9 septembre 2008

Tout le monde se lève pour la dette!



Quand des crétins (style Apathie) vous expliqueront doctement que l'Etat est en faillite, vous leur répondrez que ce n'est pas la dette publique qui a provoqué les subprimes mais bien l'endettement des ménages... Symptôme d'une économie malade qui fait la chasse aux déficits publics mais qui se shoote à la dette privée (Espagne, Angleterre, USA dans une moindre mesure).

12 commentaires:

  1. Bonjour,
    C'est avec plaisir que je retrouve cet excellent blog.
    La crise financière n'en es qu'à son début. Le credit crunch, qui découle de la crise des Subprimes, va s'aggraver vers la fin de cette année ou début 2009( oui, oui je l'ai vu dans ma boule de cristal) quand les responsables financiers vont enfin avouer l' éclatement de la bulle du marché des CDS (credit default swamp)

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  2. Il est certain que nous avons adopté des comportements compulsifs de consommation de moindres importances que les Américains, étant donné que la force de frappe de la propagande publicitaire sur l’inconscient collectif est moins puissante que chez eux. Et puis, il existe aussi un décalage temporel et culturel important qui perdure malgré tous les efforts entrepris pour les gommer.
    Il me semble qu’UBS appartenait à la dynastie financière WARBURG. Je ne sais pas si c’est encore le cas.

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  3. Paracelse ne croyez vous pas plutôt que nous avons +-20 ans de retard sur les USA. Nous en sommes au Reaganisme pour le moment. Je viens de visionner la vidéo sur le blog de Kroulik intitulée "Lycées crétins" et je me dis que le formatage et la propagande fait son bout de chemin.

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  4. je rajoute ici un article qui tend à corroborer ce besoin de consumérisme chez les plus jeunes

    Phénomène de comportements pré-prostitutionnels chez les adolescentes.

    « Pour des habits de marques ou un lecteur MP3, certains adolescents sont prêts à troquer leur corps. Ce phénomène, évoqué pour la première fois ce soir lors d'une réunion publique dans le Val-d'Oise, inquiète les spécialistes de l'enfance.


    Mutines, inconscientes, effrayantes, de plus en plus d'adolescentes monnayent leur image dénudée. Quand elles ne troquent pas leur corps contre un lecteur MP3 dernier cri. Les éducateurs et les psys parlent prudemment de comportements pré-prostitutionnels. Pourtant, si le phénomène reste marginal, tous s'en inquiètent de plus en plus ouvertement. Ainsi, pour la première fois, une conférence publique est organisée ce soir à Villiers-le-Bel, dans le Val-d'Oise, notamment pour sensibiliser les familles sur l'existence de ces conduites à risques, dangereuses autant que dérangeantes tant elles concernent des "gamines".


    Les adultes ont ouvert des yeux ronds, ces deux dernières années, en découvrant les "affaires" remontant des établissements scolaires. "C'est un phénomène caché et occasionnel, mais qu'on voit vraiment évoluer" explique Dominique Lhuillery, qui travaille dans une association de lutte contre la prostitution, l'Amicale du Nid. "Les jeunes filles vendent leur corps pour des raisons futiles, comme avoir la même paire de chaussures que la copine." Ni vraiment vénales ni vraiment conscientes de ce qu'elles font, ces ados sont avant tout, veulent croire les professionnels de la protection de l'enfance, des victimes dont les repères et les limites sont totalement brouillés. A 14 ans, aujourd'hui, les filles sont près de 40 % à avoir déjà visionné un film pornographique. "On connaissait une prostitution d'étudiantes, en lien avec la précarité. Là, c'est différent" analyse Dominique Versini, la défenseur des enfants, dont le dernier rapport plaide pour une meilleure prise en charge des ados en souffrance. "C'est la traduction d'une ambiance générale : un contact avec la pornographie de plus en plus jeune, une image du corps de la femme dégradé au rang de marchandise, une société où tout se réduit à l'argent... C'est terrible pour les jeunes les plus fragiles." »



    Le Parisien, 22 mai 2008

    http://www.iprostitution.org/2008/05/22/phenomene-de-comportements-pre-prostitutionnels-chez-les-adolescentes/

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  5. Reaganisme pas exactement, Reagan n'avait pas Guaino dans ses conseillers et il n'a pas nationalisé les chantiers de l'atlantique...

    Sarkozy est capable souvent du pire et parfois du meilleur.

    Sur les comportement préprostitutionnels, cela ne m'étonne guère vu les proportions que prend le fétichisme de la marchandise chez les plus jeunes (fini les agendas Titeuf en primaire, vive les cahiers de texte aux logos prada, chanel, gucci).

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  6. Satyres, la rentrée sera dure!
    Un paquet de Nipod ça coûte plus cher qu'un paquet de bonbons...

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  7. Faut savoir les gars.... C'est une crise financière ou c'est une crise économique ?

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  8. Merci le CGB, merci !

    Je veux la même sur la théorie monétaire !

    Oui, stp, la même sur l'inflation, les taux d'intérêt... Histoire de comprendre quand les experts-collabos de tous bords nous la mettent bien profond, à hurler sans cesse sur Trichet et la BCE.

    Et en prime, une retranscription mot à mot d'une séquence du Zapping de 2005, qui illustre le propos de Jacques Sapir.

    Zapping Canal+, Jeudi 17 Novembre 2005, début de la 3è minute:

    Emission Culture et Dépendances, France 3

    Un invité (ndr: L'économiste Jacques Cotta?) s'exprime au cours d'un débat
    sur la situation économique en France:

    "Monsieur Arthus
    (Ndla: Patrick Arthus, Directeur des études économiques et
    financières de la caisse
    des dépôts et consignations),
    économiste en chef à la Caisse des Dépots,
    a observé pendant 3 ans le CAC 40,
    capitalisme français, bien sous tous rapports.

    Les agrégats sont les suivants, de mémoire:

    - 0.5% d'augmentation du salaire des employés,
    donc une diminution de 0.5%,
    + (plus) 23% des salaires des dirigeants,
    + (plus) 30% de versement des dividendes aux actionnaires et
    - (moins) 12% d'investissement avec une stagnation de l'emploi.

    A quoi sert ce capitalisme auquel
    vous nous demandez de nous adapter?

    Helmut Schmidt
    (Ndla ancien Chancelier allemand du SPD, parti social-démocrate),
    qui n'était pas un bolchévique, il y a quelques décennies, disait:

    "Les profits d'aujourd'hui font les investissements de demain et
    les emplois d'après-demain"

    Et il enchaîne dans la foulée:

    "Les profits d'aujourd'hui font les dividendes de demain et
    le chômage d'après-demain !"

    Fin de la séquence.

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  9. Crise financière ou économique, c'est du pareil au même actuellement

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  10. Pour ce qui est du Credit default swaps:
    Les Credit Default Swaps (CDS) protègent les banques contre le risque de crédit. Ils représentent un encours de 42.500 milliards de dollars et pourraient subir la défaillance d'un des acteurs du marché.

    Un CDS permet à une banque de transférer le risque tout en conservant les titres sur son bilan sans avoir besoin de le dire ou de le justifier auprès de l'émetteur (cela peut faciliter les relations commerciales) .

    Un CDS permet de prendre position sur l'amélioration ou la dégradation du crédit d'un émetteur sans mise de fonds importante (un bonus pour les hedge funds) .

    Un CDS utilise moins de fonds propres puisque l'on utilise le rating du vendeur de protection comme référence et non celui de l'émetteur.

    Depuis une vingtaine d'années, les banques ont cherché à se protéger contre les risques de défaillance de leurs clients, des défauts de paiement, voire des restructurations des dettes inscrites à leur bilan. Ce souci de se protéger contre un risque d'un " événement de crédit " a donné naissance au marché des Credit Default Swaps (CDS). L'encours de ce marché s'est vivement accru ces dernières années jusqu'à atteindre 42.500 milliards de dollars, selon la Banque des règlements internationaux (BRI).

    Le mécanisme du CDS a évolué au fil du temps et au gré des crises financières, notamment après les défauts de paiement de la Russie (1998) et de l'Argentine (2001). Il est régi par un contrat-cadre (master agreement) publié par l'International Swaps and Derivatives Association (Isda). Le CDS est un contrat de gré à gré conclu entre deux parties pour une durée limitée, généralement de cinq ans.

    L'une des parties veut se protéger contre un risque de crédit d'une entreprise. Elle est prête à acheter une protection - une assurance - auprès d'une autre banque, d'une compagnie d'assurances, voire d'un hedge funds (le vendeur de protection). L'acheteur de protection verse au vendeur une prime trimestrielle correspondant au rating de la dette qu'il cherche à protéger. Si la dette de l'entreprise se négocie avec un écart de taux (spread) de 40 points de base (1 point de base = 0,01 %) par rapport aux taux sans risque (obligation du Trésor), l'acheteur de protection paye10 points de base par trimestre (10.000 euros pour assurer 10 millions d'euros d'encours).

    Pour cette somme perçue, le vendeur de protection s'engage à protéger le nominal de la dette en casde problèmes spécifiés dans les termes du contrat : défaillance, défaut de paiement, restructuration de dette. Il peut le faire de deux ma-nières : soit en versant du cash correspondant à la somme assurée et en récupérant les titres (dettesou obligations) ; soit en versant une soulte égale aunominal de la dette (10 millions d'euros), moinssa valeur de marché (20 %, 30 %, 40 %, soit 2, 3ou 4 millions d'euros). Précisons qu'il doit placerdu collatéral (numéraire ou obligations) sur un compte bloqué qui garantit enquelque sorte la bonne fin ducontrat.

    Après les pertes massives supportées par le système bancaire et liées à la crise des produits structurés (CDO, Collaterized Debt Obligation) et celle des prêts hypothécaires risqués (subprime), on peut craindre des problèmes sur le marché des dérivés de crédit .

    Il ya donc un risque de contrepartie important.

    En janvier 2007, il était peu important, évalué par le marché entre 3 et7 points de base pour la dette d'une entreprise notée B+.

    En janvier 2008, il était compris entre27 et 120 points de base.

    Une entreprise notée B+ affiche un spread de 526 points de base en janvier 2008.

    Le risque de contrepartie s'est apprécié stoppant la spéculation sur ce marché mais cela ne protège pas le système financier contre le défaut d'un de ses membres.

    Selon la banque Barclays, dans l'hypothèse du défaut d'une contrepartie représentant 2.000 milliards de dollars d'encours, la banque anticipe des pertes cumulées de 36 à 47 milliards de dollars.

    L'impact sur les autres marchés serait considérable.

    Les CDS ne représentent que 8 % de l'encours total de différents dérivés de gré à gré.

    Les dérivés de taux représentent la plus grosse partie de l'encours avec 347.000 milliards de dollars, soit 67 %.

    http://www.forumdesforums.com/modules/news/article.php?storyid=6040

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  11. Super ingénièrie financière.

    Résultat les bilans sont plombés par créances ou des titres ou des créances titrisées dont les auditeurs sont incapables d'apprécier la valeur. Et on parle surtout pas des engagement hors bilan.

    Et dire que c'est juste maintenant que les anglos-sassons nous refourgent leur camelote comptable avec les normes IRFS!!!

    Bande d'empaffés et de niaiseux de Français : la comptabilité de papa (principe de prudence, coûts historiques, amortissement des investissements sur le coût d'achat) favorisait l'entreprise (et ses dirigeants) sans trop léser le fisc.

    La comptabilité IFRS n'a qu'un but : cracher du résultat pour filer des dividendes aux actionnaires. Retraités pour la plupart.

    Foucher (les comptables me comprendront) réveille-toi ils sont devenus fou.

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  12. Je suis nul en éco mais ça m'empêche pas d'en parler...

    http://kroulik.blogspot.com/2008/01/ce-que-cache-la-crise-des-sub-prime-par.html

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