nous autres, homme d'action de droite.

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On m'appelle Jack Ellroy.

J'ai fait du catch en duo et collé des affiches pour le RPF. J'ai créé des maquis anti-Fillon et exfiltré Depardieu jusqu'à la frontière.

Je sais que je ne rentrerai jamais dans les livres d'histoire. Gaulliste anonyme, gorille cacochyme, gaulois héroïque.

On appelle Jacques Ellroy quand tout est perdu.



Le son du jour qui te fait vomir plus sûrement qu'une bourriche d'huîtres pas fraîches

Cette chanson a une valeur : elle a le mérite de condenser tous les "trucs", les effets vocaux et musicaux, les gimmicks de production... de la variété française telle qu'on la déteste. Elle vous dispense d'écouter l'intégralité des duos et des comédies musicales des dernières années. Un concentré inouï de vulgarité pure. Réservé aux mélomanes. 

La blague de Hollande sur l'Algérie ne passe pas

Amar Saadani, patron du FLN, s'est dit vivement choqué par la boutade de François Hollande sur la sécurité en Algérie. Il s'adressera prochainement aux Français par une lettre accompagnée d'un colis, a-t-il promis.

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a Kroulik Pictures production

23 décembre 2013

Obsolescence programmée

vitrines noel 

Chaque année le miracle se réitère : malgré les vitrines clignotantes, les publicités intrusives, les foules qui se pressent et se compressent dans les dégueulis à ciel ouvert que sont devenues les grandes enseignes… malgré la marée noire d’objets, de boîtes, d’articles, murs d’écrans, tranchées de DVD, montagnes de consoles de jeux, tablettes électroniques à tripoter, hectares entiers de bouquins plus chatoyants et idiots les uns que les autres… malgré ces endroits pensés pour inspirer le dégoût et la saturation, ces ambiances prédisposées à ce qu’un type équilibré craque, se détraque et canarde la foule - fusillade à vue, crime de masse, fou armé d’un sabre décapitant à tour de bras... Malgré tout cela : la tuerie est chaque année évitée de justesse et aucun massacre n’est à déplorer. Miracle de Noël.

Mon beau sapin...

Il faut croire que les gens ne sont pas si dégoûtés d’avoir à se promener là-dedans ; ils ne semblent pas manquer d’oxygène, engloutis sous ces amas de biens culturels. Alors que le reste du temps ils glosent sur la crise et le pouvoir d’achat, ça ne les trouble pas de voir ces gadgets onéreux et facultatifs rangés en piles entières, en tête de gondole, en libre-service comme si l'on devait pouvoir s’en emparer à la volée, sur un coup de tête.

Et c’est d’ailleurs ce que les gens font, dirait-on : ils s’en saisissent comme d’un paquet de pâtes au rayon supérette. Ils se décident sur l’instant pour un appareil photo à 800 € (indispensable pour leurs souvenirs de plage) ou pour une tablette qui leur permettra de lire internet entre le boulot et le domicile pour la modique somme de 900 €. Ils claquent en e-commerce pour des articles qu’ils n’ont pas vus ni touchés. Leur casque à musique peut aller chercher dans les 300, ça ne les effraie plus, ça renforce leur envie.

Les enseignes informatiques, hi-fi, ménager, numériques - on ne sait plus trop - sont devenues si habituées à voir les gens venir en masse et lâcher l’argent sans poser de question qu’elles ne se donnent même plus la peine de tenir un argumentaire pour convaincre. La dernière fois que j’ai eu à remplacer mon PC, j’ai demandé au vendeur quelle marque était réputée la plus solide ; il m’a expliqué le plus naturellement du monde que c’était du pareil au même, quelle que soit la marque ce sont les mêmes produits, les mêmes composants fabriqués en Chine, et qu’en vertu de cela, je ne devais pas m’inquiéter de savoir si ce nouveau PC tiendrait 5 ans, 8 ans, ou me claquerait dans les doigts au bout de 6 mois : on ne pouvait jamais dire. Et sur ce, à l’issue de ce brillant exposé, il ne s’attendait pas moins à ce que je me décide dans la minute et qu’il conclue la vente.

C’est cela, la véritable nouveauté : non pas la camelotisation du monde, dont on a déjà entendu maintes fois parler, mais le fait qu’elle se normalise, qu’elle fasse partie de l’argumentaire, qu’elle sorte de la bouche du vendeur lui-même. La nouveauté, c’est la décontraction avec laquelle c’est assumé et affiché, et, par déduction, la facilité avec laquelle ces « merdes » - puisqu’elles s’assument comme telles - de plusieurs centaines d’euros s’écoulent aujourd’hui.

iDiote
iDiote

Désormais, le quidam a intégré qu’il voulait du rutilant, à quelque prix que ce soit, et en acceptant indûment qu’il en faudra changer 2 ans après. C’est ce qu’il demande et l’on est bien seul, en vérité, lorsqu’on en est encore à exiger quelque chose qui dure. Que l’on ne me parle pas d’obsolescence programmée, de complot industriel : l’obsolescence, c’est dans la tête des consommateurs qu’elle est programmée. Le méchant capitalisme ne fait que répondre à cette demande : puisque les gens ne sont plus regardants, puisqu’ils veulent le dernier cri permanent, pourquoi faire du costaud ? Pourquoi faire du bon ? On investit ailleurs plutôt que dans la longévité.

En corollaire, c’est un masque qui tombe : celui du conseiller-expert. La valeur de l’intermédiaire distributeur tenait à ce qu’il proposait la variété, mais aussi la hiérarchisation de l’offre. S'il n'y connaît foutrement rien, s'il refourgue tout et ne se contente que de flanquer un coup de vernis avant de refourguer la merde dont il est complice, on peut avantageusement se passer de lui. La page se tournera d’une époque où l’on pouvait payer cher pour avoir la qualité, à une autre où la qualité n’existe plus, et où dès lors, il n’y a plus de raison de payer la gabelle.

La Crise rend con : kidnappez un œuf!


22 décembre 2013

Allah, on tient un champion !

Un jeune lecteur nous envoie ceci, pris quelque part dans le marais :


 Y'a pas à dire, ils sont impressionnants ces fameux "savants" venus d'Orient pour nous éclairer de leur prodigieux savoir.
Exemplum, exemplum...

**nofake :
Agrandir le plan

20 décembre 2013

Plaisir d'offrir

Votre fils a raté son concours d'entrée à l'ENS ou s'apprête à partir au front en Libye ? Et vous ne savez pas quoi lui offrir pour son Noël ??

Le CGB vous propose le meilleur du cinéma français ! Aujourd'hui l'inoubliable Contre les Murs primé à de multiples reprises notamment au festival international de taekwondo de Rungis (catégorie sport et éducation).


19 décembre 2013

Le son du jour qui demande pas "Il est où l'avion ?"

Affaire Zemmour contre la LICRA

Début décembre 2013, Alain Jakubowicz déposait une plainte contre le polémiste Eric Zemmour pour antisémitisme. En cause : non des propos mais des photos provocatrices et, selon le président de la LICRA, « délibérément injurieuses envers la souffrance de la communauté juive ».

« Encore une fois, c’est la combinaison entre une liberté totale sur internet et le retour en force d'idées dont on ne se cache plus, qui amène au pire », s'explique-t-il. Et pour nous faire comprendre, il saisit la souris de son ordinateur, ouvre son navigateur et tape le mot « Zemmour » dans Google.

« Regardez les images qui remontent, c'est terrifiant » commente-t-il. « J'en ai faites expertiser certaines par Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême-droite française à travers les âges, il a été formel : les points de ressemblance entre M. Zemmour et certaines caricatures de l’entre-deux-guerres sont suffisamment nombreux pour penser que la référence aux stéréotypes antisémites des années 30 est délibérée ».

Morphing réalisé à partir de documents authentiques par Joe,
stagiaire archiviste pour Jean-Yves Camus
 

Dans le monde médiatique, la révélation est un choc. Si nul ne s'étonne d'un énième dérapage de la part de ce professionnel, c'est la méthode adoptée qui surprend. Le nazisme transpirait déjà à travers les chroniques quasi-quotidiennes de M. Zemmour à la télé ou à la radio, mais cette fois-ci c'est insidieusement et en juif de façon subliminale qu'il ressert des stéréotypes nauséabonds et d'un autre temps.

Le chroniqueur du Figaro s'est évidemment élevé contre l'accusation, affirmant qu'il ne se laisserait pas faire. « Il dit qu'il ne fait pas exprès, que c'est son physique et qu'il ne peut rien y faire » s'agace le plaignant, M. Jakubowicz« Que peut-il y faire, je n’en sais rien. Peut-être commencer par s’excuser ».

18 décembre 2013

La France et ses grands hommes


Avoir des idées c'est être prêt à mourir pour elles, sinon c'est du commerce.
Alain Soral.



 Une production CGB-Vermine

11 décembre 2013

Bayrou, Bière, Baston - Terreur sur le centre.

En ce contexte de montée des extrémismes qui mobilise toute l'attention de notre rédaction, il est nécessaire de s'interroger sur la nature même de ces maux. Suivant le Larousse, l'extrémisme signifie défendre les options les plus radicales d'une idéologie. Partant, tout fait politique est susceptible d'en être victime. Comme l'atteste l'enquête inédite de notre duo de correspondants ruraux, Caroline Tourbest et Babel Maîstre.

Momo - Bayrou Action Skin Head 

Cult, riant petit village de Haute-Saône, 158 habitants, canton de Marnay, son église du XXème siècle, et... ses skinheads. Cette situation angoissante serait comparable aux phénomènes que la presse a observé à Chauny, dans l'Aisne, à la différence fondamentale que cette bande de marginaux roulent pour le MoDem. Pour aller à leur rencontre, il suffit de suivre les tags 62. Pour François Bayrou. La sixième lettre de l'alphabet étant le « f », la deuxième le « b ». Suivant le même schéma que le code 88 des néo-nazis. 6+2 = 8. 88, deux fois 6+2. Zone, violence, alcool, les gangs du centrisme radical.

Les neiges précoces de novembre les ont chassés des rues de Cult. Le petit groupe nous attend devant la grange qui leur sert de local, roulant des mécaniques. Ils sont grands et massifs, une bouteille de William Peel passe de main en main. Le premier contact est aussi glacial que le temps hivernal.

« L'extrême-gauche, l'extrême-droite, si tu enlèves la gauche et la droite, qu'est-ce que tu as? L'extrémisme. Le centre, c'est le vrai extrême! » nous interpellent-ils virilement. Momo l'apiculteur surenchérit « le milieu est juste! » Nous pénétrons à l'intérieur, remugles d'étable, foin, sièges de voitures défoncés, une bannière Bayrou Action Skin Heads flotte sur le mur. Turfu, Kenny, Momo, le noyau dur qui s'est fait connaître par leur équipée sauvage contre le conseil municipal cet été. Six blessés graves. Il leur était reproché l'étiquette divers droite de la mairie, vécue comme une véritable provocation par le B.A.S.H. Nous leur donnons donc la parole.

Bayrou Action Skin Head - Sous le signe du B

Pourquoi le centre? Pourquoi le choix de la violence ?

La gauche, la droite, c'est faillite et corruption. La pourriture bourgeoise urbaine. Bayrou nous ressemble, c'est un paysan comme nous. C'est la politique de la main dans la gueule, la ruralisation n'est pas un dîner de gala.

Ne craignez-vous pas que l'étiquette skinhead vous contraigne à une certaine marginalité ?

Bien au contraire! Nous sommes la working class, le peuple, on a des vaches à s'occuper. C'est ça la bande, c'est un troupeau comme on connait depuis tout petit, on a appris en regardant les bêtes. Une vache isolée est une vache morte. C'est ça, les skinheads, la solidarité et personne pour faire chier. Giscard d'Estaing n'est pas allé assez loin...

Comment avez-vous réagi à l'affaire Meric ?

On a cassé la gueule au père Guyot, mais on l'a pas eu, il courait trop vite quand il nous a vu débarquer. Alors on a pété son berger allemand au manche de bêche, et on a chié sur le toît de son j7. La prochaine fois, on lui fout le feu partout, même si Kenny voulait pas parce que c'est son père. Mais bon, faut bien avancer.

Ce monsieur Guyot est communiste ?

Oh oui, ce sale rouge a voté Hollande. Pourtant, on l'avait averti quand on avait donné les consignes de vote dans sa cuisine, mais il veut rien savoir. Il est bourré comme une vache du soir au matin. Bourré, bourré, hein? Tu peux pas discuter politique, il est imperméable. Il se braque tout de suite, et après ça finit par des drames. Faut voir le climat que ça donne. Après, c'est facile de dire que la violence c'est nous. Y veut pas écouter, y veut pas écouter, ben, son chien est tombé dans l'escalier, c'est tout. 
 
Comment voyez-vous l'avenir ?

No future... Un paysan se suicide tout les deux jours, à Cult c'est le triple. On a déjà plus de conseil municipal. C'est le désert rural qui avance. Même si proportionnellement, c'est bon pour le B.A.S.H., on progresse mathématiquement. On ferait bien un groupe de musique de jeunes-là, comme ces Beatles, mais comme ils ne viendront jamais ici, on le fera nous-mêmes. Pas pour l'argent, pas pour la gloire, pour faire rêver les gens qui ont une conscience politique. La Bayroi! Music, un truc qui swingue pour les rasés. Turfu a écrit ce poème : « Même Raymond Barre kiffait ses bretelles/ Même Rama Yade est un skinhead/ Sauf Borloo le central-traître/ Françoi! est notre maître, Bayroi! Roi des skinheads! » C'est pas con, c'est bien torché si tu y penses, t'as vu, y a Rama? J'espère que ça lui fera plaisir, on n'est pas racistes, on aime les jeunes.

La nuit est tombée sur Cult. Un gang de jeunes centristes accros à l'ultra-violence s'enivre dans une grange sordide. Maîtrisant à la perfection les techniques potagères, ils seront les seuls à survivre à l'apocalypse nucléaire.

               Turfu - Bayrou  Action Skin Head

7 décembre 2013

Âge tendre et corvée de bois

2013 CD & LP Vinyl Reissue

Coupe du monde de football : la France mise à l'épreuve


Le tirage au sort des tableaux de la prochaine coupe du monde de football vient de se terminer. La France connaît donc ses adversaires du premier tour, et tous les commentateurs seront d'accord : le tirage ne lui a pas été favorable.
En effet, à partir du 15 juin prochain, la France devra affronter trois redoutables équipes :
le Bangladesh,
la Syrie,
l'équipe de Monceaux-lès-Mines.

Après s'être brillamment qualifiée en venant à bout de l'Ukraine, une des plus puissantes équipes de l'histoire du football moderne, la France saura-t-elle se surpasser ?

Interrogé sur le sort de notre équipe sitôt le tirage connu, Lionel Messi déclare : "je suis bien content d'être argentin!"



5 décembre 2013

ça eût payé !

Merde, Français, encore un petit effort, aidez Jamel à payer son ISF, allez voir le film de science fiction "La marche". C'est une uchronie à gros budget qui se propose de vous faire voyager dans un univers parallèle
Venez découvir la violence et la haine qui régnait dans notre pays en 1983 dans une France suprématiste où on tire à vue sur les Magrébiens, sur les Clandestiens, où on viole les socialistes, où on brûle MC Solaar en place publique et où Julien Dray est Superésistant le chef charismatique qui lutte contre les nazis qui sont partout dans nos villes et nos campagnes"

4 décembre 2013

L'irrésistible ascension de la vérité


Dimanche dernier, quelques instants avant le début de la manifestation contre l'injustice fiscale, TF1 diffuse les images de Jean-Luc Mélenchon devant ses troupes pendant le journal de Claire Chazal. "Le cortège de partisans s'étendait jusqu'à l'horizon", témoigne la journaliste impartiale.

3 décembre 2013

Quand ça veut pas ...

Avec cette nouvelle loi sur la prostitution comment Jean Pierre arrivera-t-il à sauver les petits enfants cancereux ?? Va falloir qu'il "bosse" gratos ...
P'tain de destin !!


2 décembre 2013

Esclaves rech.maître, même petit




L’information n’est pas seulement un piège à cons, c’est aussi une formidable machine à en produire. Illustration.

Tout le monde sait que le type qui se prétend Président de la république a promis d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année. La France entière s’arc-boute sur cette formule, comme si elle avait la moindre chance d’avoir un intérêt. La courbe peut bien être inversée, si elle continue de passer au beau milieu de ton cul de chômeur, ça ne change pas grand-chose. Mais passons.

Les chiffres du chômage sont incomplets. Pôle emploi annonce chaque mois les chiffres des chômeurs n’ayant eu aucune activité le mois précédent. C’est ce qu’on appelle la catégorie A. Or, de nombreux chômeurs signent un CDD court, par exemple, ou un contrat d’intérim. Ils travaillent mais restent inscrits comme chômeurs, car leur situation n’est pas durable. Si ils déclarent moins de 78 heures de travail, ils sont basculés dans une autre catégorie (B). S’ils travaillent plus de 78 heures, ils passent en catégorie C. Quoi qu’il en soit, ces gens doivent être considérés comme des chômeurs, ils n’ont pas trouvé un CDI à temps plein, ils demeurent des chômeurs qui ont, pour quelque temps, un emploi.
Pour être encore plus précis, ces deux catégories B et C sont le marqueur d’une engeance aussi collante que le chômage : la précarité. Elles représentent les gens qui vont de petits extras en CDD, de micro contrats en boulots de merde. Ces deux catégories méconnues représentent 1,5 millions de personnes, et le type qui a été désigné Président de la république n’en parle pas. Si l’on doit évoquer les chômeurs en France, il faut donc parler d’au moins 4,8 millions de personnes, sans même compter les deux dernières catégories (D et E) ni les gens d’outre-mer. Rappelons que c'est sous Giscard que la France est passée au dessus de son premier million de chômeurs. On voit le progrès réalisé en quarante ans grâce aux politiques  lancées à grands coups de menton, et, bien sûr, grâce à l'Europe.


29 novembre 2013

Dites non à la bananisation !

Dans les bas-fonds de l'internet, on peut trouver le pire... Et quand je dis le pire, je suis loin d'exprimer tout le dégoût et la colère qui m'habitent. Penser qu'en plein XXIème siècle on puisse encore tomber sur des choses pareilles :


C'est ignoble !

27 novembre 2013

Le film catastrophe d’Henri Guaino prochainement en DVD

La « plume » de l’ancien président prend la caméra et nous livre un film sombre mais prophétique sur le risque que court la planète si Nicolas Sarkozy ne revenait pas à la barre en 2017.

« S'il n'avait pas été là, il n'y aurait plus de démocratie en France, plus de démocratie en Europe et plus de démocratie dans le monde » - source

24 novembre 2013

Développez la taille de votre pénis grâce à la magie de la perspective.






 S'il y a bien un lieu commun universellement accepté en notre époque médiocre, c'est que derrière chaque grand homme se cache une femme. Or, examinons les choses plus attentivement : qui le jeune Bonaparte rencontre-t'il aux jardins des Tuileries? Un Nain Rouge. Oui, un nabot fatidique tout d'écarlate vêtu. Et non une gourdasse à collerette, la femme comme ressort dramatique c'est téléphoné. Derrière chaque grand homme se cache une personne de petite taille. Voilà la vérité.

Car le nain est d'essence magique, alors que la femme n'est qu'un homme sans pénis.

Le pénis, nous y voilà. Comment un Passe-Partout de soixante-dix centimètres peut-il être crédible comme objet de fantasme du mini-mini à maxi-bite? Nous sortons ici du champ de la Raison pour baguenauder en terre de légendes. Et celle du nain priapique atteint de gigantisme pénien en est une, de légende, qui est nécessaire à notre libido. Loi de compensation cosmique? Angoisse du vestiaire?
Égalitarisme forcené?

Dans l'œuvre de Tolkien, le hobbit pourrait être décrit comme un tube de chair recouvert de poils pubiens. A chaque instant scruté par l'œil immense et collectif de la norme, dont il échappe à la surveillance par don d'invisibilité. Par analogie, nous n'avons aucune idée de ce que pouvaient bien faire la poignée de nains de Fort Boyard une fois les caméras éteintes. Au fin fond de la Charente, cette zone ingrate. Depuis des millénaires, l'homme est fasciné par le petit peuple alors qu'on va bien finir par se prendre un satellite popov sur la gueule un de ces jours.

Démêlons le vrai du faux. Le seul moyen à notre portée reste la nano-pornographie, la seule pornographie ayant du sens. Le reste de la production étant inintéressant au possible, comme l'ont très bien compris les réalisateurs de Game of Thrones qui, sans Tyrion Lannister, pointeraient au chômage.

La pierre angulaire de la nano-pornographie est un film français de 1968 nommé « les Nains Malsains ». Dans le contexte agité et de novation créatrice constante de cette époque, nous assistons à de l'inédit à chaque instant. Le théâtre du film est une société orwellienne soit-disant occidentale, atteinte de pourriture capitaliste au stade terminal. Les habitants sont des Jean-Pierre Marielle en justaucorps bleuâtre, et des Anémone nues. Cut. Des nains pénètrent et massent ce qu'il faut bien appeler un couloir de viande, tout petits et tout nus. Ils sautillent et s'épuisent dans cette caverne carnée, une pince-à-linge sur leurs bouts de nez, comme une pré-séquelle des Goonies. Lors du final, des dizaines de nains des deux sexes s'écoulent du gros côlon d'Anémone, gagnant ainsi leur liberté, ainsi que leur droit à la jouissance, lors d'une mémorable scène d'orgie.

Vous conviendrez que si l'on peut atteindre l'orgasme prostatique par insertion de nains dans le rectum, ceci ne serait pas possible s'ils étaient dotés d'organes gigantesques. La Raison et l'érection s'y opposent.

Cependant, ne stigmatisons pas le peuple nain qui, dans son extrême majorité, n'a aucune responsabilité dans la création de ce préjugé positif qui ne leur amène que déception. L'historiographie atteste que le seul nain à grosse bite de l'Histoire était Franck Sinatra, la paix soit sur lui, il n'aura pas démérité.

Petit à petit, nos connaissances en ce domaine s'agrandissent, même si le fantasme subsiste. Il sera bientôt tout à fait accepté de copuler avec un lutin de rencontre. Voire de les épouser. La surface des logements s'amoindrissant toujours plus, voilà une solution innovatrice qui n'échappera pas au gros cul de Dufflot!



  J'ai fait un rêve. Si nous faisions l'amour à nos nains, il n'y aurait plus jamais de guerres, car il est impossible d'avoir des pulsions homicides en chantant la Marseillnaine.

Héautontimorouménos II : la vengeance

21 novembre 2013

Quand ça veut pas...


Avez-vous jeté un coup d’œil à Libération aujourd'hui ?
Un homme a été arrêté hier soir, il est très certainement le même homme qui a tiré de sang-froid sur un photographe après s'être introduit dans les locaux de Libé lundi matin. Ni la Une du journal, ni la Une du site ne sont consacrés à cette actualité.

Comme souvent chez les victimes d'un traumatisme, les journalistes de Libération ont certainement cherché à oublier en se montrant aussi pudiques sur l'identité et le pédigrée de leur agresseur. C'est qu'on est embêté à Libé, encore une fois le fâcheux n'est pas le facho qu'on espérait et ça arrive de plus souvent, pour ne pas dire à chaque fois. Pourtant là y avait de l'espoir, celui de se retrouver en hérault de la liberté d'expression menacée. Quand le journal encaisse des moins 30 % depuis plus d'un an, c'est une position qui ne se refuse pas. On avait dressé chapiteau, on avait jusque là consacré les dernières Unes du journal et de très nombreux articles à l'affaire et patatatras. L'homme vient d'être arrêté, il semble avoir agit seul, il s'appelle Abdelhakim Dekhar, il est d'origine algérienne. Il vient des milieux autonomes. Pire, il nous renvoie 20 ans plus tôt, à l'épopée meurtrière de Florence Rey et d'Audry Maupin, la tuerie de la Nation. On va démonter le chapiteau.

La location de chapiteaux, c'est peut-être bien un business à étudier par les temps qui courent. On en monte régulièrement et ils n'ont pas beaucoup le temps de servir :
-Tuerie de Toulouse : un motard blond aux yeux bleus. On bat des mains, on loue un chapiteau et puis... le tueur a gâché la fête en s'appelant finalement Mohamed Merah.
-Wilfred et son copain, le héros du goûter, se font casser la gueule à la sortie d'une boite de nuit pile pendant les manifs anti-mariage gay. Étonnamment, il n'a pas pu voir ses agresseurs, nous par contre nous n'échapperons pas à la vue de sa gueule tuméfiée sur tous les plateaux et journaux, à laisser entendre que ce sont sûrement des amis de Frigide Barjot. Quelques mois plus tard, nous découvrirons en tout petits caractères l'identité diverse des agresseurs.
-Clément Meric - assassiné par l'extrême-droite et des nazis portant t-shirts du FN et tatouages de croix gammées dans le cou - finira par devenir un petit agresseur en bande lambda qui attaque ses adversaires dans le dos.
-Le tireur fou Parisien, un homme de type européen aux cheveux ras qui se transforme deux jours plus tard en Abdelhakim Dekhar, laissant juste à Caroline Fourest le temps de se prendre les pieds dans le chapiteau et de se ridiculiser.
Site de Libération, ce soir 18h30
A Libération, on ne peut supporter cette vérité. Pourtant personne ne leur demande de faire de grands papiers amalgamant Abdelhakim Dekhar avec tous les maghrébins de France, comme on ne leur demande pas de faire de tous les autonomes de dangereux terroristes susceptibles de menacer la République. Il n'y a que dans leurs cerveaux, que dans leur système de pensée, que les choses se passent ainsi. C'est à cause de ça, qu'aujourd'hui le directeur de Charlie Hebdo se retrouve dans les colonnes du journal Le Monde à devoir publier une tribune pour pleurer que « non Charlie Hebdo n'est pas raciste » parce qu'après avoir passé 20 piges à traiter tout le monde de facho, sans aucune nuance, leur tour est venu. A Libération, on chasse le facho depuis des décennies, mais quand il surgit dans leurs locaux, le cerveau disjoncte, General Error sur toutes la ligne, « merde le méchant n'est pas un gros blond borgne ! Ils ne peuvent le supporter et préfèrent l'occulter.

Dès à présent, les parapluies s'ouvrent et journalistes et lecteurs de Libé rivalisent de constructions mentales pour faire en sorte de décrire Abdelhakim Dekhar comme un fou, un déséquilibré, et un homme qui finalement n'était pas si engagé que ça. Pourtant, de loin, son action paraît parfaitement structurée pour ne pas dire compréhensible.
Au milieu du XIXème siècle, les nihilistes et anarchistes russes balançaient des machines infernales sur le passage du Tsar. Ils se jetaient sous les roues de son carrosse, des bombes artisanales à la main. Ils attendaient ses généraux devant chez eux avec un pistolet dans la poche intérieure de leur veste. Ils avaient identifié le pouvoir à abattre et ses plus grands alliés, ceux sur qui reposaient justement le pouvoir. Quand un autonome qui dénonce le capitalisme et le pouvoir des banques s'en prend au siège parisien d'une grande banque, ainsi qu'à une télévision qui ment et à un journal faussement de gauche et propriété d'une banque d'affaire, ça paraît d'une logique implacable.
Mesdames et messieurs les jurés, ce garçon est peut-être l'homme le plus lucide de France.
Qu'on l'élargisse et qu'on le porte en triomphe dans les rues de Paris.

Emplois aidés : les places réservées aux handicapés. Le témoignage d'Abdelhakim, Père Noël à l'entraînement.


Extension du domaine de la lutte


Il y a eu ce projet de loi, en Suède, pour exiger que les hommes arrêtent de faire pipi debout.

Il y a la Journée mondiale des toilettes, que l’on célèbre dans les chaumières le 19 novembre de chaque année.

Il y a l’Organisation mondiale des toilettes qui va avec, évidemment. Ou encore l’incontournable World toilet summit qui se tient aux endroits du monde où ça ne chie pas droit.

« J'vous ai fait un logo vite torché...»

Il n’est pas de petites causes, surtout quand il s’agit de la grosse commission. C’est désormais jusque dans les gogues que la bataille pour l’égalité se joue. Et ce qui indigne les indignables ces jours-ci, ce sont les panneaux de signalisation dans les toilettes publiques.

Y’a rien qui vous choque peut-être ? 

Ces pancartes de chiottes sont criminelles : héritage d’une société patriarcaca-le révolue, elles stigmatisent gravement les femmes et leur place dans la société. Comment, vous ne voyez donc pas ? La maman qui change le bébé ! Ça ne vous donne pas des haut-le-cœur ? N’est-ce pas, à vos narines, aussi puant qu’un fond de cuvette mal goupillé ? Et quoi ? Pendant ce temps-là le père irait tranquillement se laver les mains au lavabo d’à côté ? Sans parler d’humiliation, pour les homosexuels qui se rendent aux toilettes avec leur chiard, de se retrouver nez-à-nez avec cette enseigne à jupette…

Immonde, dégueulasse, rétrograde ! No pasaran ! Il y a urgence à débloquer des fonds pour remplacer ces panneaux et bâtir, dans tous les cagoinces de France et de Navarre, un espace bébé mixte, ou alors des tables à langer installées chez les hommes aussi bien que chez les femmes. Et puis quand tout cela sera fait, on abattra les cloisons parce qu’on aura enfin compris que nous sommes égaux, qu’il n’y a pas matière à caguer d’un côté ou de l’autre, qu’on peut tous faire dans le même trou, entre hommes qui pissent assis, femmes qui chient debout, et enfants qui n’ont pas encore choisi leur genre.

Extension du domaine de la lutte, extension du politique et de la loi jusqu’à travers la lunette des chiottes. Ce sont à ces détails que s’attaquent maintenant les militants de l’égalité, avec le sérieux et la gravité qui les caractérisent. Ils légiféreraient dans les lieux d’aisance, jusqu’à l’orée du trou du cul et au-delà si on les laissait faire. La conscience collective commence sur la porte des chiottes...

Ce qui me choque vraiment, vous voulez savoir, c'est qu’en 2013, il se trouve encore des gens pour renforcer des stéréotypes millénaires en assimilant le port de la jupe à la femme. Car après tout, qui a dit que cette silhouette était celle d’une maman ? Pourquoi ne pas y voir un heureux papa travesti, ou un pédophile en déguisement ? Ce panneau peut être sexiste tout autant qu'en avance sur son temps et en faveur de la transparentalité. Chacun voit midi à sa porte

Dis donc toi, tu serais pas en train d’insinuer
que les hommes sont tous des handicapés par hasard ?

15 novembre 2013

Aidons le service public à faire chier les sales vieux cons atrabilaires en disant des saloperies publiquement aux environs du soleil qui se couche tôt en hiver, sur la face chenue et moisue de la pseudo-génération 68. Ces chèèèèèèvres crétines et troupeautaires qui n'auront jamais fait que compter les points en se gargarisant de leur propre inutilité jusqu'à ce qu'ils se transforment en compost. Amen!





 Il a dit « salaud ». En public. Sur la télévision françoise !
 
Cyril Féraud, présentateur de Slam, sur France 3, a dit « salaud », oh ben merde !
 
Rassurez-vous, le public n'a pas laissé passer. A hue, à dia, ils huent, les cons momifiés. C'est pas eux qui auraient dit de telles vilaines choses, ils avaient vingt ans en 68, et on savait se tenir en ce temps-là. Les zoms portaient pattes d'éléphant et mèmèche longue et graisseuse, les fâmmes rien du tout. Rien du tout en dessous d'une choucroute, splendide architecture capillaire dont le but était peut-être de faire diversion, de faire loucher le peuple avide devant cette exhibition de nos jours incompréhensible. Si tu passes assez vite de haut en bas, du poil à la toile, grâce à la persistance rétinienne, tu as une belle chatte poilue. En cette époque bénie où les salopes signaient des manifestes de salopes, hirsutes des mollets jusqu'à quarante centimètres plus haut que la boîte crânienne. Et pourquoi ?
 
Pour faire chier les cons. Les vieux. Les vieux comme eux, splendides ordures, d'aujourd'hui.
 
Mon sujet n'est pas d'agresser la pseudo-génération soixante-huit en tant que telle, celle-ci n'ayant jamais existé, comme chacun sait. Ce n'était pas une génération, mais trente-trois couillons rouquemoutes étudiants fils de la bonne bourgeoisie, qui avaient un bon plan com pour baiser, afin de permettre à des centaines de milliers de gaullistes à parapluie dans le cul de défiler sans embêter la maréchaussée. Comme ça, tout le monde était content. Sauf les ouvriers. Eux, ils l'ont eu dans l'os. Littéralement. Comme d'habitude. Ils n'étaient ni exotico-tortionnaires à tendance terroriste, ni barbouzards à matraque casseurs de grèves légitimes. Et ils n'étaient pas roux non plus.
 
Que faisaient-ils alors, à cette époque, les pleins, les beaucoup ? Ils regardaient. Imaginez l'indignation devant toute cet étalage de vulgarité ! « De Gaulle, il a dit chienlit, c'est pas bien. » Pof, au suivant !
 
Pompidou, il a le cancer boursouflé, c'est pas bon pour l'export, suivant !
 
Regarder, c'est la sagesse des cons. Ce sont eux qui détiennent la clef du monde. Ça leur permet, un demi-siècle après, de revendiquer tout et son contraire par capillarité générationnelle. Exquis. A croire qu'ils ont pratiqué l'auto-avortement déguisés en barbudos du SAC dans un amphi de la Sorbonne à l'aide de la hampe d'un drapeau rouge. La partouze mais avec Tata Yvonne. La révolte sans cadence infernale. L'idéologie prolétarienne sans le prolétariat. Les vieux cons. Les jeunes cons. Déjà l'un et l'autre, métis du désengagement.
 
A celui qui dit « voici un retraité ! », je réponds, « je lui pisse à la raie, légalisons l'euthanasie. »
 
Dès que tu vois un vieux débris, c'était soit un gaulliste, soit un bourge assez con pour confondre les fortifs avec la Muraille de Chine, soit -presque tous- des ménagères de moins de cinquante ans, déjà enfant. Les veaux. Avec un drapeau. Rouge, t'y mets du bleu, du blanc, ça fait un tricolore. T'écris Darty dessus, tu as le monde qu'ils espéraient. Une svastika, et ils te balancent à la Kommandantur en profitant du service après-vente.
 
Partout, la preuve de leur infamie. Regardez leurs vieux. Pépé, mémère, papa, maman, les autres braillards, c'est 14, c'est 29, c'est 40. Ça rend humble, la défaite, la mort, la misère. La mort partout, dès le berceau, ces générations sacrifiées. Ils savaient, eux, ce que c'était la peur. D'être minable et ballotté par l'Histoire. Qu'il n'y avait que peu de héros. Si tant est que l'héroïsme existe. Rester un homme bien, un homme bon, gens de peu, était une victoire en soi. Ne pas être un salaud. Un miracle. Tout en bonhomie, souvent. L'acceptation de ses limitations.
 
 
Puis soudain, les abrutis privilégiés par millions, des egos comme la Voie Lactée. Qui laissent d'autres revendiquer ce que les Trente Glorieuses leur donnaient de facto. Bourgeois Spontex. Effectuer une transition de masse vers la consommation de masse, mais les minauderies. Quelques pavés. Ça vole. C'est joli. Oh, un Katangais ! Un CRS en feu ! A la télé. A la radio. Jean-Foutre comme jamais.
 
Comme aujourd'hui.
 
Vioque chauve bedonnant, ta graisse prend toute la place. Chair boursouflée par l'égoïsme. T'as jamais cru en rien, ta génération n'existe pas. Ni matraqué, ni matraqueur. Spectateur.
 
Brassens, Brel et Ferré, te dynamitent le déambulateur. Rappelle-toi, à l'aube du pléistocène, tu l'as senti vaguement. Tu l'as certainement chanté, le cochon que tu es devenu. Coluche, prolo de Montrouge, t'a fait rire aux éclats. Mais c'était la préhistoire. T'es laid. T'es tout blanc. Sac à verrues. Mort.
 
Mort assez pour mettre au pinacle des anarchistes parce que vous les avez académisés, légion d'honneurisés, dans vos esprits stériles. Vous ne les reconnaissez même plus. Piaf était une pute, mes salauds. Tout en haut de l'escalier des siècles, Rabelais et Villon. Ces fous. Ces punks. Ces génies. Aujourd'hui, l'index. La Gaule sans gauloiseries. Cadavres !
 
Vous les sentez, les grosses couilles à Gargantua sur vos nez ?
 
Céline savait tout. Que jamais vous ne verriez jamais sa tendresse, son amour, pour les vulgaires, les pauvres, les sans. Sans amour, sans éducation, sans écho. A mourir seul, pauvre Martin, pauvre misère, pauvre de vous, lamentables badernes !
 
Vous n'y avez vu que ténèbres. Et gros mots. Parce qu'il n'y a aucune lumière jusqu'au fin fond de vos trous-du-cul.
 
Faut-il être vulgaire pour croire que la vulgarité est verbale. Si tel est le cas, tuez Rabelais, l'Église l'a loupé. Église, clergé soixante-huitard par procuration. Des curés, curés bavant, à jeter l'anathème sur un animateur parce qu'il a osé dire un vilain mot à l'antenne. Un vilain mot.
 
 
C'est vous, les salauds.
 
 
Cyril Féraud est jeune, beau, et talentueux. En plus, il est marrant. Alors que vous êtes tristes à vous passer le défibrillateur au micro-ondes. (Pour les Alzheimer, Féraud, c'est le blondinet, l'autre, c'est Zitrone.)
 
Historiquement, votre génération, celle des renoncements, aura été celle du vide. Des privilégiés voulant plus de privilèges. Privilèges de la vieillesse. Place aux jeunes, place aux vieux. Gras cochons, comme disait le camarade Vallès. Dix ans après vous, des hirsutes rock'n'roll reprennent la place des blousons noirs. Les cheveux verts comme Rimbaud. Ils mourront. Comme des mouches. Jusqu'à aujourd'hui. Par OD. Par suicide. Par misère. Par folie.
 
La génération 68, une parenthèse de vide. A n'être jamais morts de guerres que vous avez subies ou déclarées. Classe sans tragédie, vous mourrez sans gros mots, en des flots de chattes offertes sous des mini-jupes dont vous n'aurez fait que des cuisinières, cons létaux. Il y avait mieux à faire !
 
Une jeune chaman dionysiaque se caressait le bouton sur scène pour atteindre une connexion cosmique dont vous n'aurez jamais aucune idée.
 
Elle chantait, en plein orgasme : « Go Rimbaud, go Rimbaud, and go Johnny go »
 
Elle utilisait également un vocabulaire ordurier, c'est pourquoi vous n'avez jamais été ivres.
 
Sobres, atones, spectateurs de votre déclin.