23 novembre 2008

La doxa anti-conspirationniste

Le CGB accueille aujourd’hui un nouveau chroniqueur évidemment pistonné par la réacosphère : Tristan Mendès-Antifrance. Voici son premier travail de propagande :





On vous explique tout ça à la suite.

Ca y est, le playboy e-blogger Tristan Mendès-France a sa chronique hebdomadaire sur la radio communautaire France-Cul. C’est la famille qui doit être fière, aie aie aie ! Et pour ses premiers babillages à l’antenne, en bon rejeton de bourgeois communautaires, l’ami Tristan prend la défense de ses coreligionnaires de classe avec une chronique sur la « doxa conspirationniste » (1). C’est que le bougre a évidemment des difficultés à concevoir que ses aînés et ses frères de classe puissent être aussi méchants et machiavéliques qu’on le dit. Il a en revanche moins de difficultés à considérer ceux qui subissent la violence de ses semblables et qui s’en plaignent comme des plébéiens vulgaires et méprisables. Mais on ne lui en voudra pas personnellement à cet e-blogtrotter gommeux car on ne peut guère attendre mieux d’un individu qui depuis sa plus tendre enfance s’est cantonné à parcourir l’axe mental Disneyland-Tel Aviv sur fond de boîtes de nuit, d’élection et d’unicité historique. Non on déplorera une fois de plus, que même là où prédominait un génie incontestable, la part belle soit faite aujourd’hui à la médiocrité d’une pensée atrophiée, pur produit d’un sybaritisme invertébré. S’il y en a qui sont fiers, beaucoup d’autres doivent se retourner dans leur tombe.


Ainsi à l’instar de Tristan, je me suis moi aussi autoproclamé journaliste chroniqueur et me suis fendu d’une chronique indigente. Il m’a suffi pour cela de reprendre tout simplement son œuvre et d’en faire une version symétriquement opposée dans le fond à la sienne mais absolument fidèle dans la forme, c’est-à-dire sans architecture logique, sans arguments, ponctuée de maladresses syntaxiques et de formules approximatives et surtout, plus grave encore, sans rigueur journalistique. Une copie qui à l’instar de celle de Tristan ne devrait donc même pas mériter la moyenne au bac.

(1) En même temps, il a été embauché pour ça comme tous les autres animateurs de l’émission. L'émission Place de la toile (Place de l’Etoile ?) est en effet animée par Thomas Baumgartner, Yael Mandelbaum et Doria Zenine. Tout ce beau monde mène la « révolution numérique » sur France Culture, le vendredi a 11h et accueille donc désormais et fort logiquement son nouveau chroniqueur, Tristan Mendès France. C’est ça aussi la pluralité démocratique !


La chronique du blogtrotter hyper subjectif et hyper média de France Cul’ :




le texte du chroniqueur du CGB :

La doxa anti-conspirationniste

Lorsqu’on fait du zapping sur les radios officielles le plus souvent c’est pour y trouver des choses qui viennent conforter nos convictions ou nos intuitions. C’est un réflexe parfaitement naturel mais qui peut devenir inquiétant lorsqu’il prend le pas sur le reste. Il ne faut pas perdre de vue que les radios officielles proposent toujours la même chose et que ce n’est pas l’auditeur qui demande à écouter. Et s’il veut écouter des chroniqueurs anti-conspirationnistes, il en trouvera. S’il veut des preuves que Poutine est le nouvel Hitler, il en aura également. Il faut garder à l’esprit que ce que tout un chacun trouve sur les radios officielles n’est rien d’autre que ce qu’il est allé y chercher. Ce qui fait que lorsqu’un auditeur s’intéresse par exemple aux théories anti-conspirationnistes, et bien cet auditeur aura très vite la sensation que ces théories sont à la fois nombreuses, qu’elles se recoupent et que leurs partisans sont légions. En fait tout ça n’est évidemment qu’un effet d’optique, une surreprésentation artificielle liée à ce que l’auditeur est allé chercher : c’est-à-dire des informations qui le confortent dans ses convictions, ses préjugés ou ses fantasmes.

A quoi s’ajoute un phénomène inhérent aux radios officielles et qui se traduit par une survalorisation de toutes les paroles qui s’y expriment et qui fait par exemple qu’une chronique en direct de Tristan Mendès-France, d’Alexandre Adler ou de Raphaël Enthoven sur le 11 septembre vaudra autant que celle de n’importe quel brillant intellectuel sur un média dissident. Voire plus. Quand je dis plus, je pense à ce mouvement de crédulité qui s’exprime de plus en plus chez les auditeurs face à toute parole instituée ou perçue comme telle : l’expert, le prof, le chercheur, nos représentants politiques, les meilleurs étant les journalistes et les médias dits traditionnels. Ces derniers sont perçus par les auditeurs comme les relais d’une information sérieuse, sans médiation, une information libre et indépendante alors que les médias dissidents de leur côté seraient le siège d’un discours peu fiable. Mais tout ça n’est évidemment qu’une grande fiction. Ce qui est surprenant c’est de constater à quel point la désinformation, les manipulations, les mensonges arrivent à s’auto-alimenter au point de devenir une véritable doxa anti-conspirationniste. Une doxa dont beaucoup savent parfaitement qu’ils en sont les vecteurs. Je pense par exemple aux propos récents de Tristan Mendès-France sur le 11 septembre qui de mauvaise foi bien évidemment s’est fait le porte-parole de cet effet d’optique motivé par le gros chèque de fin de mois qui lui donne la conviction que ces théories sont crédibles. Et si vous cherchez sur les médias indépendants des informations qui traitent des attentats du 11 septembre, vous constaterez comme moi qu’une grande partie des commentaires publiés appuient largement la thèse anti-conspirationniste et dénoncent d’ailleurs assez systématiquement le journaliste à l’origine du papier comme étant un fasciste islamophile à la solde de l’Iran. Tout ça n’est pas très rassurant parce que les jeunes aujourd’hui et les moins jeunes d’ailleurs, ne s’éduquent ou ne s’informent plus que sur les médias officiels et autres journaux gratuits. Et la culture qu’on nous enseignait à l’école, cette narration qu’on partageait tous et qui était le socle de notre esprit critique est tout simplement en train d’éclater. A tout le monde la même histoire, à tout le monde la même version des attentats du 11 septembre 2001, à tout le monde la même « vérité ». Voilà aujourd’hui le genre de poncifs qui parcourent les radios officielles et ça n’augure rien de bon. Pour conclure, je dirais qu’il me semble urgent qu’on apprenne aux jeunes auditeurs à comprendre la nature particulière des médias officiels parce que sans appareil pédagogique, lorsqu’on écoute la radio par exemple, absolument tout est présenté comme étant la vérité, et surtout les pires mensonges.

9 commentaires:

  1. C'est très bien fait, bravo.

    RépondreSupprimer
  2. ce beau Tristan est affligeant de médiocrité...

    RépondreSupprimer
  3. On dirait mon peit frère qui fait sa récitation.

    RépondreSupprimer
  4. Boris Le Lay a infiltré le CGB. J'appelle la Licra!

    RépondreSupprimer
  5. Putain mais quel âne ce Tristao, ça fait des années qu'il emmerde tout le monde avec ses posts pourris et son anti-racisme à la mord-moi-le-noeud...

    En plus il a une tête de cul ! Sa coiffure est scandaleuse et son tarin est monstrueux !

    Et en plus il sait pas lire !

    Et en plus il pue !

    En plus Tristan c'est atroce comme prénom !

    RépondreSupprimer
  6. "Tout ça n’est pas très rassurant parce que les jeunes aujourd’hui et les moins jeunes d’ailleurs, ne s’éduquent ou ne s’informent plus que sur les médias officiels et autres journaux gratuits."

    Ben oui, c'est le but des nouvelles méthodes de lecture : rendre les gens analphabètes pour que leur seule source d'information devienne la télé ou la radio, des media déjà sous emprise (pas que les journaux ne le soient pas, mais...).

    RépondreSupprimer
  7. Ceci dit sur deux points il a raison:
    -internet est parfois trop dur avec les médias traditionnels, je veux dire, j'ai vu I-télé faire des reportages accablants sur des projets secrets américain ou LCP diffuser des reportages sur la réalité des prisons par exemple.
    -sur Internet tous les blaireaux du monde ont la parole, entre mono maniaques des illuminatis, des satanistes, Kémi Séba (LOL), et récemment Mickael Vendetta...une fois que l'internaute a trouvé son crédo il s'enfonce dans sa propre doctrine virtuelle, qui, inévitablement l'écarte de la réalité (de par le temps phénoménal passé devant l'écran et de l'incroyable caricature de la pensée qu'offrent certains,les plus enragés évidemment: D10KACE à toi "lelibrepenseur")(d'ailleurs c'est en cela que je pense comme Soral qu'internet crée des générations de petits branleurs qui grognent derrière leurs claviers mais ne passeront jamais à l'épreuve du feu).
    Je le rejoins aussi quand il dit qu'il faut éduquer les enfants à l'Internet.
    Pour le reste, Tristant Mendès-France me parait lui même un peu déconnecté^^.
    Je sais pas si je suis très clair, en même temps j'ai 19 ans, il semble qu'on soit une génération d'attardés incultes analphabètes gavés de séries américaines et de films porno.

    RépondreSupprimer
  8. >sur Internet tous les blaireaux du monde ont la parole


    le problème c'est que la même chose est vraie pour les médias officiels ; seulement sur les médias officiels tous les blaireaux du monde ont la même parole, ce qui pour le développement de l'esprit critique et de la contradiction est assez fâcheux. D'où l'intérêt de la parole des blaireaux d'Internet. Et puis ceux qui s'endorment derrière leur écran se seraient de toute façon endormis plus profondément sans Internet.

    RépondreSupprimer
  9. Il fallait bien un commentaire anonyme et un peu rageux, alors bon, c'est moi qui m'y colle hein !

    Ce que j'en retient (attention je suis un anti-conspirationniste à fond, je préfère le dire tout de suite héhé) c'est qu'il est préférable d'aller se renseigner sur le net pour tomber sur des infos absolument douteuses du genre "loose change" et compagnie, fait par des ados buveurs de bière, plutôt que d'accorder un peu de crédit bien mérité à des journaleux professionnels et consciencieux ?
    Waa, bravo !

    RépondreSupprimer