27 février 2007

Les putes du Système

Les gigolos d'Indigènes ont changé de trottoir ce week-end. Parti Outre-Atlantique tapiner aux Oscars sous la bannière algérienne, le film, déjà primé à Cannes, devra se contenter du César du meilleur scénario original glané en France. César qui a récompensé l'imagination fertile de Rachid Bouchareb. L'occasion de revenir sur cette propagande révisionniste avec notamment une petite vidéo éclairante.





une jolie bande de frimeurs en train de tapiner


On rappelle tout d'abord que l'objectif politique du film est de dénoncer l'inégalité de traitement subie par les soldats d'Afrique du Nord qui ont combattu pour la France durant la Seconde Guerre. Comme un tour de passe-passe, cette inégalité a été immédiatement réparée à la sortie du film. Cette promptitude à agir, dans une République où les atermoiements sont de mise, n'a bizarrement étonné personne. Les médias se sont empréssés de signaler que Notre Président s'était ému devant le film. Comme c'est beau un pouvoir qui s'émeut du sort des pauvres gens. On attend donc qu'il puisse également s'émouvoir devant un film retraçant l'inégalité et l'injustice avec lesquelles sont traités les travailleurs français depuis une trentaine d'années .
A titre d'exemple, Monsieur Chirac ne s'est pas dit ému et n'a pas revalorisé de façon conséquente le SMIC après avoir vu "Ressources humaines" le film de Laurent Cantet sorti en 1999. César du meilleur premier film qui montre l'indifférence du patronat face au sort de ses salariés. On peut évidemment attendre longtemps cette émotion.
Le film "Indigènes" ne mange pas de pain comme on dit. Financièrement un peu mais pas idéologiquement. Ca vaut même le coup de lâcher quelques biftons pour continuer de saper les fondements de la classe ouvrière. Ca ne leur coûte rien. Au contraire ça permet d'occulter parfaitement la vraie inégalité actuelle, et la vraie injustice, pas celle de race, mais celle de classe. C'est bien pour cela qu'ils ont programmé, soutenu et se sont émus devant cette propagande. Vaste manipulation de l'opinion avec l'appui et le concours de quelques abrutis du show-biz qui ont en plus le culot de se faire mousser, de se faire passer pour des héros. On rappellera que le film a été en grande partie, par le biais des subventions, financé par le contribuable français (par le même travailleur humilié dont il est question plus haut). Prolétariat qui enrichit donc cette racaille de Debouzze et ses acolytes, pendant que leurs frères moins chanceux crèvent la dalle en banlieue.
Nous écouterons et entendrons cette racaille de show-biz qui fait des BA, cette incarnation ultime du capitalisme cynique, le jour où ils diront que, pour que les choses changent, il leur faut commencer par renoncer à leurs privilèges, par cesser d'être les putes du système.

Terminons par deux réflexions :
- Ironique que des gens ayant obtenu leur indépendance vis-à-vis de la France, se mettent de nouveau en position de dépendance avec l'obtention de la revalorisation de leurs traites. Stratégie classique de la charité qui aliène le pauvre bougre à son bon samaritain.
Ironique que les harkis, ces combattants algériens attachés à la France et qu'ils avaient participé à libérer en 1944, soient laissés pour compte dans l'histoire. Ces gens exilés en France à qui on fait payer cher la trahison de leur pays d'origine.

- Entendu à la radio. Interview des playboys du film :
question amusée du journaliste : "Et les acteurs ils ont tous été payés pareil, ils ont eu le même traitement ?"
réaction du réalisateur et d'un acteur présents : ECLAT DE RIRE.
Et en sous-entendu le traitement préférentiel accordé au bouffon Debouzze parce-que c'est la Vedette. Les putes du système ricanent comme des gonzesses pendant que d'autres, à côté de chez eux, crèvent la dalle.

10 commentaires:

  1. Debbouze n'a touché que le minimum syndical pour ce film. Il est co-producteur. D'un autre côté il a certainement eu un intéressement sur les entrées.

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  2. pourrait-on avoir la vidéo de la gueuse ségolène assistant au spectacle du bandit manchot le Jamel killing club.

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  3. El Gabacho tu l'as trouveras chez nos amis d'd'ILYS

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  4. lire ça est bon pour la santé mentale.
    Et offrir le César du meilleur scénar de film français de l'année à un film dont l'équipe est partie tapinée aux ztazunis sous bannière algérienne, putain y'a qu'en France pour voir des trucs comme ça.
    On est vraiment bon qu'à se faire allumer à la kalach.

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  5. En fait nous méritons tout simplement ce qui nous arrive.

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  6. Pourquoi des mecs issus de banlieues ou la France les a entapinés, ne profiteraient-ils pas de ce système qui a causé la perte de leurs Pères ? C'est une belle revanche; ils sucent par les 2 bouts. Ils ont tout compris. Plutot que de te faire enculer; dégaine le 1er!

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  7. c bien ce qu'on disait ano. on leur tire notre chapeau : beurre et argent du beur.

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  8. ils ont en effet parfaitement intégré la règle essentielle du système :
    Encule ton frère tout en te faisant passer pour son défenseur.

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