14 novembre 2006

Amour, gloire et communauté (by Ceji)

Amis lecteurs, si le coeur vous en dit faites comme Céji, envoyez nous vos productions.
Le sexe, la religion...et l'amour dans tout ça ?

L’amour est-il laïc ?

L’amour… L’AMOUR !... L’amour est il absolument transcendantal ? L’amour est il au dessus des religions ? La religion est elle amour ? La réponse est NON, au carré... Je suis Céji. Je suis chrétien et républicain par hérédité, et je suis venu ce soir enfoncer les portes ouvertes sur le CGB. Soit.

J’ai grandi dans un milieu multi confessionnel et multi ethnique par état de fait. Soit. Je n’ai pas choisi, je n’ai rien choisi. Je ne me plains pas, je raconte, point majuscule. Je n’ai pas choisi d’être, je suis là, point. Et je ne suis pas un juge jugeant… Je suis, en toute humilité.

Je suis donc je me dois d’être. Etre c’est quoi ? Se borner à exister ? Non. On se doit de prendre position. Prendre position, c’est exister à travers une position non ? Et une position fait de nous un partisan, donc un combattant… Là est l’écueil : borner son existence à un combat, prendre une bannière… Cioran, si tu me lis…

La position instinctive est dangereuse. La position rationnelle est dangereuse. Le milieu ? L’équilibre. L’équilibre est toujours fragile... C’est un combat. Un combat à mener contre soi. L’ennemi avant d’être celui désigné, est à l’intérieur... Je le subis car je ne suis pas conflictuel… Je vis ! Et la vie n’est pas pacifique… Où se situe la conviction raisonnable ? Certainement à mi chemin d’un chemin non ? La conviction sensée est un combat contre soi-même, son éducation, son environnement, ses expériences… Sinon elle est une généralisation et la généralisation c’est mal non ? Le paradoxe est donc ma conviction, c’est ma seule certitude : il est à la croisée des chemins.

L’amour transcende t il tout ? Là est la question.

J’ai deux amis. L’un est français, de confession juive, d’origine marocaine et est amoureux d’une française de confession musulmane, d’origine algérienne. L’autre est français, de confession musulmane, d’origine algérienne, et est amoureux d’une française de confession chrétienne, d’origine bourguignonne.

L’amie musulmane de mon ami juif est du type « sociologique » beurette. C'est-à-dire, qu’elle est formellement intégrée : décolleté plongeant, mini jupes, bottes. Elle couche volontiers avec mon ami juif. Ça ne lui pose absolument aucun problème. Mon ami musulman aime le décolleté non moins plongeant de sa petite française. Quand il lui fait l’amour, cela ne lui pose absolument aucun problème, qu’elle soit chrétienne... Ce n’est pas leur faute, ni la mienne, si en l’occurrence, les deux nanas font du bonnet C…

Pourtant, à peu de temps d’écart, j’apprends, et je vous le fais savoir, que les deux couples ont rompu. Pourquoi ? La question du siècle. La question historicisante. Pourquoi ? Parce que la religion.

Si la copine de mon ami juif ne voyait aucun problème à lui sucer sa queue ralam, si mon ami musulman ne voyait aucun inconvénient à planter sa bite dans une bouche ralam, les deux musulmans se sont soudain dits : « hé attends ! Ça devient sérieux et c’est pas possible : je suis musulman(e) et elle (ou lui) non. » Les deux ont donc rompu.

Mon ami de confession juive prend ça avec philosophie : « Je comprends : elle a la foi. » La copine de mon ami musulman aussi comprend : « Il a la foi ». Bien ! Tout le monde se comprend ! C’est la fête du slip ! Tous sont malheureux mais tous se font comprendre ou comprennent. Histoire de familles, d’éducations, histoire de religions... Histoire de tolérance ? Quoi ?! Attendez : faut pas déconner non plus !

Naturellement, loin de moi l’idée de stigmatiser les musulmans. Oh loin de moi l’idée. Les musulmans sont assez grands pour le faire tout seul, oh oui, ils le sont assez… L’ami musulman reste mon ami, mais tout est relatif. Oh non, il n’est pas pratiquant ! Il est juste croyant… Oh non il n’est pas pas intégré, il est juste raciste.

Deux exemples de musulmans modérés que je croyais moi-même modérés... Et ces deux exemples me font tout simplement frémir… J’ai peur…

Bien sûr, loin de moi l’idée de stigmatiser les musulmans, je le répète. Les exemples restent valables chez les juifs et les chrétiens (la famille de mon ami juif voyait d’un mauvais œil sa relation avec une musulmane et la famille de la copine de mon ami musulman voyait sa relation avec d’un mauvais œil aussi). Oh oui, loin de moi. Juste, près, tout près de moi l’idée qu’on arrête de nous bassiner la tête avec les histoires sur l’Islam et les immigrés de confession musulmane. Il ne faut pas aller plus vite que l’Histoire en besogne : soit les musulmans sont intelligents, soit ils ne sont tout connement pas mûrs... En déficit de conditionnement nombriliste. La vérité se réduit à une question de proportions ?… Pourtant non, je hais les troupeaux. Donc non.

C’était juste l’occasion pour moi de dire du bord de mon verre, que l’amour n’était pas laïc. Le sexe juste… Et de clamer haut et fort à tous les fanatiques et toutes les pourritures qui se prétendent ne pas l’être d’aller, de concert, se faire enfiler. Merci de votre attention.

6 commentaires:

  1. Pourtant le bonnet C est connu pour transcender les clivages religieux.

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  2. Tu titres sur le mot "amour", mais tu ne parles que de sexe...

    C'est pas ça le "noeud" (si j'ose m'exprimer ainsi) du problème ?

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  3. Etre amoureux, c'est se créer une religion dont le dieu est faillible! n'est-ce pas plutôt cela le véritable problème pour ces deux couples??

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  4. non le problème ne se situe pas au niveau de l'amour, instable ou pas.
    j'étais tout de même sérieusement bourré hier.

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  5. mais je dis pas ça rapport à mon propos dans le texte !

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  6. Tout cela est surtout excessivement triste en fait.
    Mais elle me dépriment ces deux histoires.

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