22 juin 2006

La fête qui fouette





21 juin... Fête de la Musique ou comme dirait Philippe Muray "La nuit des porcs-vivants" ou comment détruire l'espace social en temps de paix.

Ah... Les injonctions à "sortir", à "se bouger" afin de soutenir de minables petits groupes se vautrant dans le ridicule, à collaborer avec sourire à la colonie distractionnaire, au grand nexus de l'ordure festive avec ses harmonies subventionnées, ses messalines au mince filet (de morue) de voix, à l'underground de la sous-merde.

La Fête de la Musique c'est la désaliénation totale, le handicap mental devenu norme de civilisation... Les règles du parc humain sont abolies et que l'on ne s'étonne pas si les chiffres des viols durant cette nuit ne sont pas communiqués... Guy Georges devait aimer cette cérémonie délirante.

25 ans que cet enfer dure... Que l'Homo-Sapiens s'est tranformé en Homo Festivus puis en Festivus Festivus dans une tornade apocalyptique où la confiture de bons sentiments nous a empoisonné l'âme. Et chaque année, on se doit de rendre hommage au grand kapo de l'Ordre Festif, j'ai nommé Jack Lang... Celui qui désirait explorer la sexualité puérile et dont le faux air mimant l'exaltation perpétuelle ne nous rend que les effluves de l'inhumain et du pathétique.

Sous les airs de la fête, de la convivialité se dessine le totalitarisme nouveau du "vivreensemble"... Fête de la musique, des voisins... Tout recalcitrant, traité aussitôt de "grincheux" voire de "réac" devra être rééduqué et apprendre à aimer la Fête pour elle-seule.

Sous l'orgie... le tombeau.

3 commentaires:

  1. Traité de la servitude volontaire même ceux qui bossent tôt le matin se "sentent obligés" de faire un passage par la fête de la musique (sinon ils passent pour de mauvais coucheurs)... L'enfer du devoir de la fête...

    Des bandes de racailles désirant en découdre, des petites putes à string ivres avec deux doigts de Côtes de Provence, des nouveaux papas avec leurs landeaux au milieu de ce vacarme, des punks à chiens contents de pogoter sur de la bouillie hardcore...

    Vertige consommé de la catastrophe, dénégation totale du réel dans une orgie hermaphrodite...

    Rien je dis bien rien ne pourra remettre en cause la Fête divine, ni une émeute improvisée, ni un meurtrier de masse, ni un attentat terroriste, ni un accident ( Dieu sait qu'ils sont nombreux... comme cette intoxication au gaz l'année dernière dans un bar bordelais qui avait fait quelques morts).

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  2. Mes sympathies aux citadins victimes de cette fête idiote. Avis aux politiques, la musique n'est pas une cause humanitaire, une minorité opprimée ni même une maladie rare. De plus que vous a-t-elle fait pour que vous lui fassiez sa fête le premier jour de l'été? D'aucuns savent que ceux qui aiment vraiment la musique s'y emploient tout les jours sur leurs instruments et n'ont pas la prétention de faire aimer ce qu'il font par la force, serait-elle à ce point en danger qu'il faille la promouvoir dans la cacophonie?
    Offrez plutôt des places de concert aux demeurés trop pauvres pour y assister et arrêter de faire croire à des guignols qu'ils ont du talent pour un soir et que tout leur est permis en cette occasion.

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  3. Tiens c'était moi mais ça met annonyme.

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