22 avril 2007

Encéphalogramme plat

Si le Parti Socialiste reprend des couleurs avec une Ségolène Royal au-dessus des 25%, ses compagnons de l'ex-gauche plurielle se retrouvent avec des scores dignes d'un groupuscule trotskyste. S'ils souffrent évidemment de la campagne de vote utile lancée par le système, là n'est pas la seule raison d'une débâcle que l'on pouvait considérer comme annoncée. Avec 1,8% pour le Parti Communiste et 1,5% pour les Verts les petits partis de gouvernement ont peut-être connu leur dernière campagne présidentielle.

Les Verts/ Dominique Voynet
Le parti des années 90 celui dont on attendait trop, l'avenir de la gauche. On peut leur concéder une victoire, c'est que l'écologie est aujourd'hui un sujet repris par tous les grandes structures politiques et préoccupe les français. Mais les Verts, eux, stagnent désespérément et surtout à l'occasion de ce premier tour régressent dangereusement, minés par de trop récurrentes querelles intestines, guerres de tranchées entre l'aile gauchiste et l'aile lili-bobo les Verts se retrouvent avec moins de 2% des votes. Trop d'ambitieux et pas assez de vrais leaders. Les Verts sont devenus inaudibles, d'où le succès du discours d'un Hulot dans l'opinion. Nicolas Hulot avait la bonne idée de ne parler que d'écologie, pas du conflit Israëlo-Palestinien ou du mariage gay. Cette année, les Verts ont envoyé Dominique Voynet (sénatrice PS) au casse-pipe après avoir été plusieurs fois désavouée par son parti. Dans sa structure actuelle, les Verts ne peuvent espérer mieux qu'un rôle de sous-fiffres du PS. Dany le multicolore (Daniel Cohn-Bendit, ex Dany le rouge puis Dany le Vert), lui, verrait d'un bon oeil un rapprochement avec l'UDF qui récupère tranquillement les électeurs lili-bobo qui ont découvert qu'on pouvait voter à droite très facilement à l'occasion du second tour 2002 et ont remis ça cette fois sans cas de conscience. Il va falloir se dépêcher pour les leaders écologistes de se recycler en Mr, Mme Ecologie dans la structure des grands partis avant disparition complète.

Parti Communiste / Marie-Georges Buffet
Avant d'aller plus loin, je souhaite adresser mes plus sincères condoléances à ce qui fut le Parti Communiste Français. Une minute de silence. Moscou nous regarde.
....
Voilà, c'est fait.
Qu'est ce qui a bien pu pousser la camarade Buffet à aller vers ce qui s'annonçait comme une nouvelle déculottée ? Il y a du masochisme là-dessous. Le PC est mort, le PC a fait 3% à la dernière présidentielle, le PC vient de descendre encore plus bas.Prochain objectif (avec Clémentine Autain ?) : le vote négatif.
Vidé de son électorat populaire, abandonné par les intellectuels, complice de la trahison de la gauche au milieu des années 80, ringardisé par Besancenot avec là aussi pour seul programme la posture anti-fasciste et le vote des immigrés. Difficile de motiver le prolétaire avec de telles revendications. Sans ambition, sans programme, sans chance. Finalement le PC a pris un gros risque en se présentant,, celui de faire un score si faible que le PS ne prendra même plus la peine de nouer des alliances pour un hypothétique gouvernement. Et c'est bien ce qui va se passer. Si le PS arrive à s'entendre avec l'UDF il n'aura plus besoin des archaïques cocos à l'odeur de merguez-frites. Voilà où mène 25 ans de compromissions avec le pouvoir, tout ça pour un ministre par-ci, un député par là. C'est maigre pour un parti qui au début des 80's faisait encore tremblé l'establishment.
Souhaitons leur beau temps pour le premier mai et que le muguet soit beau cette année. Peut-être une saine reconversion pour les camarades.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire