3 mai 2007

Michel VS Nicolas

A la demande de « Philosophie Magazine », le philosophe et fondateur de l’Université Populaire de Caen Michel Onfray a accepté de rencontrer Nicolas Sarkozy. Cet intellectuel de talent, que j’ai la chance de connaître personnellement de part mon travail, nous raconte ici et dans les détails, la foire d’empoigne qui l’a opposé au candidat. A lire absolument avant dimanche prochain !


"La revue Philosophie magazine m'a demandé si, sur le principe, j'acceptais de rencontrer l'un des candidats à la présidentielle pour le questionner sur son programme culturel, son rapport aux choses de l'esprit ou sa relation à la philosophie. Dans la foulée de mon consentement, la rédaction m'a rappelé en me demandant si j'avais une objection contre Nicolas Sarkozy.

Pas plus avec lui qu'avec un autre, j'aurais même consenti à Jean- Marie Le Pen tant l'approche de l'un de ces animaux politiques m'intéressait comme on visite un zoo ou un musée des horreurs dans une faculté de médecine. Ce fut donc Nicolas Sarkozy.




Il me paraît assez probable que son temps passé - donc perdu...- avec Doc Gynéco ou Johnny Hallyday le dispensait de connaître un peu mon travail, même de loin. Je comptais sur la fiche des renseignements généraux et les notes de collaborateurs. De fait, les portes plumes avaient fait au plus rapide : en l'occurrence la copie de mon blog consacrée à son auguste personne. Pour mémoire, son titre était : Les habits de grand- mère Sarkozy - j'y montrais combien le candidat officiel drapait ses poils de loup dans une capeline républicaine bien inédite...

Je me trouvais donc dans l'antichambre du bureau de la fameuse grand mère Sarkozy, place Beauvau, en compagnie de deux compères de la rédaction de la revue et d'un photographe qui n'en revenaient pas de se retrouver dans cette géographie de tous les coups fourrés de la République. Épicentre de la stratégie et de la tactique politique policière, espace du cynisme en acte, officine du machiavélisme en or d'État, et portraits des figures disciplinaires de l'histoire de France représentées en médaillons d'austères sinistres.



Arrivée du Ministre de l'intérieur avec un quart d'heure d'avance, il est 17h00 ce mardi 20 février. Début houleux. Agressivité de sa part. Il tourne dans la cage, regarde, jauge, juge, apprécie la situation. Grand fauve blessé, il a lu mes pages de blog et me toise - bien qu'assis dans un fauteuil près de la cheminée. Il a les jambes croisées, l'une d'entre elles est animée d'un incessant mouvement de nervosité, le pied n'arrête pas de bouger. Il tient un cigare fin et long, étrange module assez féminin.

Chemise ouverte, pas de cravate, bijoux en or, bracelet d'adolescent au poignet, cadeau de son fils probablement. Plus il en rajoute dans la nervosité, plus j'exhibe mon calme.

Premier coup de patte, toutes griffes dehors, puis deuxième, troisième, il n'arrête plus, se lâche, agresse, tape, cogne, parle tout seul, débit impossible à contenir ou à canaliser. Une, deux, dix, vingt phrases autistes. Le directeur de cabinet et le porte- plume regardent et écoutent, impassibles. On les imagine capables d'assister à un interrogatoire musclé arborant le même masque, celui des gens de pouvoir qui observent comment on meurt en direct et ne bronchent pas. Le spectacle des combats de gladiateurs.

Je sens l'air glacial que transportent avec eux ceux qui, d'un geste du pouce, tuent ou épargnent. Poursuite du monologue. Logorrhée interminable.
Vacheries lancées comme le jet de fiel d'une bile malade ou comme un venin pulsé par le projet du meurtre. Hâbleur, provocateur, sûr de lui en excitant l'adversaire à se battre, il affirme en substance : « Alors, on vient voir le grand démagogue alors qu'on n'est rien du tout et, en plus, on vient se jeter dans la gueule du loup... » !



Je fais une phrase. Elle est pulvérisée, détruite, cassée, interdite, morcelée : encore du cynisme sans élégance, toujours des phrases dont on sent qu'il les souhaiterait plus dangereuses, plus mortelles sans parvenir à trouver le coup fatal. La haine ne trouve pas d'autre chemin que dans cette série d'aveux de blessure. J'avance une autre phrase. Même traitement, flots de verbes, flux de mots, jets d'acides. Une troisième. Idem. Je commence à trouver la crise un peu longue. De toute façon démesurée, disproportionnée.

Si l'on veut être Président de la République, si l'on s'y prépare depuis le berceau, si l'on souhaite présider les destinées d'un pays deux fois millénaires et jouer dans la cour des grands fauves de la planète, si l'on se prépare à disposer du feu nucléaire, si l'on s'expose depuis des années en s'invitant tous les jours dans les informations de toutes les presses, écrites, parlées, photographiées, numérisées, si l'on mène sa vie publique comme une vie privée, et vice versa, si l'on aspire à devenir le chef des armées, si l'on doit un jour garantir l'État, la Nation, la République, la Constitution, si, si, si, alors comment peut on réagir comme un animal blessé à mort, comme une bête souffrante, alors qu'on a juste à reprocher à son interlocuteur un blog confidentiel peu amène , certes, mais inoffensif ?



Car je n'ai contre moi, pour justifier ce traitement disproportionné , que d'avoir signalé dans une poignée de feuillets sur un blog , que le candidat aux présidentielles me semblait très récemment et fort fraîchement converti à De Gaulle, au gaullisme, à la Nation, à la République, que ses citations de Jaurès et Blum apparaissaient fort opportunément dans un trajet d'une trentaine d'années au cours desquelles ces grands noms étaient introuvables dans ses interventions , questions qui, au demeurant, rendaient possible un débat, et que c'était d'ailleurs pour ces raisons que nous étions là, Alexandre Lacroix, Nicolas Truong et moi....

Cette colère ne fut stoppée que par l'incidence d'une sonnerie de téléphone portable qui le fit s'éloigner dans la pièce d'à côté. Tout en se déplaçant, il répondait avec une voix douce, tendre, très affectueuse, avec des mots doux destinés très probablement à l'un de ses enfants. Le fauve déchaîné tout seul devenait un félin de salon ronronnant de manière domestique. En l'absence du ministre, je m'ouvre à mes deux comparses en présence des deux siens et leur dit que je ne suis pas venu pour ce genre de happening hystérique et que j'envisage de quitter la place séance tenante...



J'étais venu en adversaire politique, certes, la chose me paraissait entendue, et d'ailleurs plutôt publique, mais ceci n'excluait pas un débat sur le fond que je souhaitais et que j'avais préparé en apportant quatre livres enveloppés dans du papier cadeau ! Quiconque a lu Marcel Mauss sait qu'un don contraint à un contre don et j'attendais quelque chose d'inédit dans ce potlatch de primitifs post- modernes .. . Vaguement liquéfié, et sibyllin, le tandem de l'équipe de Philosophie magazine voyant leur scoop s'évaporer dans les vapeurs du bureau propose, dès le retour du Ministre, que nous passions à autre chose et que j'offre mes cadeaux... Je refuse en disant que les conditions ne sont pas réunies pour ce genre de geste et que, dans tous les sens du terme, il ne s'agit plus de se faire de cadeaux.

« Passons alors à des questions ? A un débat ? Essayons d'échanger ? » tentent Alexandre Lacroix et Nicolas Truong. Essais, ébauche. En tiers bien à la peine, ils reprennent leurs feuilles et lancent deux ou trois sujets.

La vitesse de la violence du ministre est moindre, certes, mais le registre demeure : colère froide en lieu et place de la colère incandescente, mais colère tout de même.



Sur de Gaulle et le gaullisme récent, sur la Nation et la République en vedettes américaines - disons le comme ça...- de son discours d'investiture, sur la confiscation des grands noms de gauche, sur l'Atlantisme ancien du candidat et son incompatibilité avec la doctrine gaullienne, le débat ne prend pas plus . Il m'interpelle : « quelle est ma légitimité pour poser de pareilles questions ? Quels sont mes brevets de gaullisme à moi qui parle de la sorte ? Quelle arrogance me permet de croire que Guy Môquet appartient plus à la gauche qu'à la France ? ». Donc à lui...

Pas d'échanges, mais une machine performante à récuser les questions pour éviter la franche confrontation. Cet homme prend toute opposition de doctrine pour une récusation de sa personne. Je pressens que, de fait, la clé du personnage pourrait bien être dans l'affirmation d'autant plus massive de sa subjectivité qu'elle est fragile, incertaine, à conquérir encore. La force affichée masque mal la faiblesse viscérale et vécue. Aux sommets de la République, autrement dit dans la cage des grands fauves politiques, on ne trouve semble-t-il qu'impuissants sur eux-mêmes et qui, pour cette même raison, aspirent à la puissance sur les autres. Je me sens soudain Sénèque assis dans le salon de Néron...

Habilement, les deux compères tâchent de reprendre le cours des choses, d'accéder un peu aux commandes de ce débat qui n'a pas eu lieu et qui, pour l'instant, leur échappe totalement. De fait, l'ensemble de cette première demi-heure se réduisait à la théâtralisation hystérique d'un être perdu corps et âme dans une danse de mort autour d'une victime émissaire qui assiste à la scène pendant que, de part et d'autre des deux camps, deux fois deux hommes assistent, impuissants, à cette scène primitive du chef de horde possédé par les esprits de la guerre. Grand moment de transe chamanique dans le bureau d'un Ministre de l'intérieur aspirant aux fonctions suprêmes de la République ! Odeurs de sang et de remugles primitifs, traces de bile et de fiel, le sol ressemble à la terre battue jonchées d'immondices après une cérémonie vaudoue...



Tout bascule quand nous entamons une discussion sur la responsabilité, donc la liberté, donc la culpabilité, donc les fondements de la logique disciplinaire : la sienne . Nicolas Sarkozy parle d'une visite faite à la prison des femmes de Rennes. Nous avons laissé la politique derrière nous.

Dès lors, il ne sera plus le même homme. Devenant homme, justement, autrement dit débarrassé des oripeaux de son métier, il fait le geste d'un poing serré porté à son côté droit du ventre et parle du mal comme d'une chose visible, dans le corps, dans la chair, dans les viscères de l'être.

Je crois comprendre qu'il pense que le mal existe comme une entité séparée, claire, métaphysique, objectivable, à la manière d'une tumeur, sans aucune relation avec le social, la société, la politique, les conditions historiques. Je le questionne pour vérifier mon intuition : de fait, il pense que nous naissons bons ou mauvais et que, quoi qu'il arrive, quoi qu'on fasse, tout est déjà réglé par la nature.

A ce moment, je perçois là la métaphysique de droite, la pensée de droite, l'ontologie de droite : l'existence d'idées pures sans relations avec le monde. Le Mal, le Bien, les Bons, les Méchants, et l'on peut ainsi continuer
: les Courageux, les Fainéants, les Travailleurs, les Assistés, un genre de théâtre sur lequel chacun joue son rôle, écrit bien en amont par un Destin qui organise tout. Un Destin ou Dieu si l'on veut. Ainsi le Gendarme, le Policier, le Juge, le Soldat, le Militaire et, en face, le Criminel, le Délinquant, le Contrevenant, l'Ennemi. Logique de guerre qui interdit toute paix possible un jour.




Dès lors, ne cherchons pas plus loin, chacun doit faire ce pour quoi il a été destiné : le Ministre de l'Intérieur effectue son travail, le Violeur le sien, et il en va d'une répartition providentielle (au sens théologique du
terme) de ces rôles. Où l'on voit comment la pensée de droite s'articule à merveille avec l'outillage métaphysique chrétien : la faute, la pureté, le péché, la grâce, la culpabilité, la moralité, les bons, les méchants, le bien, le mal, la punition, la réparation, la damnation, la rédemption, l'enfer, le paradis, la prison, la légion d'honneur, etc.

J'avance l'idée inverse : on ne choisit pas, d'ailleurs on a peu le choix, car les déterminismes sont puissants, divers, multiples. On ne naît pas ce que l'on est, on le devient. Il rechigne et refuse. Et les déterminismes biologiques, psychiques, politiques, économiques, historiques, géographiques ? Rien n'y fait. Il affirme : « J'inclinerais pour ma part à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie- là. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés !

Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense ». « Génétiquement » : une position intellectuelle tellement répandue outre-Atlantique !

La génétique, l'inné, contre le social et l'acquis ! Les vieilles lignes de partage entre l'individu responsable de tout, la société de rien qui caractérise la droite, ou la société coupable de tout, l'individu de rien, qui constitue la scie musicale de la gauche ... Laissons de côté la théorie.

Je passe à l'exemple pour mieux tâcher de montrer que le tout génétique est une impasse autant que le tout social. Face à cet aveu de lieu commun intellectuel, je retrouve naturellement les techniques socratiques du lycée pour interpeller, inquiéter et arrêter l'esprit, capter l'attention de mon interlocuteur qui, de fait, semble réellement désireux d'avancer sur ce sujet.



J'argumente : Lui dont chacun sait l'hétérosexualité - elle fut amplement montrée sur papier couché, sinon couchée sur papier montré...-, a-t-il eu le choix un jour entre son mode de sexualité et un autre ? Se souvient-il du moment où il a essayé l'homosexualité, la pédophilie, la zoophilie, la nécrophilie afin de décider ce qui lui convenait le mieux et d'opter, finalement, et en connaissance de cause, pour l'hétérosexualité ? Non bien sûr. Car la forme prise par sa sexualité est affaire non pas de choix ou de génétique, mais de genèse existentielle. Si nous avions le choix, aucun pédophile ne choisirait de l'être...

L'argument le stoppe. Il me semble qu'à partir de ce moment, le candidat aux présidentielles, le ministre de l'intérieur, l'animal politique haut de gamme laisse le pas à l'homme, fragile, inquiet, ostensiblement hâbleur devant les intellectuels, écartant d'un geste qui peut être méprisant le propos qui en appelle aux choses de l'esprit, à la philosophie, mais finalement trop fragile pour s'accorder le luxe d'une introspection ou se mettre à la tâche socratique sans craindre de trouver dans cette boîte noire l'effroyable cadavre de son enfance.

Dans la conversation, il confie qu'il n'a jamais rien entendu d'aussi absurde que la phrase de Socrate « Connais-toi toi-même ». Cet aveu me glace - pour lui. Et pour ce qu'il dit ainsi de lui en affirmant pareille chose. Cet homme tient donc pour vain, nul, impossible la connaissance de soi ? Autrement dit, cet aspirant à la conduite des destinées de la nation française croit qu'un savoir sur soi est une entreprise vaine ? Je tremble à l'idée que, de fait, les fragilités psychiques au plus haut sommet de l'État, puissent gouverner celui qui règne !



Lors de sa parution, j'avais lu Le pouvoir et la vie de Valéry Giscard d'Estaing qui racontait ses crises d'angoisse, ses inhibitions le paralysant dans son véhicule militaire de parade le 14 juillet sur les Champs Elysées, ses prétextes pour quitter le conseil des ministres afin de subir une injection de calmant, son désir de se faire psychanalyser (par Lacan !) pendant son septennat, etc. Je me souvenais de confidences faites par tel ami bien informé sur l'état psychique fort peu reluisant de Jacques Chirac après la dissolution et sur le type de traitement psy qu'il suivait à cette époque. Je me rappelais la fin d'un François Mitterrand , entre voyantes et reliques de sainte Thérèse, invocations des forces de l' esprit , croyance en l' au-delà et abandon aux médecines de perlimpinpin.

Et je voyais là, dans le regard devenu calme du fauve épuisé par sa violence, un vide d'homme perdu qui, hors politique, se défie des questions car il redoute les réponses, et qui, dès qu'il sort de son savoir faire politicien, craint les interrogations existentielles et philosophiques car il appréhende ce qu'elles pourraient lui découvrir de lui qui court tout le temps pour n'avoir pas à s'arrêter sur lui- même.

Les soixante minutes techniquement consenties s'étaient allongées d'une trentaine d'autres. Les deux rôles en costumes qui le flanquaient jouaient le sablier. Je trouvais l'heure venue pour offrir mes cadeaux. Au ministre de l'intérieur adepte des solutions disciplinaires : Surveiller et punir de Michel Foucault ; au catholique qui confesse que, de temps en temps, la messe en famille l'apaise : L'Antéchrist de Nietzsche ; pour le meurtre du père, le chef de la horde primitive : Totem et tabou de Freud ; pour le libéral qui écrit que l'antilibéralisme c'est « l'autre nom du communisme » (il dit n'avoir pas dit ça, je sors mes notes et précise le livre, la page...) : Qu'est-ce que la propriété ? de Proudhon. Comme un enfant un soir de Noël, il déchire avidement. Il ajoute : « j'aime bien les cadeaux ».

Puis : « Mais je vais donc être obligé de vous en faire alors ? »... Comme prévu.

Dans l'entrebâillement de la porte de son bureau, la tension est tombée. Qui prend l'initiative de dire que la rencontre se termine mieux qu'elle n'a commencé ? Je ne sais plus. Il commente : « Normal, on est deux bêtes chacun dans notre genre, non ? Il faut que ça se renifle des bêtes comme ça...». Je suis sidéré du registre : l'animalité, l'olfaction, l'odorat. Le degré zéro de l'humanité donc. Je le plains plus encore. Je conçois que Socrate le plongerait dans des abîmes dont il ne reviendrait pas... Du moins : dont l'homme politique ne reviendrait pas. Ou, disons le autrement : dont l'homme politique reviendrait, certes, mais en ayant laissé derrière lui sa défroque politique pour devenir enfin un homme.

Alors que ses cerbères le prennent presque par la manche, il manifeste le désir de continuer cette conversation, pour le plaisir du débat et de l'échange, afin d'aller plus loin. Tout de go, il me propose de l'accompagner, sans journalistes - il fait un mouvement de bras dans la direction des comparses de Philosophie magazine comme pour signifier leur congé dans un geste qui trahit ce qu'il pense probablement de toute la corporation... Je refuse. Une autre fois ? Les deux amis ont leurs deux paires d'yeux qui clignotent comme des loupiotes...Voyons donc pour plus tard...

Dernier mot de Nicolas Sarkozy en forme de lapsus, il est mouvement vers la sortie : « Je suis quand même un drôle de type, non ? Je dois convaincre soixante-cinq millions de français, et je vous dis, là, que je voudrais continuer la conversation ! Hein ? Non ? Il n'y a pas autre chose à faire ?
Quand même... ». Soixante-cinq millions c'est le nombre des français à convaincre d'amour, pas celui des électeurs à convaincre de voter...

Michel Onfray, philosophe


Pousse toi tu gènes !


8 commentaires:

  1. Onfray est un escroc et son "Université Populaire" la honte de l'Unversité de Caen.

    T'as lu ses bouquins? Tu vois pas la différence entre un vrai bouquin de philo et les gros pâtés d'Onfray ? Dans les bouquins d'Onfray y a quasiment pas de notes ni en bas de page ni en fin d'ouvrage. Tu trouve pas ça gênant ? C'est écrit en gros sur du papier baveux bien épais. Son "Traité d'athéologie" est un ramassis de lieux communs, d'approximations, de rapprochement fantaisistes (le christianisme et le nazisme): le truc m'est tombé des mains au bout 10 pages. Pire que du Comte-Sponvile.

    J'te laisse toute la prose d'Onfray-l'escroc contre une page de Hadot sur Plotin.

    Par contre il a bien compris une chose : Sarkozy avec ses vannes à deux francs et ses boniments de VRP n'a absolument rien à foutre des "intellectuels", pisse-copie et gratte papier.

    Et ça pour un peut-être futur Président c'est une super bonne nouvelle. Voici venu enfin le temps du mépris pour les intellectuels.

    Onfray au confino!!

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  2. J'ai lu le Traité, le Ventre des Philosophe et suis en train de finir la Puissance d'Exister. Cela ne vaut pas du Nietzsche ou du Kierkegaard c’est sûr mais c’est quand même quinze fois plus intéressant et mieux écrit que les divagations de BHL, Glucksman, Finkie, Bruckner et consort. En plus c’est un homme charmant qui a su garder toute sa modestie pas comme les quatre connards sur cités qui ont tous la tronche comme des montgolfières.

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  3. Je suis obligé d'opiner et donner raison à Todo! J'aurais pu signé son comm' des deux mains, et je pense cher Atlantis que vous faites erreur en parlant de "modestie" concernant Onfray. Relisez bien le texte! Il y compare Sarko à Néron pour pouvoir mieux, lui, s'attribuer le rôle de Sénèque! Là, déjà tout est dit. Très franchement, sur les quatre autres cités, et même s'il a mal tourné, Finkielkraut, le seul à peu près sérieux, l'est bien plus que ce Tartuffe à face de hibou! Ce n'est pas bien dur, ceci dit, Onfray étant à la philosophie ce que Marc Lévy est au roman courtois. Cependant, j'avais déjà lu ce texte sur le blog d'Onfray et j'acquiesce : Sarkozy est un malade mental! Mais Onfray exagère et se rend ridicule dans la posture du génie au sang-froid imperturbable dépiautiant l'adversaire d'un regard, il en fait des tonnes pour trois fois rien...

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  4. Oui, Sarkozy est un homme petit, nerveux et arrogant. Rien de nouveau sous le soleil. Ce texte d'Onfray, non content d'être long, répétitif, et d’une facilité désopilante, ne nous apprend rien. S'il y a certaines personnes qui n'ont pas encore découvert cet aspect de Sarkozy, je doute que ces lignes, ou quoi que ce soit d'autre, leur fasse ouvrir les yeux.
    Pire encore, sous le regard d'Onfray Sarkozy, malgré ses idées banales et abjectes sur la génétique, m'apparaît presque sympathique! Qualifier de dangereuse et pathétique sottise le dédain de Sarkozy pour le "Connais-toi toi-même" est une sentence bien hâtive de la part de celui qui se dit philosophe. La position du petit homme à ce sujet me semble digne de quelques intérêts et son final "Normal, on est deux bêtes chacun dans son genre." démontre bien qu'en réalité il connaît non seulement sa propre nature mais également celle de son interlocuteur. Il semble avoir bien mieux saisie et maîtrisé la situation qu'Onfray. N'est pas Michel qui veut.

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  5. "T'as lu ses bouquins? Tu vois pas la différence entre un vrai bouquin de philo et les gros pâtés d'Onfray ? Dans les bouquins d'Onfray y a quasiment pas de notes ni en bas de page ni en fin d'ouvrage. Tu trouve pas ça gênant ?"

    Le genre de neuneu qui ne marche qu'à l'esbrouffe amphigourique creuse...
    Lisez tous sa contre-histoire de la philo, ce mec est un délice (dommage qu'il soutienne le pitre Besancenot)

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  6. Todo si pour toi un vrai bouquin de philo ne doit son sérieux qu’à des notes en bas de page c'est que tu collectionne les fiches cuisine. Je ne vois pas l’intérêt à mettre des explications de texte à tous les propos, surtout s’ils sont clairs. Enfin chacun ses goûts.
    Je savais quand mettant ce texte en ligne je me ferais exécuter mais Onfray est un homme qui a toute mon estime avant tout parce qu’il a su resté gentilhomme sans se draper des oripeaux moralisateurs si communs à nos penseurs nationaux contemporains. Et je vous le dis en connaissance de cause.

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  7. Euh... C'est quoi l'esbrouffe amphigourique creuse?

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  8. "Indigent graphomane" dixit Houellebecq...

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