23 septembre 2009

On vous paye impôt ? Un vert ?


Tous les voyants sont au vert. De la bouffe aux bagnoles, jusqu’à la bière, en passant par la politique, les nouvelles normes de construction du BTP, les formations professionnelles, les impôts, tous les voyants passent au vert biologique. Tout le monde est invité à s’investir, investir, dans la lutte contre les gaz à effet de serre et subséquemment, dans le combat contre le réchauffement climatique. Tri sélectif, vélocypèderie, ampoules basse tension et prises à interrupteur, crédits d’impôts en cas de remplacement de sa vieille chaudière à fuel par une pompe thermique, frénésie du double vitrage imposé par les normes de déperdition énergétique, taxe carbone, save a fucking tree, happenings mondiaux « on éteint les lumières », quoique vous fassiez lors des scrutins, ne vous méprenez pas citoyens : vous votez vert. Il n’y a guère que les jeunes éphèbes efféminés du marécageux Marais, les bobos décomplexés ou les héritiers des vieux babas biberonneurs de pétards, voire des plaisantins, pour se permettre de s’offrir l’illusion d’une lutte d’avance en votant Europe Ecologie : guerriers à plumes dans l’cul et enculguleurs de mouches…
Le scénario catastrophe est global. La prise de conscience est collective et teintée d’universalité humaniste. L’impact écologique de nos modes de vie « on and in » sur notre hôte terrienne, c’est pas du gâteau. L’homme a bien besoin d’un peu de vert. Un peu de vert car au fond, c’est pas foutu et il espère… Alors la vie en vert et tout de suite ! Pas le vert islamiste communautariste : le vert laïc, naturaliste, transcendantal, de l’espérance écologique. Mettez une fleur dans le canon de votre deux coups : on vous emmène verT demain, un demain bio, mentalement nudiste et moralement porno… Nous vous ferons aimer le nucléaire.



Fumeuse passive


Catastrophes climatiques à répétition, gulf stream en dépression, cours d’eau pollués, fond de l’air carbonisé, bouffe cancérigène, désertification contre fonte des glaciers, on attend, inquiets mais impatients, la nouvelle ère du réfugié climatique… Impatients oui, car après nous le Déluge, ou plus sûrement, après le déluge, encore nous ? Le déluge, cette pluie purificatrice qui lavera l’humanité de ses péchés… Comme à Phuket... Un déluge, ça doit pouvoir éteindre un enfer ! On peut bien être passé à la laïcité, on ne se refait pas comme ça… Le Léviathan est d’essence écologique : l’ombre de l’apocalypse verte plane au dessus des hommes de la Fin de l’histoire…


"S'ils avaient tous eu des Vélibs..."


La Nature serait sur le point de reprendre ses droits ? Par la voie d’un putsch cataclysmique ?! Oui, la menace est cohérente, car la Nature est hostile. C’est celle de Sepùlveda, étouffante, implacable, indomptable, pas celle des écotartuffes tel Nicolas Hulot, l’autoproclamé messie de l’écologie, et reconnu comme tel par les mafieux de la récupération qui tiennent la machine médiacratique : industriels cyniques jusque dans leurs scrupules synthétiques, polissons politiciens clinquant de com et de marketing en toc, journalistes dévoués à dépêches AFP et chaises vissées dans l’cul, artistes et intellectuels subversifs subventionnés, engagés dans le combat de la gentillesse dans le monde, sans compter celui de leur petit Moi de papier glacé... L’auguste Hulot, dont l’émission Ushuaïa était sponsorisée, au plus fort de son succès, par la société Rhône Poulenc, dont nous savons tous qu’elle a toujours œuvré, le respect de l’environnement chevillé au corps… L’écologie est partout et si elle est partout, c’est qu’elle n’existe pas.


"Tu veux pas essayer mon gel douche Ushuaïa ? Il est bio!"


L’écologie est incontestée et incontestable. Elle n’a pas de contradicteur, pas d’ennemi. Ou alors de l’ennemi grossier, de l’ennemi ringard, de l’ennemi qu’on sent tout de suite d’arrière garde, tel Claude Allègre qui a toujours nié le phénomène du réchauffement climatique, sans pour autant sombrer dans une rhétorique antiécologique. L’écologie n’existe pas en tant que lutte. Même les activistes à chaînes ne comptent pas : du marketing, de l’événementiel, de la publicité. Sitôt vus, sitôt oubliés.


Accroc aux branches


L’écologie n’a pas de contradicteur, pas d’ennemi. L’écologie est une unanimité, un consensus souple mais solide. Elle est incritiquable. Bien sûr, l’écologie l’est d’autant plus, alors que tous les grands pontes du commerce mondial balaient la poussière sous les tapis d’Orient et de l’Empire du Milieu. L’écologie est au-dessus de tout soupçon, innocente et pure. L’écologie est une fête ! L’écologie, c’est le jardin d’Eden fantasmé pour et par des petites créatures modernes occidentales empreintes de bons sentiments et de bonnes intentions. Lobotomisés, atomisés, nostalgiques d’un vieux mythe qu’ils ont éventuellement le loisir de visiter l’été : le Paradis perdu, un voyage organisé chez les Massaï. L’écologie, c’est le cadre naturel de l’homme de la Fin, du retour au Commencement mental, innocenté mais écartelé par la double impasse psychologique d’une absence de liberté individuelle et de son obligation d’être responsable. Du libre arbitre à la baguette. Blanchiment et responsabilités… L’écologie, c’est l’arbre qui cache le tourisme des parcs et jardins, des relais et châteaux, et des allées urbanistiques de platanes. L’écologie est l’alibi ultime... L’écologie n’existe pas.


"Moi et ma guitare, on a décidé de vous sauver"


L’écologie, c’est l’update de notre société de consommation. Le capitalisme recycle tout cyniquement et ne fait aucune exception. Pour preuve : l’écologie, n’est-elle pas déjà annoncée comme le remède anti crise sur le marché de l’emploi ? Les emplois verts, une niche d’emploi. Les emplois verts ou les orientations professionnelles de demain ! Or l’emploi n’est-il plus uniquement perçu, mesurable et mésuré par le pouvoir d’achat qu’il consacre, à savoir, la capacité à consommer de manière plus ou moins frénétique qu’il génère? La destruction des emplois, une écologie en soi ?


Francis passe le permis moto


L’écologie est une carte postale. C’est un hamac tendu entre un vieux chêne et un vieux châtaignier dans un jardin paisible, un havre de paix, un lieu où l’on pourrait se ressourcer, de temps en temps, mais surtout pas continuellement : on a à graviter autour des lois de l’attraction hédoniste ! L’écologie, c’est Francis Lalanne qui parle aux arbres du bois de Boulogne tandis que Romario et Rosario font le pied de grue sur le trottoir… L’écologie, c’est le new age récupéré, l’âge d’or sous vide, en plastique tube. L’écologie est la nouvelle religion, la prédication qui dégouline de pathos, un su-sucre pour les enculeurs à fromage de chèvre.


C'est ça la nouvelle Eve ?


L’écologie est tout sauf une doctrine transcendantale : elle n’est pas la réponse au chaos spirituel, elle n’est pas le cosmos tourné vers le ciel, connecté aux cieux. Elle est une doctrine du Bien pour le Mal. Elle est une technique de déresponsabilisation réelle et globale. Elle est la mauvaise foi incarnée. Elle est la bonne conscience faite viande avariée. Elle est d’essence égoïste et totalitaire : la classe moyenne chinoise qui émerge, se privera-t-elle de bagnole pour Cécile Duflot-Cantat ? Elle est une illusion universaliste et égalitariste, et à ce titre, un profond levier marketing. Et les publicités totalement schizo prolifèrent à la télévision : EDF, BMW, Véolia, toute les entreprises de pollution systématisée font dans la pub verte… Il y a le ciel bleu, la mer bleue, des prairies verdoyantes, des collines et des vallées, des montagnes, et même de l’air aux faux airs aérés et aériens. Pubs à effets spéciaux… Nous rappellerons que le budget d’EDF consacré aux énergies renouvelables ne représente que 2 % de son budget global et que tous les efforts sont tournés vers les centrales nucléaires de 3ème génération. Pendant ce temps, les vieilles centrales deviennent incontinentes… Mais Hubert Reeves ne s’est-il pas porté caution pour le nucléaire : « la seule source d’énergie propre » ?... L’écologie ment.


Gêééénants verts


L’écologie n’est pas la maîtrise recouvrée sur la société de consommation. L’écologie, c’est la société de consommation arrivée à maturité. L’écologie n’est pas une révolution. L’écologie n’est pas même une réaction. Le fantasme écolo de communion avec la nature est une contre réalité. L’écologie n’est pas même une utopie Ses babas, consommateurs, cools en termes de culpabilisation, sont les relais du marché en pleine rationalisation. Ils sont tournés vers des désirs d’avenir fantasmatiques où se mêlent confort et consommation techniques avec le mythe du bon sauvage, humanisme et totalitarisme bon enfant à sourire sans caries. Le développement durable ? Un oxymoron de plus dans les faits, un alibi.


Trader bio


Une nouvelle semaine de « négociations sur le climat » s’ouvre. Elle trouvera écho dans l’imminent G20. Tous les mignons petits Présidents vont afficher l’étendard écolo, la bannière du concret pleinement uni. Sur la scène, les colloques coliqueux, chassieux et chiasseux vont s’enchaîner. En coulisse, tous vont défendre de nouveaux quotas de rejet de CO2, fixer les nouveaux marchés « verts » pour le compte de leurs multinationales respectives, et continuer à s’entendre sur la délocalisation de la pollution dans les pays en voie de développement.


Impôt d'échappement


Nicolas Sarkozy ne sera pas le dernier à plastroniser : en France, la « taxe carbone » est en route pour sauver le monde. Pas la planète, mais notre monde. C’est déjà ça. Aberration fiscale sans nom, impôt ultra inégalitaire (elle est fixe pour les particuliers, variable pour les industriels, progressive pour tous), initiative d’une bêtise crasse jouant la carte à apparences légitimes du pollueur payeur, cette taxe doit changer les comportements. Bien évidemment : l’homo œconomicus n’est atteignable qu’au portefeuille de devant son cœur. Son sang, c’est le flouze. Mais que cela n’empêche pas ministres et journalistes éco(-nomiques pas –logiques) de nous menacer d’acheter des voitures neuves sous peine de nous faire casquer des malus écolo. VRP de choix… Plus qu’un appel au changement des comportements, car ces derniers doivent avant tout évoluer à la source, outre la dimension racket indéniable de la taxe carbone (le prix de l’essence a baissé ; les français pouvaient payer au prix fort : qu’ils continuent à le payer), cet impôt a tous les atours d’un nouveau droit, car payé, à polluer. Quand on paye on est quitte. Nous ne sommes plus loin de payer un impôt sur l’air qu’on respire…


Business plan


Nous surnageons dans un fondamentalisme doux et laxiste aux atours activistes, une prédication millénariste laxative et moralisante à l’efficacité douteuse. L’écologie est un mot dont il faut changer le contenu, pour sauver au moins la cohérence : l’écologie doit devenir la Doctrine de l’anéantissement.

36 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord, je ne sais pas si tu as vu l'affiche du film de hulot, l'accroche c'est un truc du genre "Ne laissons pas le temps décider à notre place"

    Est-ce qu'il existe une phrase impérative aussi conne ?

    Il faut être poli avec le temps et demander s'il te plaît... Lamartine reviens ! Ils sont devenus cons !

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  2. Une seule rectification à ton excellent texte (on va mettre ça sur le compte de l'émotion suite au décès de Patrick S.), Romario, il n'est pas sur le trottoir, il se lance en politique...chez les socialos, en plus...

    Après, c'est surtout pour l'oseille (et l'immunité), il a quelques pensions alimentaires qui trainent...

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  3. Les européens étant réticents à l'idée de se livrer à une guerre contre l'axe du mal (ce qui prouve au passage qu'on est quand même globalement pas si cons que ça) il faut bien leur trouver une guerre de substitution pour leur occuper l'esprit et leur faire croire qu'on va encore quelque part.

    Faut avouer qu'une croisade pour sauver la planète ça a de la gueule pour qui y croit...

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  4. Mouais. La société est pourrie, l'écologie est à la mode, donc l'écologie est pourrie... J'ai déjà vu de meilleurs raisonnements sur ce site.
    Ok la mode rend la prise de conscience imbuvable, les publicitaires et les politiques surfent sur des schémas faciles et vendent du vent.
    "l'écologie", ça veut tout et rien dire. Une science ? une politique ? un argument marketing ? les trois intrinsèquement liés ?

    Les politiques sont-ils les idiots utiles d'intégristes de la décroissance ? Luttons contre eux, et polluons, détruisons notre planète, liquidons les ressources sans penser à demain ?

    Ou alors c'est juste comme parfois ici, pour être à contre courant, et pour le verbe. Auquel cas, toutes mes confuses.

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  5. Lé(s)tat dénonce l'exploitation des angoisses écologiques il me semble, plus que les politiques.

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  6. En tout cas c'est long comme dirait Todo. Mais la fin, les trois lignes, par contre elle pète. On dirait du Zefa de quand il buvait de la bière tout nu accroché au plafond par les tétons.

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  7. Idem. Le texte manque vraiment de profondeur. Peut être que l'écologie actuelle est façonnée comme un effet de mode, un vulgaire conformisme, ou bien un idéal pour "bobos au parfum ushuaïa"... peut être oui... Il n'en reste pas moins vrai que l'état de la planète affiche le contraire. On peut toujours cracher sur toute initiative, lui trouver les apparats du ridicule ou railler ses thuriféraires "activistes" comme dirait l'autre. Malgré ça, l'écologie reste très complexe. Elle est une supra-idéologie et répond juste à une crise qui concerne en plus du genre humain, une part de l'éco-système.
    Lé(s)tat se demande bien gentiment qui est contre l'écologie ? Mais de quelle écologie parle-t-on ? Il n'y a pas que Nicolas Hulot ou José Bové. ça c'est l'image d'épinal qui sert d'argument à l'imbécile du comptoir. Qui fait de la véritable écologie ? moins d'1 pourcent de la population mondiale. Revenez de vos grandes charges puériles les gars : les émissions de CO2 - excepté pour cette année du fait de la crise - sont en courbe exponentielle. 1 individu sur 4 bouffe de la merde, est déjà en sur-poids ou pré-diabétique. Et il y a 45 millions de réfugiés climatiques (effectivement, on en parle moins que des guégerres entre Arabes et Sionistes). Il est bien beau de se croire subversif, mais lorsqu'on écrit sur un sujet, vaudrait mieux ouvrir sa fenêtre pour en voir le monde.
    J'avais cru voir sur ce site "qu'il fallait se battre pour l'amour des causes perdues". À mon avis, lutter contre l'oligarchie issue des hydro-carbures, pour un monde qui bande un peu moins sur les bagnoles, pour des types qui boufferaient un peu mieux, pour garder un peu de rêves aussi, ça me paraît en être une, de belle cause perdue.
    Franchement, cet article, on le dirait tapé par une vieille concierge à laquelle il ne resterai plus que sa petite consommation, sa caisse et son pouvoir d'achat pour ultimes raisons de vivre.

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  8. "bobos au parfum ushuaïa"

    Je verrais ça plutôt sur des caissière de Super-U

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  9. "On dirait du Zefa de quand il buvait de la bière tout nu accroché au plafond par les tétons."

    Connaisseur !

    Vode An, Anonyme, juste : on s'est pas compris. Nous ne sommes absolument pas en désaccord de manière frontale sur le sujet.

    "Franchement, cet article, on le dirait tapé par une vieille concierge à laquelle il ne resterai plus que sa petite consommation, sa caisse et son pouvoir d'achat pour ultimes raisons de vivre."
    Vil flatteur ! Mais voudras-tu bien tout de même m'expliquer comment tu fais pour vivre sans pouvoir d'achat ?

    "Qui fait de la véritable écologie ? moins d'1 pourcent de la population mondiale."
    Qui fait de la véritable écologie, en effet, voilà bien une question pertinente. J'irais même plus loin : est-ce véritablement de l'écologie ou un mot plaqué sur des pratiques ancestrales? De plus, comment faire pour en faire de l'écologie dans notre société ? Je pose cette question, sans mauvais esprit aucun.

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  10. Merde !!!

    Moi qui croyais que j'avais là une autorisation en bonne et due forme pour me payer la dernière Bentley !

    Putain Lé(s)tat, faut pas me faire rêver comme ça, pour changer de fusil d'épaule à la fin quoi !

    Bon, je retourne fournir des faux-passeports pour les réfugiés climatiques, au moins, ils paient pas avec un chèque "vert" ceux-là !

    Clarence, il capitalise sur les causes perdues

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  11. Cher Lé(s)tat,

    Veuillez faire abstraction de la métaphore de bas étage (le jeu de mot est gratuit, non-taxé !) vous comparant vulgairement à une concierge qui s'exercerait à l'écriture. Ce n'était pas très fin ni constructif de ma part, bien qu'il n'existe au regard de la concierge, quelque sot métier qui soit !

    Pour ce qui est à présent de l'écologie, effectivement nous nous rejoignions dans le sens où personne n'est contre, et où tous les partis s'en servent à la façon d'un étendard de bonne conscience. Mais ce n'est pour ne retrouver à la fin que les oripeaux des mesurettes. Entre vous et moi, cette histoire de taxe carbone, vous savez pertinemment qu'elle est nécessaire et applicable sans trop de dommages. Puisque vous parlez du pouvoir d'achat, mais - et je le l'évoque sans adopter un ton péremptoire - lorsque le plein sera de 90 euros pour une clio, que nous chanterez-vous alors ? Qu'il aurait fallu prévoir cette hausse, que l'État ne fait rien (à ne pas confondre avec Lé(s)tat...), que les pétroliers s'en foutent plein les fouilles - ce qui est vrai du reste - et je vous en passe des plus belles pour ce qui reflètent le mécontentement populaire.

    Ce que je tentais juste de vous dire c'est que l'écologie n'est pas une politique comme le libéralisme, le socialisme, le conservatisme, ou les autres. L'écologie est d'abord une interaction entre la science, le domaine social et enfin le politique. L'écologie est un vaste projet de société qui se fonde sur le long terme, et qui n'est donc pas compatible avec la logique économique actuelle. L'on n'a guère d'autre choix que de bouleverser un peu le quotidien du peuple (en l'occurence celui qui pollue le plus) si l'on ne veut pas trop subir le bouleversement climatique.
    De toute les manières, je reste de même perplexe face à la survie de notre espèce, devant ce grand détraquement. Mais je me dis que tous les systèmes ont été essayés, et que faire cette tentative d'un monde plus proche de son éco-système, pourrait être une belle dignité avant que le couperet ne tombe. Il ne nous reste parfois plus que cela pour se donner du courage.
    Bref, en tout cas, j'espère que votre prochain article sera sur ces grands philosophes aux poches troués, ces aventuriers d'un temps audacieux, ces hommes qui dès la fin du 19è siècle ont désespérement alerté sur la déterioration de notre seul habitat...

    Bien à vous.

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  12. Mais j'ai connu des concierges très estimables en effet.

    Je ne fustige pas la taxe C par rapport à une amputation de pouvoir d'achat : elle est compensée par des remises fiscales sur l'IR (à terme, je dis par contre que les plus gros pollueurs ne seront pas les plus gros payeurs). Je dis que pour moi la taxe C, c'est un droit à polluer, payant. Tout le contraire du but affiché. La taxe C, un grand pet pour l'humanité, pardonnez-moi d'insister...

    Le propos développé dans mon texte est : l'écologie est récupérée et recyclée par le marché. Je n'en fais pas une politique mais bien un marketing pour les industriels, jusqu'à une religion pour certains lobotomisés moralisateurs (qui bien souvent ont un impact écologique bien supérieur au vôtre...).
    Je n'ai à aucun moment parlé de mode : "l'écologie" se développe durablement.

    La moindre contradiction sur ce thème, et je parle de l'abominable soupe qu'on nous sert, et c'est la réduction ad hitlerum : l'écologie est bien devenue une religion.
    Hier, vous disiez que - d'1 % de la population mondiale pratique une réelle écologie. A mon avis, c'est beaucoup moins, et encore faudrait-il que cette écologie corresponde à votre définition, ce qui revient à dire qu'effectivement : l'écologie n'existe pas.

    A mon sens, il ne peut exister d'écologie autre que radicale. Le reste, c'est un consentement au marché mondial et une approbation au tourisme de la contradiction.

    Par contre, ne vous méprenez pas non plus : j'ai détesté Into the wild.

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  13. "À mon avis, lutter contre l'oligarchie issue des hydro-carbures, pour un monde qui bande un peu moins sur les bagnoles, pour des types qui boufferaient un peu mieux, pour garder un peu de rêves aussi, ça me paraît en être une, de belle cause perdue."

    Mais non c'est pas une cause perdue. Pour la bouffe je ne peux que te conseiller de garder tes rêves et de consommer Max Havelaar. Pour la pollution des caisses par contre suffit d'attendre que leurs réserves d'or noir se tarissent et les grands pétroliers vont subitement se transformer en chantres de l'énergie propres, tous les brevets de moteurs électriques/à hydrogène sortiront de la cave comme par magie et les écolos seront aux anges, si ce n'est aux manettes.

    Au fond les firmes pétrolières sont écolos : elles ne veulent pas gâcher tout ce beau pétrole.

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  14. partage des taches (orthographe certifiée conforme)24 septembre 2009 à 15:44

    @ Anonyme et Babouche

    Vous feriez un beau couple tous les deux. Tâches domestiques et quotidienneté d'un coté, sorties lyriques et gestion de la cité de l'autre.

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  15. Bouffeur de fayots24 septembre 2009 à 15:53

    Tu t'adresses à Babouche parce que tu supposes que Le(s)tat est déjà très pris ?

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  16. Méfions nous du bruits des babouches... (pardon je sors, à force de péter avec les mots je commence à puer)

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  17. @ partage des taches :

    Ne brisez pas l'élan que mon coeur entreprend vers Babouche, l'amour est un long processus et notre couple est tout à constuire. Par contre, vous parlez du partage des taches, mais qui dans l'intimité, fera la femme ?

    @ Lé(s)tat :

    Il est certes vrai que l'on peut considérer l'écologie véritable comme une doctrine seulement radicale. Mais l'époque n'est malheureusement plus à la grande théorisation dénué de praxis. L'écologie, comme toute autre idéologie, détient un tronc et diverses branches (décroissance; dévellopement durable; anarcho-écologie; etc..). Peut elle être en accord avec le marché ? Sur la durée, non. Sur l'envol, oui. Car pour faire plier la marchandisation du monde et de notre environnement, il faut d'abord utiliser les moyens mis à notre disposition. Que vous la trouviez ainsi lamentablement recyclée par les pontes de l'économie post-industrielle, je peux le comprendre, c'est en partie vrai, mais dans chaque lutte, il y a derrière la violence, une part de sacrifice et une part de ménagement.
    Je pense quant à moi qu'il faut décapiter tout un pan de notre économie si l'on veut conserver quelques chances de réussite. ça c'est la part de sacrifice, pour ne pas dire à vocation Révolutionnaire. La part de ménagement, c'est le soutien aux entreprises en faveur de la sobriété, d'un socle pour ne pas "revenir à la bougie" comme le craignent les bourgeois ivres de modernité, éjaculant sur les "oeuvres" d'Andy Warhol.
    Les énergies fossiles sont non seulement le plus grand fléau que s'est infligé l'humanité, mais aussi la plus puissante des dictatures sociales et mentales. Nous sommes devenus dépendant d'une forme d'énergie qui en vient à bouleverser l'atmosphère... avouez qu'il y a quand même de quoi rire, et bien plus que de se moquer des écolos !
    Car enfin, l'enjeu n'est plus de protéger la planète.
    Mais de tenter désespérement de la reconstruire en un laps de temps infiniment court. Mais comme dirait Camus :
    "Il y a le désespoir sans le renoncement". C'est mon cas.

    Pour ce qui est de la concierge, je suis amoureux de la mienne, c'est vous dire. Ah... l'une de ces poitrines - naturelles - qui invitent au aspirations bien plus sauvage que les turpitudes d'un gamin dans "into the wild", en effet !

    Bien à vous, et si vous tenez à ce que j'anime une rubrique écolo au CGB, je peux me libérer !

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  18. Ohla, au niveau rubriques, au CGB, c'est carrément l'enfer ! Une espèce de bric à brac, de bordel, de foutoir et ne lésinons pas sur les mots : de chaos.
    Vous pouvez cela dit nous écrire. Cliquez sur "Ecrivez-nous".
    Au plaisir.

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  19. Qu'il commence par se trouver un pseudo.

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  20. @ mon bel anonyme

    "Peut elle être en accord avec le marché ? Sur la durée, non. Sur l'envol, oui. Car pour faire plier la marchandisation du monde (...)"

    C'est mignon les rêveurs...

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  21. @ Babouche :

    "c'est mignon les rêveurs".

    Merci mon grand. Malheureusement il en manque bigrement, des rêveurs...
    Mais ne t'inquiète pas, j'en ai à foison du rêve, et de l'intense. Et puis je sais que tu sera toujours là pour m'applaudir, le minois rougissant. Petit coquin, va !

    @ Paracelse :

    Effectivement, un pseudo... Oui mais alors un vrai, n'est-ce pas ?..

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  22. @amour anonyme

    Mouarf, des rêveurs on en a eu des millions en 68, on a vu le résultat, on finit pas de le voir d'ailleurs.
    Moi-même, il fût un temps...
    Mais bon ça reste mignon.

    Dominatrix te passe le bonjour (sur la fesse gauche).

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  23. @ ce brave Babouche :

    Oui mon ange, on sent bien là toute ton aigreur passée à l'encontre de ceux qui ont fécondé un peu de rêve. Tout le monde n'a pas ce joyeux potentiel.
    Mai 68 est un exemple certes, on en pense ce qu'on en veut. Mais quels sont donc les résultats dont tu parles ? Ah oui, des millions de gens qui comprennent peu à peu - mais bien trop tard - que le rapport à la Nature est vital dans une société. Je te le confirme.
    Pour le reste, arrête de me dire que je suis mignon, je vais finir par le croire, et te considérer comme une cochonne !

    C'est enfin bien aimable à Dominatrix de me témoigner de si gentilles affections. Embrasse le en retour !

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  24. Généreux donateur25 septembre 2009 à 00:13

    Rude tâche que de vous répondre cher anonyme. j'ai bien peur que le partageux en soit incapable. Ces gens-là sont comme le léopard, ils meurent avec leurs taches.

    Ce n'est pas que je sois particulièrement sensible au sale boulot, mais vous m'êtes sympathique. Je vais donc vous répondre avec les moyens dont je dispose.

    La sphère domestique étant traditionnellement réservé au sexe faible, J'ai bien peur que vous n'y restiez à jamais cantonné. Soyez cependant assuré que si votre Dominatrix ne vous donnait pas satisfaction, je serais tout disposé à vous être agréable.

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  25. Au bien généreux donateur :

    Allons, que de flagornerie me servez-vous là, et avec quelle prestance. La comparaison avec le Léopard m'a confondu en merveille, elle prouve que mes efforts amphigouriques pour "tâcher" de redonner le caractère naturel de l'homme ne furent pas vains.

    Pour le reste, cela fait tout de même bon nombre d'admirateurs qui veulent me "donner satisfaction". J'en suis honoré.

    Paracelse, je n'ai toujours point trouvé de surnom, mais je m'y attèle, que diable.

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  26. "Mai 68 est un exemple certes, on en pense ce qu'on en veut. Mais quels sont donc les résultats dont tu parles ? Ah oui, des millions de gens qui comprennent peu à peu - mais bien trop tard - que le rapport à la Nature est vital dans une société. Je te le confirme."

    Ho mon cochon tu m'as bien fait rire !
    Mai 68 = prise de conscience de l'importance de la nature ! Mais si tu me le confirme hein, je vais pas tout remettre en cause.

    Juste comme ça, quand tu vas pisser c'est AOC ou bien ?

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  27. Et quand tu fais de l'humour, c'est marrant ou bien ?

    Allez champion, moi je te confirme tout ce que tu veux. Une bonne remise en cause, ça te rend moins con!

    T'es sur le bon chemin, t'arrêtes pas.
    Et puis t'as le généreux donateur pour lanterne, lui aussi il fait "avec le moyens dont il dispose".

    Un sacré beau tandem qu'on a là !

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  28. Quel beau texte !
    Juste deux petits commentaires en passant : contrairement à ce qu'on veut nous faire croire par l'intermédiaire du GIEC et des médias aux ordres, le réchauffement climatique d'origine anthropique (émissions ce gaz à effet de serre, dont le CO2) est de plus en plus largement contesté dans le milieu scientifique.
    Deuxième point : les écolos assermentés veulent sauver la Terre... Ha ! ha ! ha ! (laissez-moi rire) Mais la Terre se démerdera très bien sans nous ! La Nature peut très bien se passer de notre présence... Elle a connu pire (quelques petites extinctions majeures en passant) et s'en est toujours remis, et plutôt efficacement. Au pire, c'est l'espèce humaine qui sera menacée, avec quelques autres dans la foulée... Est-ce que tout ça vaut vraiment le coup ?
    Un dernier petit truc : (re)voyez "Délivrance". C'est la plus belle leçon d'écologie qui existe (très didactique).
    Au plaisir de continuer à vous lire (;,;)

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  29. " Un dernier petit truc : (re)voyez "Délivrance". C'est la plus belle leçon d'écologie qui existe (très didactique). "

    La scène de l'imitation du cochon ?

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  30. Effectivement : quand les écolos parlent de Terre à sauver, ils parlent principalement de l'humanité. Bon, d'accord, on compte les oiseaux, les petits poissons qui disparaissent et tout ça. Mais effectivement, la Nature, après nous, elle se démerdera très bien sans nous.
    Bon, mais on a trouvé de l'eau sur la Lune y paraît. :-)

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  31. "La scène de l'imitation du cochon ?"

    Cette scène, c'est le touriste urbain qui en prend plein le cul...

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  32. Un retour à la nature assez frontal, quoique par derrière...

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  33. Qui ne tente rien...25 septembre 2009 à 14:24

    "le réchauffement climatique d'origine anthropique (émissions ce gaz à effet de serre, dont le CO2) est de plus en plus largement contesté dans le milieu scientifique."

    J'aime bien largement. Toujours très efficace !

    PS: On dirait bien que sur ces questions le climat ait tendance à virer à l'aigre.

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  34. @Qui ne tente rien

    Moi personnellement j'ai bien ri !
    Après j'ai pris conscience que le rapport à la Nature est vital dans la société.

    Depuis je me flagelle avec des orties en regardant Home en boucle, attendant fébrilement que Dassault commercialise enfin ses bombardiers pollinisateurs furtifs.

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  35. http://www.pensee-unique.fr/index.html

    Assez synthétique et instructif.
    Qui ne tente rien... etc.

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  36. Ce que les idéologues "verts" ne comprennent pas, c'est que le vrai changement n'est pas (ou pas seulement) climatique, mais démographique : demain nous serons 7 milliards (1900 : 1 milliard, 1950 : 2 milliards), autrement dit la croissance de la population humaine suit une progression géométrique. Je suis persuadé qu'un jour nous serons 50 milliards, car l'homme en vivant des des mégapoles de dizaines de millions d'habitants a démontré qu'il pouvait se passer de nature. Notre destruction de l'environnement ne va faire que s'accélérer, et on pourra faire autant de Grenelle de l'environnement TM que l'on voudra, çà ne changera rien.
    En attendant, profitons du peu de nature qui nous reste, nous sommes l'une des dernières générations qui aura ce privilège;
    seule consolation : dans 5 milliards d'années, en bout de course, la Terre sera grillée par le soleil-et nous avec, à moins que nous ayons réussi à coloniser d'autres planètes...

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