3 mai 2011

Je suis un symptôme


Oussama Ben Laden est donc mort et immergé. Les Navy Seals ont sorti le grand jeu pour débusquer et exécuter celui qui avait décidé de prendre tous les péchés du terrorisme mondialisé sur son dos. Terrorisme, ou résistance, si l’on sait que l’Histoire, écrite par les vainqueurs, juges et parties, a déjà tranché il y a longtemps, ce point n’en deviendra pas pour autant un acquis universel, jamais. C’est une question de point de vue (confer la déclaration du Hamas en Palestine), Ben Laden faisant manifestement figure pour certains de nouveau Che Guevara engagé dans une lutte, la lutte, celle qu’on qualifie d’anti-impérialiste…
Pas de corps. Juste une photo truquée dont l’origine est inconnue pour l’heure. De quoi effectivement alimenter la théorie du complot partout dans le monde. Tel un écho spatio-temporel de Roswell. Mais les tests ADN désignent à 99,9% que le macchabée balancé à la mer était bien Oussama ; comme chacun le sait depuis l’avènement des Experts sur TF1, les tests ADN, ça ne trompe pas, c’est l’outil probatoire absolu. Nous devons donc croire Barack Obama, et pas que sur parole. Obama, la figure inversée d’Oussama Ben Laden : le bien, l’espoir, la justice dans le monde, et chef de guerre nobélisé de la paix pour auréoler l’tout.

Mais le fait est qu’il n’existe aucune preuve de la mort d’Oussama Ben Laden et qu’il n’en existera qu’à mesure que les Américains les inventeront. Dix ans de traque ? Et on balance la seule preuve aux requins et au plancton tandis qu’on aurait dû le momifier et l’exposer sous cloche à Ground Zero ? Ben Laden n’a pas plus d’existence pour moi que les gorgones des temps antiques. Ben Laden est un mythe et un mythe ne peut pas mourir, quand Ben Laden était déjà une légende pour d'autres de son vivant...
« La plus belle ruse du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas » écrivait Baudelaire, me rétorquerez-vous. Ben Laden était alors, probablement. Mais aujourd’hui, je serais tenté de paraphraser ainsi le poète: la plus belle ruse des Américains est de nous persuader qu’ils sont Dieu…


Oussama Ben Roswell


Nous devrions croire les Américains sur parole, ce peuple polarisé par Hollywood, dont les plumes passèrent maîtres dans l’art de scénariser au cinéma la réalité passée, dans les années qui suivirent la guerre du Viet-Nam. Nous devrions croire ces Américains, et tout ce peuple qu’on a contraint à s’identifier, à s’homogénéiser, à se bâtir, sur des mystères critiques et des secrets d’Etat de haute intensité. Hush-hush.


Le message est clair non ?


La mort d’Oussama Ben Laden reste indissociable du souvenir de nine eleven, dont la thèse officielle est encore largement controversée. L’annonce de sa neutralisation a d’ailleurs été fêtée comme il se doit à Ground Zero, New York. Or il est indéniable que l’humanité dans sa quasi totalité est encore en phase post-traumatique, une phase de fragilité qui dope sûrement ses inclinations à la crédulité. Le 11 septembre fut un événement tellement spectaculaire et télégénique, qu’il est absolument indéniable qu’il nous a tous marqués jusqu’au plus profond de nos inconscients. Le choc des images en tonnages. Il a d’ailleurs en réalité probablement emporté avec lui le Spectacle, dupliqué depuis en circuit fermé. Un clonage à base d’éclats, de décombres. Il faudrait pouvoir mesurer à quel point cet événement s’est ancré dans l’humanité contemporaine jusque dans le tréfonds de son inconscient collectif. Nine eleven est le jour où le réel a été dynamité sur pied. D’ailleurs, faites honnêtement le point : n’êtes-vous pas soulagé par la disparition de cette menace planétaire intangible qu’était Ousssama Ben Laden ? Bien sûr, une phase de chaos terroriste risque d’éclater. Mais aucune organisation n’est censée survivre à son chef, nébuleuse ou pas. Ben Laden était un leader médiatique charismatique. Al Qaeda est peut être bien en voie de has been-ation. Le soulagement doit théoriquement d’emblée prévaloir au niveau des masses. Mais on n’éclate pas si facilement une structure déjà étoilée…


Al Qaeda : la norme haute qualité 911


Dix ans après, à seulement cinq mois du dixième anniversaire de la catastrophe du World trade center, les médias tournent en vase clos de manière affirmative sur la mort de Ben Laden, alors qu’ils n’ont aucune possibilité de recouper les informations émanant d’une seule et unique source, hybride, à la fois officielle et de type Gorge profonde, informative et désinformative. Ils sont dans l’incapacité totale d’avoir accès à quelque preuve réelle et tangible, il m’est donc difficile de croire à tout cela. Qu’on le veuille ou non, il s’agit de croire, ou pas, et uniquement de croire, à la version officielle véhiculée par Obama depuis sa Maison blanche.


Attends, c'est Mister Bin qu'a marché sur la lune en 69 ?


Le 11 septembre 2001, la réalité s’est faite blockbuster. Une peut être preuve que les Américains avaient passé la seconde durant les années 90, entrant dans une espèce d’état de grâce divinatoire, en s’octroyant les moyens de scénariser à la télévision (média plus puissant que le cinéma) la réalité présente et à venir. Zooropa, ou comment la fiction est peut-être devenue tout le réel.


Un psy au XXIème siècle : _ Racontez-moi votre enfance...


Vous l’aurez compris, j’ai quasi définitivement basculé dans la théorie du complot, une théorie qui n’est pas moins prouvable que le scénario officiel. Priez pour moi, ou prouvez que vous avez raison. Je suis de plus en plus intimement convaincu que Ben Laden était un pion dans les mains des Américains, un agent, un allié, et qu’il est peut-être bien tout simplement mort de mort naturelle. Pourquoi pas d’un cancer du cerveau d’ailleurs, comme sa défunte sœur. Feu pour l’opération fin, contre feu commando, feu à ADN réel, contre feu photo.


Je vois des morts...


Ne me jugez pas trop sévèrement, car mon cheminement personnel n’est qu’un témoignage de la difficulté à faire aujourd’hui la part des choses entre la réalité et la fiction, le réel et le virtuel. Le mouvement de dématérialisation et de déterritorialisation du réel, avance dans ma schizo machine, bloquée à l’ère du tube cathodique, via ce bombardement d’images continu qui caractérise notre société de l’information. Qui peut se targuer d’y voir clair, me balance la première pierre. Aïe. Prétentieux.


Zavez des pilules contre la parano ?


Nous sommes les clients du dernier restaurant avant la fin du monde. Profitez bien de la fin du spectacle, c’est le spectacle de la fin, la fin de l’humain de l’homme. Ou appelez les urgences, faites ça pour moi. Aux Etats-Unis, composez le 911…

12 commentaires:

  1. Même si je ne suis qu'en partie d'accord avec toi, je dis, belle prise de risque qui te vaudra des salves de M4A1.

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  2. C'est fou, je pense qu'on a franchi un cap. Les gens ne gobent plus. Parmis les dizaines de personnes avec qui j'ai pu m'entretenir depuis la "nouvelle", personne ne croit a cette version abracadabrante de l'assassinat de Ben Laden. L'employe de l'agence de voyage, le vendeur de jeans, la patissiere, le vieux Versaillais, le cuistot du kebab, pas un ne gobe la fable. Et malgre tous les journaux televises et inflammables qui repetent en boucle la litanie de "l'execution" (drole de proces) du vilain barbu.
    On dirait que le peuple evolue, c'est bien. Il n y a pas si longtemps il croyait aveuglement a la resistance de Guy Moquet (these incompatible avec le pacte Molotov Ribbentrop), aux tetes reduites (amerindiennes) de Nuremberg ou aux chambres a partouze des camps de vacances...
    Enfin, il ne faudrait pas non plus tomber dans la paranoia complete et dans le populisme ! Ils ne font pas rien qu'a nous mentir ! Obama est bien ne a Hawaii ! Il n est pas truque quand meme cet acte de naissance. Hein ? Pas vrai ?

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  3. citoyendumondefatigué4 mai 2011 à 13:53

    terrorisme ou résistance.
    juste pour connaitre ton avis, le 11/9 pourrait être vu comme un acte de résistance à quoi dans l'autre version de l'Histoire ?

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  4. Ben de résistance à la globalisation néolibérale, mais l'autre camp peut tout aussi bien dire qu'il résiste à la globalisation de l'oumma. Dans les deux cas, ils ont tous raison. Il n'y a que les soraliens pour nous expliquer que l'islam n'est pas dans un processus de globalisation. Ce qui est étonnant pour une religion.
    Dans une vision hors morale et sans partie pris, on peut aussi bien être à la fois terroriste et résistant. Nabe oublie la dimension terroriste de ceux qu'il qualifie de " résistants " et "l'axe du bien", lui, oublie la dimension " résistante " de "l'axe du mal". Dans cette guerre, tout le monde est offensif et défensif à la fois.

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  5. « Nine eleven est le jour où le réel a été dynamité sur pied » => C’est amusant, j’avais eu la perception exactement inverse au moment des faits : ces 2 gros avions qui viennent d’enfoncer mollement dans les tours, au cœur de la Pomme, sous les yeux ébahis du monde entier, ça m’avait donné l’impression d’un retour au réel. Rappel au réel d’un pays qui menait jusque là la guerre partout partout ailleurs, impunément depuis son « île ». « Welcome to the World ! » semblait leur dire AlQuaïda.
    Il est vrai que depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et la disparition en mer du 1er intéressé ne fait rien pour dissiper les zones d’ombre autour du 9/11 et encore moins pour accréditer les faits et gestes de Vashington.

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  6. C'est ce que disait Baudrillard, Xix. Que seul le spectacle de la mort, où ce qui symbolise la mort (la froideur comportementale par exemple), torpille l'inversion du virtuel en réel.

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  7. Nabe,il a rien pigé de ce qui se passe et trame dans les pays arabes!

    Il a une vision digne d'un orientaliste...pour le Nabus, l'Arabe c'est un mec comme Oussama, digne, mince,fière, ennemi de l'ordre occidentalo-matérilaiste..une sorte de vaincu digne ,altier et qui défend la noble cause,la seule qui vaille,celle de Dieu évidemment...la plus belle expression coranique mes cons: le combat sur le sentier de Dieu.."jihad fiss'habi'lilah...c'est autres chose que la vie de con d'un cadre moyen du tertiare..bon c'est un autre sujet.

    Nabe il est pire que Lawrence d'arabie...il a pas compris comme Oussama que les Arabes sont des cons comme les autres ? ils veulent leur petite vie sympatoche, leur p'tit boulot de merde, leur i-Phone dernier cri et faire des enfants obèses comme tout le monde!

    C'est comme ça qu'on traite les putains de romantiques ,ceux qui s'imaginent que la vie c'est autre chose que de prendre femme et de rouler en merco benz benz : une balle entre les deux yeux.

    t'as compris Nabe?! sale con!

    Billy the Rock.

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  8. Enfin techniquement Al Qaeda était au point mort depuis 2004/2005, Ousama et Zayman (l'intellectuel au charisme d'huître) se contentaient d'apposer leur trademark sur toutes les opérations foireuses et artisanales en Irak (avec le terrible Zarkaoui), au Maghreb (avec nos amis de l'Aqmi) et en Europe (avec les déracinés du cerveau plus jihadistes que le jihadeur en chef).

    Regardez donc, Al-Qaeda c'est tellement 2001 et les vieilles barbes n'ont rien capté aux Printemps arabes. Al-Qaeda n'existait qu'à travers le miroir des médias occidentaux, lisez le médias arabes, ils sont passés vite fait à autre chose.

    Al Qaeda a surtout été une belle saloperie dans le sens où ils ont aidé à développer la société de surveillance généralisée, et la mise en place des systèmes paranoïaques

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  9. La France est un pays de sodomites. Ca retourne le cerveau sans doute. La preuve par des articles comme ceux-ci.
    C'est fou tous ses efforts pour paraître rebelle et finir par sucer le système jusqu'à la moëlle.

    Séb

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  10. Chut, chut... là, là... C'est rien, ça va passer Séb. Tu sais, à nous aussi il manque déjà Mister Bin.

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