18 août 2009

Dans l'île de pavés et de pierres




Wilfrid faisait le serment de négliger les actions de ses contemporains, afin de n'en pas souffrir. Que l'époque fût bonne ou mauvaise, il trouverait des corps féminins pour une grande quantité de noces, et, à chaque heure nouvelle, des occupations dignes d'enrichir sa connaissance de lui-même et son art de jouir des cadeaux de la terre. D'autres hommes, si cela les amusait, pourraient s'occuper des gestes du gouvernement et se mettre à feu et à sang en l'honneur des théories politiques. Wilfrid ne croyait ni à la politique, ni à la philosophie. Il croyait à l'océan Atlantique, aux oranges, aux fables de La Fontaine, à tout ce qui se touche, s'entend, se goûte, se respire et se voit. Sa pensée ne devait pas végéter sur des systèmes d'idées, mais rechercher les méthodes les plus sûres pour savoir le bon usage des êtres et des choses, femmes, loups au fenouil, navires sur la route de Sydney.


Kléber Haedens
Salut au Kentucky

5 commentaires:

  1. Ha ce Wilfrid, c'est vraiment qu'un gros PD!

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  2. Con que le Maire de Bois-Colombes n'ait pas proposé "Roger-Nimier", en deuxième choix pour baptiser son collège.

    Juste pour entendre les arguments des aboyeurs de service.

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  3. La GARENNE-Colombes, scouzy...

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  4. "Avoir de très bonnes lectures et réussir dans la vie, auprès des filles et de son banquier" par A.rnaud.

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  5. Ma foi, ce me correspond bien...

    Je rajouterais seulement le catch...voire le curling...

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