27 septembre 2010

Techno Parade 2010 : gRAVE généralE

Leurs scènes sont des remorques, leurs podiums, des abribus de la RATP et les poubelles parisiennes, leur musique, un beat cardioagressif bien loin d'adoucir les mœurs,et leur danse, une trans. L'espace public parisien a une nouvelle fois été livré en pâture aux djeuns de la génération de l'oubli de soi et du fanatisme ludique. La Technoparade est décidément une manifestation hystérisante, qui vectorise un sentiment certain d'impunité à l'abri d'une force foule, et qui distille ses parfums d'urine mêlés à des fragrances toutes süskindiennes, comme des relents de partouze générale qui n'arriverait, malheureusement pour la transgression, jamais. Si la technoparade est aujourd'hui une manifestation culturelle, c'est que cette jeunesse est morte née et vit morte. Placée cette année sous le sceau du mieux vivre ensemble, les racailles des banlieues ont une nouvelle fois, en outre, démontré à l'arrivée de ce cortège funéraire, toute l'inanité de ce vœux pieu. Mais là n'est que détail. La techno est la musique de l'asservissement par le son. C'est la musique du bruit total, soit du parasitage neuronal. La Technoparade est un trou noir. C'est Alice au pays des merveilles cauchemardesques...

3 commentaires:

  1. Nicholas Duchardonnay27 septembre 2010 à 21:51

    "des relents de partouze générale qui n'arriverait, malheureusement pour la transgression"

    Putain manquerait plus que ça

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  2. Bienvenue au
    JACKY HORROR PICTURE SHOW

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  3. On néglige le pouvoir d'influence des sons et de la musique par rapport aux images. gRAVE erreur!

    Pouvoir de contrôle, pouvoir hypnotique, véhicule idéologique (non pas latéral mai du haut vers le bas), la musique comme moyen de couper l'Homme de son environnement (baladeur, Heil-Pod...): l'empêcher de penser ET de parler (bôites de nuit, lieux censés représenter des espaces sociaux et relationnels limités à des lieux de chasse), pouvoir subliminal (cf les spots de pub dans lesquels le son est très étudié: bruits évocateurs, déclencheurs de besoins et d'envies), musique martelée indéfiniment et utilisée comme signaux de ralliement instantanés qui s'apparente ni plus ni moins à du dressage d'animaux.

    Sébastien

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