16 janvier 2009

Toute ressemblance...



Le pornocrate transpire.

C'est lui, bien sûr, qu'on célébrera en messes et en chansons, c'est lui, bien sûr qui a tout accompli. C'est lui qui a soufflé le moderne, le moderne et la liberté.

Les radio sont libres, madame, et c'est grâce au pornocrate! Les radios sont libres, madame, libres d'inoculer le niais, l'inepte dans la tête de vos fils. Libres, vieilles filles lubriques, de vendre au plus offrant les minutes de cerveau disponible de vos fils.


Les radios sont libres, mais le pornocrate transpire.

Ah qu'il est bon, qu'il est douillet, qu'il est ouaté le fauteuil du gros chef. Qu'on y est bien, qu'on s'y sent chez soi quand il s'agit de diffuser sans vergogne, avec son armée de publicitaires haineux, les voix qui changeront le monde, qui le cocacolaïseront, celles qui foutront ta téci dans tous ses états...et pour cause!

Mais que faire! Le pornocrate transpire.

Ce soir, il a trempé son vit hurlant dans la glaire, il a forcé la fille à pourlécher la mère, il a sodomisé le fils, il s'est repu de cocaïne, il a tué son père.

Ce soir, les tempes du pornocrate s'échauffent.

Et qui sait ce qui adviendra de lui? Lui qui a peur! Qui craint la potence! Il est l'heure de paniquer, c'est sûr, c'est tout vu.

Mais qui sait...en terre hyperfestive, tout est possible, tout est réalisable, en terre hyperfestive, on a beau avoir soif de pénal, on s'arme en général des bons baveux.

D'autres sinistres en robe, une autre année, ont tiré d'affaire un autre pornocrate, télévisuel celui-là.

Alors!

Alors pourquoi pas lui? En terre hyperfestive, le pornocrate gagne toujours à la fin.

Fort de cet état de fait, voilà notre pornocrate qui reprend des couleurs.



Illustration: Théodore chassériau, "Les deux soeurs".

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