2 juin 2006

Pour vomir

Un autre petit poème investissant la réalité et faisant fi des "sanglots longs des violons" qui pleurent, bons pour les tarlouzes. Nous on outre le trait comme dirait Muray. Poètes de la poésie : pour vomir !

…Pour vomir


Ma tête bourdonne, je n’entends plus mes idées.
Tout au fond elles foisonnent, mais leur flux est bouché.
Sevré, le manque monte, empreint de panique.
Normal, je ne peux survivre en milieu anidéobique.

C’est l’abus de substances comportementales,
D’un mélange qui te donne la nausée et te rend bancal.
Un cocktail d’éthylique et d’illicite,
Dont j’aime à ignorer les doses prescrites.

Houla, y’a du roulis, ça tangue et v’là la houle.
Mine de rien j’ai le pied marin, mais là le bateau coule.
Je me noie ce soir dans les effluves de ma bile,
En me repentant de ces breuvages et fumées volatiles.

Un excès dans l’euphorie et tu finis la nuit dans ton vomi.
La loi des noctambules, la première de son aristocratie.
Mais je m’en vanterai comme d’un fait de guerre,
Un maquisard des clubs réussit pas toujours son affaire…

« vivre l’instant présent ! », ouais pas là non…
Une idée me vient et me ramène aussitôt dans les bas fonds.
La tête dans la cuvette, terrassé de convulsions,
Ça me sort par le nez tellement y’a de pression.

Bon ok j’ai mon compte, j’en pleurs putain.
Je renonce à penser, pour l’heure c’est importun.
En tête, que des penchants comme des parpaings.
C’est étrange comme notre instinct,
Invariablement nous mène vers les plaisirs malsains.

Dans la glace, j’ai vraiment d’un zombie la tête.
Un ultime effort pour l’enterrer sous la couette.
C’est pas vraiment reposant, tout tourne dans l’obscurité.
Mes yeux oniriques qui voient mon âme tituber.

Et ceux-là, il n’ait pas de paupières pour les clore,
C’est enivrant, je me perçois d’avantage qu’un corps.
L’excès a accidenté ma pensée et il me révèle,
Seulement c’est toujours ce sale penchant qui veut que je me relève…
Pour vomir.






1 commentaire: