22 avril 2008

Tout le monde il est beau













On se souvient du lapsus de Rama Yade parlant du Sénégal comme étant son pays* ou du mépris vis-à-vis de la France affiché par nos premières putes..euh..dames de France. Cette façon de voir les choses fait apparemment des émules puisque j’ai récemment posté ici** une vidéo issue d’une chaîne de service public dans laquelle un jeune gars parlait d’un chez lui qui visiblement n’était pas non plus la France et dont l’intervention ne transpirait pas la bienveillance vis-à-vis de ce pays. Dans les commentaires du post en question, j’en ai relevé un qui voyait dans la dénonciation de cet autre lapsus une charge incohérente contre le communautarisme.

Certes ce n’est pas moi qui donnerais ma bénédiction aux groupes de pressions qui foutent le bordel dans notre pays. Mais en l’occurrence, le lapsus du jeune homme en question n’était pas à prendre et n’a pas été interprété comme du communautarisme, pour la simple et bonne raison que cet individu n’a même aucune notion de ce qu’est une communauté et que visiblement la seule communauté dans laquelle on pourrait le ranger serait celle de ceux qui pensent comme on leur dit de bien penser. Pas de repli communautaire ici donc mais une conception de la France que je dirais parfaitement mondialiste.
Une conception d’un "tolérant" qui considère la France comme un terrain de jeu, comme un espace géographique quelconque avec encore trop de frontières et avec cette fâcheuse habitude de continuer à vouloir s'appeler France, d'avoir un drapeau, un hymne, une histoire, des valeurs et des traditions.
France territoire de passage que les deux individus pavlovisés de la vidéo quitteront si celui-ci ne se plie pas à leur injonction de devenir "La France du XXIème siècle"*** qu'ils veulent (hormis le métissage érigé en idéologie et le rn'b comme hymne national, on aimerait d'ailleurs savoir quelle est exactement leur vision - mais le savent-ils eux-mêmes ?) Ce "comme on dit chez nous" assené par un des discriminés, c'est l'ambition larvée de vouloir faire de la France sa France débaptisée, de vouloir faire son "chez nous" sur ce truc qu'on appelle encore France.
Plus qu'un communautarisme c’est donc une forme déguisée d'ingérence de la part de la pensée mondialiste par l'entremise de ces gogos. Une manière d’autocolonisation qui vient s’ajouter au processus d’autosurveillance qui gangrène notre pays.

En fait ces deux jeunes gens pratiquent la même forme de pensée néocolonialiste que celle de l'occidental vis-à-vis des pays africains. Même ignorance, même absence de reconnaissance des peuples, des traditions, des nuances, des spécificités et donc même ignorance des nations. Ce ne serait que justice me direz-vous. Simplement ni les français enracinés, ni les africains enracinés ne sont dans leur grande majorité à l'origine de cette dérive.
Tous aspirent à vivre bien chez eux. Les oligarchies mondialistes continuent d'être sourdes à ces revendications et poursuivent leur travail de sape qui fera que ni les français, ni les africains ne pourront désormais vivrent bien chez eux. Pour les peuples c'est perdant-perdant et pour les salopards et les idiots collabos c'est tout bénéf'. Voilà pourquoi à l'instar de beaucoup d'autres (jaunes, blancs, verts, bleu ou je ne sais quoi encore), ces deux jeunes font du mal à la France et aux français et travaillent pour leurs maîtres, c'est d'ailleurs bien la raison pour laquelle on les met en avant.
Au passage, comme ils ont l'air soucieux de lutter contre la discrimination (c'est touchant), on est quelques-uns mes camarades et moi à attendre les journalistes de Public Sénat pour donner nous aussi notre vision de la France du XXIème siècle sur la télé publique. On est aussi quelques-uns à demander à être régularisés dans notre propre pays avec un statut et un boulot reconnu et pas enchaîner les jobs de merde ad vitam aeternam.

Enfin, pour revenir sur cette conscience de ce qu'est un peuple et un pays, conscience qui déserte les esprits de ces « enfants du net » comme il est dit dans la vidéo, je dirais, pour prendre un exemple, que le Tchad pour un français a aussi peu de réalité que la France pour un tchadien. En conséquence il est possible dans les deux cas, et sous des modalités diverses, d’en nier l’identité, c’est-à-dire de nier leur rapport spécifique au monde, et d’exiger d’eux qu’ils acceptent d’y renoncer afin d’y substituer une autre identité théoriquement générée par un mélange des cultures plus fashion et plus cool, mais identité qui n’est que rhétoriquement plus riche puisqu’elle se résume dans les faits à une anomie qui impose le simulacre d’identité du plus fort ou celui dicté par la doxa.
C'est le drame de notre époque : il n'y a plus de peuples, plus de nations et les jeunes gens de la vidéo, conditionnés par la bien-pensance et promus par la bien-pensance, ne font qu'alimenter ce drame et ne rendent service à aucun des « chez nous » qui font la richesse du monde. Donc tout faux pour eux et ceux qui les défendent .


* Ca me viendrait pas à l'idée, même si mes grands-parents étaient espagnols, de parler de l'Espagne comme étant mon pays.
vidéo : Yade_enfin vous me comprenez
** Parlons blogs et moutons blancs
*** peut-être réaliseraient-ils alors vraiment combien ils sont mieux lotis ici qu’ailleurs.

2 commentaires:

  1. La relation de type mercantile a tout envahi : l'Etat n'est plus qu'un dispensateur de services, la loi doit avant tout répondre aux exigences des individus (mariage des gouines et des tantes, euthanasie des vieux qui font sous-eux). Barrès, la terre et les morts appartiennent à une autre planète. Et puis y a plus personne contre qui faire la guerre. Même les ratonnades les types de droite en font plus, c'est dire jusqu'où on est tombés.

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  2. Je ne sais pas si vous avez remarqué que la troisième nana à partir de la gauche a la même couleur de jean que le noir. C'est du racisme !

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