16 novembre 2006

La femme la plus rapide du monde



Fille d’un modeste architecte, Hélène Boucher est née en 1908. Après une scolarité classique, elle se retrouvera vendeuse dans un magasin de mode à Paris et mènera une existence monotone. Pourtant, cette jeune fille est une grande rêveuse et s’invente une existence plus passionnante que celle de petite vendeuse. C’est un pur hasard qui, en juillet 1930, va lui montrer la voie.



C’est en effet durant l’été 1930 qu’Hélène aura l’opportunité de recevoir son baptême de l’air. Après l’atterrissage elle se retrouvera complètement transformée. Elle a pris sa décision, elle sera pilote.

Hors, le milieu de l’aviation est à cette époque exclusivement masculin et on regarde arriver la jeune Hélène avec amusement et, il faut bien le dire, mépris. Tout devrait la décourager mais c’est mal connaître la volonté qui habite cette jeune femme.

Elle va, pour ainsi dire, faire sa place dans l’aviation aux forceps. À force de persévérances, elle obtiendra son brevet de pilote en 1931, puis, son brevet de pilote de transport en 1932. Celle que l’on regardait comme une intruse avait maintenant le respect et l’amitié de ses pairs. Mermoz, Codos, Bellonte devinrent ses amis.

De plus, elle ouvrit la voie à d’autres femmes pilotes comme Maryse Bastié et Adrienne Bolland. Très vite, cette jolie jeune femme fera la une de nombreux journaux. C’est, à plus d’un titre, le modèle de la française d’après guerre, c’est à dire la personnification de la vaillance, de la simplicité et de la modestie.



Mais Hélène ne se contentera pas d’être seulement une “femme pilote”. Elle veut faire plus, bien plus. En 1933 elle tentera, seule, le raid Paris-Saïgon. Elle sera bien partie mais une panne de moteur (nous sommes dans les années trente et les longs trajets sont une première) va la contraindre de se poser à Ramadi, en Irak.

À son retour, elle prendra des courts de voltige avec Michel Détroyat. C’est un art dans lequel elle va exceller en devenant une étoile de l’acrobatie aérienne. Sa réputation de pilote hors pair ne va pas tarder à passer les frontières.

Elle s’inscrira à divers compétitions internationales. Elle battra successivement sept records mondiaux dont le plus prestigieux sera celui du 7 juillet 1934. Ce jour là, à bord de son Caudron-450 Renault, elle pulvérisera le record de vitesse toutes catégories sur 1000 kilomètres avec une vitesse moyenne de 409,2 kilomètres par heure. Cet exploit remarquable, avec un moteur de 320 chevaux, lui vaudra le titre de “pilote le plus vite du monde”.



Mais cette profession est dangereuse car ces pionniers de l’air sont également tous des pilotes d’essai involontaires. Hélène va voir, durant sa courte carrière de trois ans, disparaître ses amis un à un. Les accidents sont légion et les rescapés de ces crashs sont rares. Le 30 novembre 1934, le tour d’Hélène est venu.

Lors d’un vol d’entraînement près de Guyancourt, la petite étoile filante de l’aviation française allait se tuer à l’âge de 26 ans. Par égard à son talent et son courage, Hélène Boucher fut la première française à être enterrée aux Invalides. Elle reçut, à titre posthume, une citation à l’ordre de la Nation.

2 commentaires:

  1. Comment s'endormir moins bete ?

    Tout simplement en lisant les billets d'Atlantis !

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  2. Combien coute se timbre

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