28 avril 2009

H1N1 mon amour


C'est officiel, le H1N1 (Influenza virus de type A) vient de faire une victime dans l'Hexagone: la Crise.

Sur les bons conseils d'Alain Minc et de Jacques Marseille, nos médiacrates ont choisi de traiter un sujet plus anxiogène mais moins réel: la "pandémie" de grippe porcine.

Et voilà les journalistes et nos gouvernants qui se lancent dans une chasse effrénée contre un animal, proliférant, bizarre, impensable tant qu'il ne se manifeste pas, et d'autant plus possible pour cette même raison: le pire.

Car le H1N1 constitue une superbe occasion de mettre en scène une qualité de nos têtes dirigeantes qui s'était montrée rare durant la crise: la compétence.

"La France est le pays le mieux préparé au monde, des millions de vaccins sont stockés", merveilleuse ligne Maginot! Enfin une équipe bien préparée, embrassons-nous Folleville et oublions Caterpillar, Molex, Continental...

La communication est bien rodée: assez angoissante pour détourner l'attention du quidam mais juste ce qu'il faut pour pouvoir mettre en avant le sang-froid et la préparation des autorités gouvernementales.

On louera également les moyens mis en œuvre par les politiques et les associations ("H1N1 c'est pas géant") afin d'organiser des activités préventives pour une saine prophylaxie.

H1N1 est le petit cousin mexicain de H5N1 soit la dernière apocalypse grippale... Par une ruse de l'histoire, voilà le virus de la grippe traversant l'Atlantique dans l'autre sens. D'aucuns soulignent la souche commune du mal avec la grippe la plus sombre de notre histoire: la grippe espagnole (qui venait de Chine).

Nos frères porcins sont les premiers touchés par l'épidémie et l'on imagine déjà des charniers comme du temps de la vache folle. Evidemment, certains ignares néomodernes se croient déjà à l'abri "puisqu'ils ne mangent pas (ou plus) de porc".

La bêtise étant devenue norme de civilisation sur le vieux continent, la Commission européenne, dans son exercice de novlangue habituel, vient de rebaptiser le terme "grippe porcine" pour "nouvelle grippe" car "On a donné une mauvaise connotation concernant la consommation de porc".

Le principe de précaution serait-il au service des puissants englués dans la Crise? On n'ose poser la question.

13 commentaires:

  1. "embrassons-nous Folleville et oublions Caterpillar, Molex, Continental..."

    Ca marchera pas... En tout cas pas chez moi, dans ma section CGT, même les chipos on les préfère Allal. Et puis, si vous croyez qu'on est du genre à baliser pour une grippe. Même le muguet, on y a jamais chopé, alors...

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  2. "Le principe de précaution serait-il au service des puissants englués dans la Crise?"

    Qu'est-ce que ça pourrait être sinon ? Un machin pour servir les intérêt du prolétariat ? Me dites pas que vous allez me faire une fixette sur ce genre truc... J'en ai déjà un autre qui m'en tartine avec du Bourdieu, de l'IUFM et je sais plus quelle autre connerie à faire grimper un zemour au plafond.

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  3. "car "On a donné une mauvaise connotation concernant la consommation de porc"."

    non Reune : car le CGB a donné une mauvaise image de la grippe porcine : http://www.culturalgangbang.com/2009/04/cgb-dimanche-260409.html

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  4. Ba écoute là je trouve l'auteur un peu de mauvaise foi...effectivement 33 millions de traitements stockés c'est plutôt vachement mieux que nos voisins.

    Vous savez ce que c'est le plan américain en cas d'épidémie ?
    "On boucle la zone militairement et on descend tout ce qui tente de sortir."
    Je prèfère nos stocks.

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  5. peut-être...
    En tout cas, ma soeur est au Mexique, donc, concernant le danger réel de la grippe porcine, les risques de pandémie en France et les munitions Tamiflu, qui, entre parenthèses concerne la grippe aviaire, je vous en reparle dans une semaine...

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  6. Essaye de nous ramener le virus, qu'on fasse une interview(on a une certaine habitude à présent).

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  7. Encore une fois, Mahomet était le plus sage.

    Ca va nous revenir dans la gueule, ce truc. Vivement une tremblante du mouton instantanément transmissible par contact du sang !

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  8. Ben, j'ai dans l'idée d'organiser une bonne grosse conférence de presse et de convier plein de personnalités politiques et tout ça. Quelques voisins aussi...

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  9. Bon, je sens de plus en plus que cette énième histoire de virus est bidon.

    On ne sait pas d'où elle sort, les porcs ne sont pas touchés par la grippe "porcine"(!!!), on ne parle plus que de çà alors qu'il y a autant de morts dans le monde qu'un dimanche matin à Sarcelles, bref, on encule les mouches.

    Si maintenant, en plus d'être dangereux, les virus sont intelligents et font de la politque, où va-t-on ma bonne dame!?

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  10. Ce n’est pas la grippe porcine que je crains, mais le virus porcin qui transforme très lentement l’homme en porc. Regardez Massimo Gargia, ça fait depuis le début des années 80 qu’il est infecté et il na toujours pas fini sa mutation.

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  11. Paradoxalement le commentaire de 22:38 me semble plus démontrable que celui qui le précède. Il y a sans doute une moralité à tirer de tout ça.

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  12. Crise et pandemie...

    Et a la barre, les plus notables incompetents.

    On est visiblement pas sortis de l'auberge...

    Clarence, il va manger un shashu ramen

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